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Zéro recrutement pour onze promotions sortantes: Les cadres en santé communautaires de l’Université de Bambey sonnent l’alerte
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Zéro recrutement dans la fonction publique depuis la création de la filière santé communautaire à l’université Alioune Diop de Bambey en 2006. C’est ce qu’a fait savoir le collectif des cadres en santé communauté de ce temple du savoir en conférence de presse hier, vendredi 7 avril, au siège du Sutsas à la sodida. Selon leur coordinateur, Serigne Mor Cissé Dione, c’est une «injustice notoire» car l’Etat devait être le premier employeur de ces diplômés et sans eux, il n’y a pas de couverture santé universelle.

Onze promotions sont sorties de la filière santé communautaire de l’université Alioune Diop de Bambey sans être recrutés par le gouvernement. C’est la révélation faite par le collectif des cadres en santé communautaire formés à l’Université de Bambey.

En conférence de presse hier, vendredi, il a estimé que c’est inadmissible que dans les recrutements de la fonction publique de 2014 et 2017 avec les mille agents pour le ministère de la santé, qu’ils ne puissent pas y figurer. «Nous sommes plus de 300 mille sortis de cette filière depuis sa création en 2006. Mais aucun de nous n’a été recruté dans la fonction publique après les recrutements opérés par l’Etat. On travaille pour des Ong ou encore, on se débrouille après la fin de notre formation», a fait savoir le coordonnateur Serigne Mor Cissé Dione.

Et de souligner que l’objectif de cette rencontre avec la presse est d’attirer l’attention des pouvoirs publics et de l’opinion sur «l’injustice faite aux sortants de cette prestigieuse université Alioune Diop de Bambey au recrutement, cette année, de 1000 agents dans la fonction publique». Onze ans se sont écoulés avec la succession de promotions sortantes, toutefois, le coordonnateur a avancé qu’ils ne sont pas restés muets à par rapport à cette situation. «Nous nous sommes constitués d’abord à l’université comme association, nous avons attiré l’attention des autorités sur notre situation. D’abord, avec le Président Wade puis avec Macky Sall. Nous avons adressé des correspondances au ministère de la santé. La réponse servie est que le dossier est au niveau de la fonction publique et cette dernière souligne qu’il réagit en fonction de la demande des ministères de tutelle. Cependant, à notre grande déception, pour les deux recrutements de 1000 agents sanitaires, nous sommes totalement absents» a-t-il fait savoir.

Le coordonnateur s’est aussi demandé : «comment comprendre, dans une perspective de développement durable, dans un contexte de couverture sanitaire universelle dont les axes reposent principalement sur la prévention, le curatif, la promotion et la réadaptation qu’on laisse en rade les cadres de haut niveau, licenciés et maîtrisards dont les compétences ne sont plus à démontrer».

Le collectif qui est conscient des évolutions opérées dans la gestion du secteur et du transfert des compétences dans le domaine de la santé et de l’action sociale, a constaté pour le déplorer : «ce défaut de recrutement des cadres de la santé communautaire à l’ère du changement de paradigme consacrant les trois «D» à savoir : décentralisation, démocratisation et la démédicalisation». Le secrétaire national du Sutsas, Balo Dia Thiam, pour sa part, a témoigné l’engagement de son syndicat à lutter aux côtés du collectif pour le respect des droits de ses membres.
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