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Thérèse Faye Diouf (coordonnatrice de la COJER): ‘’Yakham Mbaye est libre d’organiser une contre-manifestation’’
Publié le samedi 8 avril 2017  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par A.SECK
Le PM préside le Forum de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER)
Dakar, le 30 septembre 2016 - Le Premier ministre a présidé le Forum de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER) de la région de Dakar. C`était en présence de la coordonnatrice de la structure. Photo: Thérèse Diouf Faye, coordonnatrice de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER)




La Convergence des jeunesses républicaines ne va pas tenir sa contre-manifestation pour contrecarrer le rassemblement du mouvement Y en a marre d’aujourd’hui à la place de la Nation. Selon sa coordonnatrice Thérèse Faye Diouf, c’est sur instruction du président de la République Macky Sall qu’ils ont finalement décidé de surseoir à cette initiative. Dans cet entretien avec EnQuête, elle estime par ailleurs que Yakham Mbaye qui a décidé quant à lui de maintenir son initiative est libre d’organiser une contre-manifestation.

Vous avez finalement décidé de revenir sur votre décision d’organiser une contre-manifestation face à celle que prévoit Y en a marre aujourd’hui à Dakar. Peut-on savoir pourquoi ?

Nous avons décidé de surseoir à l’organisation de la contre-manifestation que nous avions prévue de faire demain (Ndlr : aujourd’hui) à la place de l’Obélisque (Place de la Nation) parce que le président de la République nous l’a demandé. C’est sur son instruction que nous avons finalement décidé d’y renoncer. Nous avons ainsi décidé de suivre les directives du président de notre parti et de reporter toutes nos activités parce que nous sommes des militants disciplinés et parce qu’il est la personne la mieux indiquée pour nous donner la voie à suivre. Mais pour autant, je dois préciser que nous nous préparons à l’organisation d’un grand meeting des jeunes de l’Alliance pour la République de Dakar et des 45 départements pour manifester notre soutien au président de la République, compte tenu des réalisations qu’il a eu à faire durant ces cinq dernières années passées à la tête du pays. Nous allons très bientôt définir la date de la tenue de cette manifestation après notre assemblée générale qu’on a d’ailleurs tenue hier (Ndlr : avant-hier).

Qu’attendez-vous de cette manifestation ?

Ce sera une grande mobilisation de toute la jeunesse de l’Apr. Ce sera également des moments forts de communion et d’échange pour partager avec les populations sénégalaises les réalisations du président de la République, surtout dans le domaine social et économique. C’est important pour nous d’édifier celles-ci sur le bilan du chef de l’Etat d’autant plus qu’aujourd’hui, le taux de croissance est à plus de 6%, si on se réfère aux indicateurs de 2012. On peut dire que le pays a connu des avancées notoires. Avec le Président Macky Sall, nous avons retrouvé de vraies universités à la place des centres universitaires. Je peux citer celles de Thiès, Bambey, Ziguinchor, etc. On peut également parler d’autres réalisations comme l’électrification rurale et les routes. C’est ce qui doit pousser la jeunesse à se mobiliser pour prouver au chef de l’Etat que nous sommes là, déterminés comme en 2012, pour lui offrir une majorité confortable à l’Assemblée nationale et un second mandat à la prochaine présidentielle dès le premier tour.

Vous avez décidé de surseoir à votre manifestation. Mais tel n’est pas le cas pour Yakham Mbaye qui a maintenu son initiative. Comment appréciez-vous sa démarche ?

Yakham Mbaye est libre d’organiser une manifestation. Je ne veux pas trop m’épancher sur le sujet. Retenez que l’essentiel est que nous sommes dans un parti et il doit y avoir toujours une dynamique d’ensemble. Cela, d’autant plus que nous avons tous les mêmes intérêts à gérer.

On a comme l’impression que dans votre parti, vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde par rapport à cette initiative ?

Il ne saurait y avoir de cacophonie dans notre parti. Il faut comprendre qu’il y a une démocratie interne à l’Apr où chaque militant a le droit de donner son avis sur les débats soulevés en interne. Mais dès que le parti trace une orientation, tout le monde est obligé de garder son avis pour suivre les directives données. C’est cela le fort de notre parti. La situation actuelle est juste passagère. Ce sont des moments de turbulences. Les leaders de l’Apr ont compris aujourd’hui que l’essentiel est de travailler pour mobiliser les Sénégalais autour de l’essentiel qui est l’émergence du pays sous le magistère du Président Macky Sall. Les responsables de Benno bokk yaakaar ont compris qu’il faut encourager le Président dans cette dynamique et travailler pour satisfaire les populations dans tous les secteurs d’activités.

En perspective des législatives, votre parti est minée par des guerres de positionnement. Est-ce que cette situation ne risque pas de vous porter préjudice ?

C’est comme dans tous les partis politiques. Ce sont des dynamiques de groupes, il arrive qu’il y ait des questions qu’on ne maîtrise pas à temps. Ce qui est important est que l’objectif soit bien ciblé et connu par les acteurs que sont les militants. Et l’objectif est de faire en sorte que les Sénégalais se retrouvent dans ce que le Président Macky Sall est en train de faire. Les questions de tiraillements et de tendances existent d’autant plus qu’on est à quelques mois des élections, il y a des enjeux qui sont là. C’est normal qu’on ait deux ou trois candidats dans une localité et que chacun cherche à avoir un poste de député. Je pense que les enjeux dépassent les intérêts crypto-personnels. Mais il faut qu’on sache limiter nos divergences parce qu’à un certain niveau, cela peut affaiblir le parti.

Certains militants de votre parti réclament votre départ de la tête de la Cojer parce que, disent-ils, vous êtes frappé par la limite d’âge. Qu’en est-il ?

Je pense que l’Apr n’a qu’un seul leader qui décide de qui va être à la tête de telle ou telle structure. Jusqu’ici, c’est Thérèse Faye qui est coordonnatrice des jeunesses Républicaines. Aujourd’hui, l’appel que je lance à la jeunesse du parti, c’est de continuer la massification, la remobilisation des troupes mais surtout la conscientisation de nos concitoyens. Le rôle des jeunes dans les partis politiques est très déterminant. Ce qui nous intéresse, c’est la victoire du Président Macky Sall et le succès du Pse.

Ne pensez-vous pas que le moment est venu de renouveler les structures de l’Apr afin d’éviter certains problèmes?

Ça, c’est au Président d’en décider.

Le maire de Dakar est en détention depuis le 07 mars dernier. Quelle appréciation faites-vous de cette affaire ?

Je peux prendre à témoin beaucoup de collègues maires sur l’histoire de la caisse d’avance. La plupart d’entre eux ne savent même pas ce que c’est une caisse d’avance. Le problème n’est pas son existence mais je crois qu’elle doit être régie par des textes. Elle doit également être liée à certaines normes de gestions financières. Ce qui a été fait à la mairie de Dakar, c’est du faux dans la mesure où de fausses factures ont été délivrées. Le magasinier qui a été interrogé a dit qu’il n’a jamais reçu de riz et de mil. Le Daf Mbaye Touré a déclaré qu’il versait chaque mois trente millions au maire Khalifa Sall. Le GIE Tabar a affirmé qu’il est dans la vente de café Touba et qu’il n’a jamais acheté de riz ou de mil pour le compte du maire Khalifa Sall. Pire, le maire a avoué devant les enquêteurs ce qu’on lui reproche. Où est le problème dans tout cela ?

On vous repose la question ?

Mon opinion sur la question est qu’on a voulu nous imposer un débat qui n’a pas sa raison d’être. Si les auditeurs ont fait leur travail et qu’il y a des manquements, la mairie n’a qu’a essayé de se défendre auprès des enquêteurs. Dire que le Président Macky Sall veut emprisonner Khalifa Sall pour des raisons politiques, je pense que c’est un débat insensé et malsain. Cela relève de la manipulation. On ne souhaite la prison à personne. Mais cela doit être une leçon pour nous, gestionnaire, de veiller à certaines choses. 1,8 milliard de FCFA est une somme colossale qui peut servir à réaliser beaucoup de choses. Le Président Macky Sall n’a rien à avoir avec cette histoire. La Cour des comptes et l’IGE ont fait le tour de toutes les structures pour voir l’état d’exécution des dépenses.

Mais Mbaye Touré a aussi soutenu qu’il procédait de la même façon avec les anciens maires…

Ces propos de Mbaye Touré ne doivent pas être valorisés parce que cela ne rime pas avec le respect de la réglementation dans l’exécution financière et budgétaire. Ce n’est pas parce que les autres maires le faisaient qu’il doit le faire. Il faut voir ce qui est normal et recommandé. Il ne faut pas essayer de politiser cette affaire ou chercher des raisons inexistantes.

N’y a-t-il pas un parfum de règlement de comptes politiques derrière cette affaire ?

C’est peut-être la fin de l’enquête qui a coïncidé avec cette situation politique au Sénégal. Mais je pense que l’enquête a démarré depuis un moment et ne concerne pas uniquement Khalifa Sall. Il y a également d’autres mairies comme celles de Pikine, Kaolack et Guédiawaye qui ont été auditées. Il n’y a aucun règlement de comptes politiques derrière cette affaire.

L’opposition mène des tractations pour présenter des listes communes aux prochaines Législatives. Elle souhaite imposer une cohabitation à Macky Sall. Pensez-vous que cela soit possible ?

Ça me fait rire. Je pense qu’une opposition qui se respecte et veut gagner des élections ne doit pas attendre la veille de celles-ci pour se regrouper. Je n’ai vu aucune proposition de l’opposition utile au peuple sénégalais. A l’issue du référendum, il y avait un point qui concernait le statut du chef de l’opposition, un atout qui n’a jamais été évoqué. Ils ne toucheront pas à cette question parce qu’elle ne les arrange pas. Personne n’acceptera que l’autre soit son chef. L’opposition a le plein droit de se réunir autour d’une liste commune mais quand à imposer une cohabitation au Président Macky Sall, je n’y crois pas. Je crois que la coalition BBY est majoritaire et a remporté toutes les élections de 2012 à maintenant.

La mise en œuvre de la première phase l’acte 3 de la décentralisation a mis à nu beaucoup d’insuffisances. Quelle appréciation en faites-vous ?

Cette réforme a certes connu des problèmes dans sa mise en œuvre. Mais il faut reconnaître qu’elle a été une réforme très importante pour les populations. Les fonds de dotations des mairies ont été revus à la hausse. Je peux même dire qu’ils ont été doublés.

Beaucoup de maires se sont plaints de cette réforme.

C’est un débat politique. Les compétences transférées comme l’éducation, la santé et la culture sont pris en charge par les fonds de dotation. La deuxième phase doit concerner la constitution des pôles territoires. Ce qui aiderait à mieux mettre en place certaines politiques pour le développement local.

Vous êtes la directrice de la case des tout-petits. Quelles sont les réalisations que vous avez eu à faire à la tête de cette Agence ?

Je pense que nous avons changé le modèle de gestion trouvée sur place. Le modèle que nous avons actuellement est moins coûteux et est très adapté aux réalités socio-pédagogiques des enseignants. Ce modèle est d’ailleurs en train d’être implanté partout dans le Sénégal.
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