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Secteur oubliés dans le discours à la Nation: Les ‘’omissions’’ du Président
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall, président de la République




Dans le discours à la Nation du Président Macky Sall, il y a beaucoup de blancs pour ne pas dire d’omissions. L’indépendance économique, l’Agriculture, les Infrastructures, l’Education et la Santé sont autant de secteurs passés sous silence, sans compter les questions sociales.

Le Président Macky Sall a voulu sans doute se prêter à un exercice de concision ; ou bien alors, il a choisi de se limiter aux questions qui, selon lui, sont dignes de figurer dans son adresse à la Nation. Nombreux sont en effet les secteurs qui ont été ignorés ou alors juste évoqués. Par exemple, pas un seul mot sur le fondement économique du pays.

En ce jour de fête de l’indépendance politique, dans un contexte où le franc Cfa est de plus en plus décrié comme monnaie, que le contrôle des secteurs stratégiques par les puissances étrangères, la France notamment, fait l’objet de dénonciation tous azimuts, c’était peut-être l’occasion pour Macky Sall de dégager sa vision d’un Sénégal qui maîtrise la base de son économie. Que prévoit-il pour la finance, les grands chantiers de l’Etat et autres qui sont entre les mains des compagnies autres que sénégalaises ?

Parlant toujours de l’économie, le Président avait promis l’autosuffisance en riz en 2017. A quelques mois de la fin de l’échéance, c’est peut-être le moment de faire le point et de se déterminer sur la faisabilité de cette promesse. Si oui, comment ? Et sinon, pour quel délai encore ? Les résultats de la campagne agricole et surtout la préparation de celle à venir en termes de matériels et d’intrants mériteraient une attention particulière. Vu les mauvaises récoltes de l’année dernière, consécutives à un arrêt prématuré des pluies, c’était certainement le moment de parler de la nécessité de redéfinir la politique agricole, en fonction des contraintes climatiques. Le chef de l’Etat avait également engagé de grands chantiers dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), des travaux qui aujourd’hui ont dépassé leur délai d’exécution. Pourquoi ne pas s’expliquer sur les raisons du retard ?

Mais il n’y a pas que l’économie comme secteur oublié. Le gouvernement a toujours affirmé avoir accordé une priorité à l’Education et à la Santé. Pourtant, c’est à peine si le chef de l’Etat a prononcé ces deux vocables. Au détour d’une phrase, Macky Sall a promis de ‘’rendre l’éducation et la santé accessibles à tous, dans nos villes et dans nos campagnes’’.

Point final ! Pas un seul mot sur le système éducatif, la mise en œuvre des recommandations issues des assises de l’Education et de la formation, l’enseignement supérieur, la politique de recherche, la formation professionnelle et surtout le respect des accords. Pourtant, l’année dernière, c’est lors de ce même discours que le chef de l’Etat avait annoncé les 10 000 mises en solde et les 24 milliards de rappel. Un an après, beaucoup d’enseignants continuent d’attendre dans le circuit. Et les syndicats demandent de nouveaux engagements de la part des gouvernants. Ils commencent même à déposer des préavis de grève pour alerter. Idem dans le secteur de la Santé. Le plateau technique, les structures en manque de personnel, le déficit de spécialistes, la fameuse radiothérapie, tout a été passé sous silence.

Sur un autre plan, presque tous les syndicats regroupant les travailleurs de la Fonction publique attendent l’organisation de la conférence sociale et surtout la publication de l’audit portant rémunération des agents de l’Etat. Car, c’est à ces deux éléments que sont suspendus certains points de négociations comme les indemnités de logement et les questions de retraite. En lieu et place d’une réponse concrète à ces attentes qui datent de deux ans ou plus, le chef de l’Etat prévoit ‘’l’amélioration constante des conditions d’existence des personnels’’ des Forces armées qui, bien qu’agents de l’Etat, avaient justement été exclues de l’étude sur le système de rémunération. Ce qui a été décrié à l’époque par les syndicats, comme la décision d’accorder 500 000 F par mois aux conjointes des ambassadeurs.
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