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Retrait des enfants de la rue: L’Association ‘’Babacar et Bénita’’ livre sa solution
Publié le lundi 3 avril 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal




Transformer les talibés, les mendiants et les personnes à mobilité réduite dans les rues en une véritable force de travail : telle est l’alternative que propose l’Association ‘’Babacar et Bénita’’. Son président André Lambert, en conférence de presse hier à Amnesty international, dit en avoir marre de voir toute cette main d’œuvre inexploitée dans la ville de Dakar et sa banlieue.

« L’enfant n’a pas seulement besoin de pain, il faut soutenir et former sa jeune âme ; la soutenir par la tendresse et l’amour, la former par la discipline’’, a d’emblée déclaré André Lambert, en véritable boucliers des enfants. Cet expatrié français au Sénégal depuis 3 ans, dit en voir marre de voir les talibés et d’autres personnes tendre la main au Sénégal. Pour mettre fin à ce spectacle et décor qu’offrent bien d’artères et rues de Dakar, le président de l’Association ‘’Babacar et Bénita’’ préconise la création de ce qu’il appelle ‘’une grande chaîne de solidarité’’ qui consiste à produire et à vendre des produits du terroir sans intermédiaire entre producteur et consommateurs locaux. ‘’La chaîne de solidarité que nous, nous voulons lancer, permettra de redonner la joie de vivre au pays. Nous avons la chance d’être valides, de dormir sur un bon matelas orthopédique, de ne pas connaître de moments de fringale, de profiter chaque jour du soleil, de la plage’’, décrit-il.

Plus explicitement, l’entreprise envisage d’acheter les récoltes d’arachides, de cajous etc. chez les producteurs locaux pour les transformer sur place. Mais avant cela, la construction des internats et des centres qui doivent accueillir ces talibés et femmes qui constitueront la force de travail, est un préalable qui n’est pas acquis. ‘’Si je trouve une mairie qui me donne un terrain, la première pierre du premier internat sera posée la deuxième quinzaine d’avril’’, soutient l’entrepreneur.

Avec un budget de plus de 30 millions de fonds propres déjà injectés dans ce projet, André veut aller lentement mais sûrement. D’abord avec une camionnette, puis par la mise en place d’un Gie (Groupement d’intérêt économique). Avec ce projet qui n’a pas encore vu le jour, M. Lambert espère créer des dizaines de milliers d’emplois, à commencer par les jeunes du Sénégal et ensuite ceux de la sous-région toute entière. Ce qui, selon lui, réduira de façon considérable le nombre de morts dans le désert, en méditerranée. Pour mener à bien cette initiative, cet ancien aventurier, qui a vécu 6 ans en Tunisie, compte s’appuyer sur des institutions comme la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), la section sénégalaise d’Amnesty international, la Fédération internationale des droits de l’Homme.
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