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CRD sur l’éducation à Kédougou: Les acteurs étalent leurs doléances
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Enquête Plus
Cérémonie
© Autre presse par DF
Cérémonie de lancement d`APTE-Sénégal
Dakar, le 23 mars 2017 - Le programme dénommé Amélioration des Performances de Travail et d’Entreprenariat au Sénégal (APTE-Sénégal) à été lancé, ce matin, à Dakar. Ce projet initié par Éducation Development Center (EDC) et la Fondation MasterCard cherche à aider plusieurs dizaines de milliers de jeunes. Photo: Serigne Mbaye Thiam, ministre de l`éducation nationale




Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a tenu un comité régional de développement hier à Kédougou. Plusieurs manquements ont été soulevés par les participants.

Les acteurs de l’Education nationale à Kédougou ont répondu hier à l’appel du ministre. Ils ont étalé, à cette occasion, leurs préoccupations. Parmi les principales doléances dans cette région orientale du Sénégal, il y a l’établissement de cantines scolaires, la construction de collèges et lycées de proximité, le maintien des enseignants dans la localité, le matériel technique et la disposition de l’électricité en permanence. Le président de l’Association régionale des parents d’élèves, Coly Cissokho, a déploré ce manque d’infrastructures qui plombe l’accès facile à l’Education dans cette région. Selon lui, une centaine d’abris provisoires existent à Kédougou.

Les enseignants, eux, n’ont pas manqué d’aborder la question du respect des engagements du gouvernement. ‘’Il y a un lycée dans la commune de Kédougou qui manque de tout : Pas de mur de clôture ni d’électricité. Les élèves scientifiques ne voient pas l’ombre d’un microscope’’, a déploré le représentant du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (Saems), Mamadou Seydi Sané. Le maire de Saraya, Ndiouga Soumaré, de renchérir que le Budget consolidé d’investissement (BCI) ne suffit pas pour les collectivités locales. Il a demandé que le taux soit revu à la hausse. ‘’Nous sollicitons que les cantines soient réorganisées. Si beaucoup d’élèves abandonnent, c’est parce que la cantine ne fonctionne pas. Les doubles flux et les classes multigrades posent problème. Il n’y a pas de compensations sur les départs et arrivées. Les conditions ne sont pas réunies dans ces lycées de proximité. Je souhaite que le nouveau lycée soit généralisé’’, a-t-il plaidé.

Le ministre Serigne Mbaye Thiam a apporté un certain nombre de réponses aux préoccupations des acteurs de l’éducation dans la région de Kédougou. Sur le non-fonctionnement des cantines scolaires, le ministre informe que l’Etat a déjà donné sa contribution. C’est-à-dire, sur un budget de 1,5 milliard alloué aux établissements scolaires, 16,4% sont réservés aux cantines. Selon le ministre, sur l’affectation des nouveaux sortants des centres régionaux et de la Fastef, les régions périphériques vont avoir des avantages et constituent les priorités. Toutefois, il reconnaît que c’est un phénomène existant.

Investissements

En outre, Serigne Mbaye Thiam informe que 3,6 milliards F Cfa ont été injectés dans le secteur de l’Education à Kédougou. D’après le ministre, cette enveloppe a permis la construction de 289 salles de classe, trois collèges, un lycée départemental, 8 collèges clés en main. Le nouveau lycée érigé dans cette localité a coûté 205 millions de F Cfa. ‘’Cet investissement a permis le développement et l’extension du réseau. En 2012, le nombre d’abris était à 8 822. Maintenant, le nombre est de 6 369. Lors du dernier CRD en 2013, il a été question de la construction d’un lycée à Kédougou.

Le représentant du président du Conseil départemental de Kédougou, Souleymane Diédhiou, a abordé la question de la petite enfance. La région dispose de 14 cases des tout-petits, 3 écoles maternelles. L’autre préoccupation qu’il a soulevée est le déficit de personnel. ‘’Partout, il y a des déficits. Il n’y a que des classes multigrades. On doit essayer de renverser la tendance pour pousser les enseignants à rester. Kédougou est un laboratoire. Nous voulons des mesures d’accompagnement pour inciter les enseignants à enseigner à Kédougou’’, plaide Souleymane Diédhiou.
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