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Avenir Senegal Bunu Beug sur l’organisation des législatives avec le nouveau fichier électoral: Soupçons de fraude et de hold-up électoral
Publié le mardi 28 mars 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les conseillers municipaux et départementaux votent pour élire leurs représentants au HCCT
Les opérations de vote ont démarré, à Dakar, pour l`élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Sur le plan national, 80 Hauts conseillers seront élus.




Suite à l’annonce faite par le pouvoir sur le nombre d’inscrits sur le fichier électoral (plus de 05 millions), la Plateforme Avenir Sénégal Bunu Beug dit soupçonner une fraude. Ou du moins, le président de la Commission étude et stratégie de ladite plateforme, Mohamed Sall Sao, indique qu’il y a des signes qui font «froid dans le dos». L’invité de l’émission politique Objection de la radio Sud Fm du dimanche 26 mars, qui a indexé la création du pool des indépendants, le flou qui existe autour des Commissions itinérantes, le transfert des Commissions administratives vers certaines zones jugées «déficitaires», a dressé par ailleurs un bilan «sombre» des 5 ans de Macky Sall au pouvoir.

L’information livrée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, jeudi dernier, lors du passage du Premier ministre et de son gouvernement à l’Assemblée nationale, concernant le dépassement du nombre initial de 4 millions d’inscrits sur le fichier requis pour organiser les prochaines élections avec le nouveau fichier, suscite des suspicions de la part de certains acteurs.

Le président de la Commission étude et stratégie de la Plateforme Avenir Sénégal Bunu Beug, Mohamed Sall Sao, estime en effet que «ça sent la fraude». Invité à l’émission politique Objection de la radio privée Sud Fm du dimanche 26 mars, M. Sao pense que des signes avant-coureurs, posés par le régime actuel, «font froid dans le dos». Pour lui, la conduite du processus électoral ainsi que la relecture du Code électoral, «ont généré des suspicions de la part des acteurs». S’expliquant, il a fait savoir que la création du pool des indépendants, tout comme le flou qui existe autour des Commissions itinérantes, sans oublier le transfert des Commissions administratives vers certaines zones jugées «déficitaires», laissent transparaitre de la «manipulation». C’est pourquoi, il a invité la classe politique, ainsi que les citoyens à être vigilants «pour s’assurer qu’il n’y aura pas de hold-up électoral».

L’expert international en gouvernance administrative et politique a, par ailleurs, tiré sur le bilan du président Macky Sall, cinq ans après son accession à la magistrature suprême. Pour Mohamed Sall Sao, «il n’y a aucun équilibre des pouvoirs». A son avis «l’Assemblée nationale est une caisse de résonance du pouvoir exécutif», dans la mesure où «cette 12ième législature n’a connu qu’une proposition de loi». Il pense que le pouvoir discrétionnaire du président de la République, Macky Sall, est une «espèce de carotte à la disposition de l’Exécutif», pour ce qui concerne les nominations et les promotions de certains magistrats. Pis, trouve-t-il, il y a une «concentration, une prédominance, une hégémonie du pouvoir exécutif sur les deux autres pouvoirs».

Concernant l’état de la démocratie au Sénégal, Mr Sao a soutenu «qu’elle fait du surplace». Dans le domaine judiciaire, il a estimé en effet qu’il y a beaucoup de dossiers qui sont restés en suspens, non sans dénoncer la «transhumance politique». Le compagnon de Mame Adama Guèye, coordonnateur de la plateforme, a aussi supputé qu’il y a un «ras-le-bol généralisé», qui se justifie par «l’insatisfaction» et le manque d’emplois. En définitive, il trouve que le régime de Macky Sall ne parvient pas à trouver des solutions durables à la demande sociale et que toutes les promesses n’ont pas été tenues.
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