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Éducation de qualité en Afrique: À la mesure des moyens disponibles
Publié le vendredi 17 mars 2017  |  Sud Quotidien
Triennale
© aDakar.com par DF
Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA)
Dakar, le 15 mars 2017 - Le Sénégal accueille la Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA) à Dakar du 14 au 17 mars 2017. La rencontre est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, et Président du Comité des dix chefs d’État africains champions sur l`Education, les Sciences et la Technologie. Photo: Mamadou Ndoye, Coordonnateur général de la Triennale 2017 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA)




Comment revitaliser l’éducation dans la perspective du programme universel 2030 et de l’agenda 2063 pour l’Afrique ? La Triennale 2017 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea) pose le débat depuis hier, mercredi 15 mars, au Centre international de Diamniadio. Face à une mise en œuvre très problématique des politiques éducatives, le coordonnateur de l’Adea, Mamadou Ndoye, invite les Etats à engager des réformes à la mesure des ressources humaines et financières.

Les cadres mondial et continental pour les réformes dans l’éducation face à la question «comment ?». C’est cette interrogation qui est au cœur des préoccupations de la Triennale 2017 de Dakar qui a initié une rencontre autour du thème : revitaliser l’éducation dans la perspective du programme universel 2030 et de l’agenda 2063 pour l’Afrique. Les discussions sont ouvertes hier, mercredi 15 mars, au Centre international de conférence de Abdou Diouf (Cicad). Elles sont principalement axées dans une dynamique de promouvoir une approche holistique et multisectorielle de l’éducation pour l’atteinte des objectifs mondiaux. Si des efforts sont en train d’être fournis par les gouvernements africains, il n’en demeure pas moins que les indicateurs actuels sont toutefois loin de faire de l’éducation un moteur de la réalisation des objectifs de développement durable. Nous sommes loin des préalables, dira Mamadou Ndoye, coordinateur général de la Triennale de l’ADEA. Car, dit-il, les réformes engagées par la plupart des pays africains ne sont pas à la mesure des ressources. Selon lui, «on ne peut pas être un pays pauvre et avoir une école riche. Si vous avez un pays pauvre, vous aurez une école pauvre qui est une école de tous. Si vous prenez l’école riche, elle ne sera pas pour tous ».

L’ancien ministre de l’Education nationale du Sénégal de souligner la nécessité de «repenser l’ensemble de nos modèles et de nos coûts à partir des ressources de nos pays et des réalités ». Pour cela : «il faut que l’éducation agisse avec les autres secteurs en interaction, notamment l’économie, la société, la culture et les communautés environnantes. L’ensemble des ressources soient utilisées au service de la transformation», dit-il.

Si, dans cette perspective, une approche holistique et multisectorielle est à envisager, cette dernière renvoie ainsi à un processus englobant, censé intervenir dans tout un système. Alors que tel n’est pas le cas dans les politiques éducatives africaines. Mamadou Ndoye confronte les indicateurs éducatifs et les objectifs fixés en relevant l’agenda 2063 veut atteindre un taux de scolarisation 100% primaire et 100% secondaire, pendant que le taux d’achèvement primaire est 55%.
«C’est la moyenne africaine. Nous sommes à la moitié du chemin », a précisé Mamadou Ndoye, non sans rappeler les 0,6% de la tranche d’âge 15-24 ans qui ont accès à la formation des compétences professionnelles.

«L’Afrique part de très loin par rapport aux cibles fixées », conclut-il sur ce volet en s’interrogeant : serons-nous capables de courir pendant que les autres marchent c’est la grande question qui nous est posée ?

Sciences : la démarche du bas âge préconisée

L’enseignement supérieur orienté vers les Sciences devrait faire l’objet d’une approche plus globale du système éducatif pour stimuler l’enfant à la démarche scientifique. «C’est depuis la petite enfance qu’on doit faire une promotion des sciences». Pour assurer une meilleure appréhension des sciences, mathématiques et technologies, Ndoye préconise une «pensée conceptuelle des problèmes de l’environnement à l’apprentissage de l’enseignement des sciences et des mathématiques».

«Dire qu’on modifie les intrants, sans toucher l’environnement scolaire, aux systèmes d’évaluation, le changement ne s’opère pas. Changer un curriculum sans toucher aux systèmes d’évaluation, les enseignants vont continuer à enseigner selon les examens. Vous avez beau réformer, les pratiques vont rester les mêmes», insiste Mamadou Ndoye.
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