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Déclaration du Groupe Walfadjri suite aux injonctions du CNRA
Publié le jeudi 16 mars 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© aDakar.com par DF
Des activistes demandent au Sénégal de suspendre ses relations avec Israël
Dakar, le 11 Juillet 2014- Une cinquantaine de personnes membres de mouvements citoyens sénégalais, d’intellectuels, de religieux et de journalistes a manifesté vendredi matin, devant l’ambassade de Palestine pour dénoncer les frappes sur la bande de Gaza. Photo: Sidy Lamine Niass, président du Groupe Walfadjri




C’est la grande offensive des tenants du pouvoir qui entendent pousser le groupe Wal Fadjri vers la faillite. Ainsi, après l’ARTP, c’est au tour du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) de se signaler. Quand l’Agence de régulation des télécommunications et des postes lui réclame indument près d’un demi-milliard de francs Cfa, le CNRA se mue en gendarme et le censure tout simplement, en le sommant de subir cette injustice sans broncher. Tel est le sens du document, estampillé «très urgent» et daté de ce 14 mars, qui indique avoir fait des observations sur la «sortie du Président Directeur Général du Groupe Wal Fadjri lors de l’émission spéciale du samedi 11 mars 2017 sur WalfTv en synchronisation avec Walf FM».
Des remarques qui ont amené le CNRA :
– à inviter le Président Directeur général du Groupe Wal Fadjri à se conformer au cadre juridique qui encadre la programmation audiovisuelle,
– à adjoindre le Groupe Wal Fadjri à s’abstenir de rediffuser cette émission et à éviter, à l’avenir, des programmations de cette nature,
– à exhorter le groupe Wal Fadjri à veiller à ce que de tels manquements ne se reproduisent.
Quelles sont les observations du CNRA ? Il est reproché à Sidi Lamine NIASS d’avoir «fait des déclarations sur un certain nombre de sujets, en présence d’hommes politiques de l’opposition et de personnalités favorables aux thèses défendues par le Président Directeur Général du Groupe ainsi que des membres de la société civile». Mais, le CNRA fait semblant d’ignorer qu’il n’y avait pas que des responsables de l’opposition à cette émission, parce que Me El Hadj DIOUF, pour ne citer que lui, est membre de Benno Bokk Yaakaar et a publiquement revendiqué son amitié au président Macky SALL. De même, le sociologue Malick NDIAYE a tout aussi publiquement revendiqué son appartenance à Benno Bokk Yaakaar. Ensuite, c’est une injure faite aux membres de la société civile présents à cette émission que de dire qu’ils sont favorables aux thèses défendues par le Président Directeur Général du Groupe.
Le Cnra indique que «la conception de la programmation audiovisuelle ne saurait, en aucun cas, inclure la réservation de plages horaires importantes dédiées aux propriétaires ou dirigeants de chaînes de télévision ou de radio pour servir de tribune à la propagation de leurs idées, convictions ou prises de positions à caractère personnel». Babacar TOURE est-il devenu gendarme au point d’oublier que c’est la liberté d’expression qui a prévalu lors de cette émission et que Sidi Lamine NIASS n’a pas été le seul à prendre la parole et à dire ce qu’il pense du Sénégal qui appartient à nous tous.
Le CNRA soutient que «le Président Directeur Général du Groupe Wal Fadjri, pendant près d’une heure trente minutes, a abordé différents sujets dont les plus saillants sont relatifs à des aspects de la vie politique du pays, à certaines affaires objet de procédures judiciaires en cours et à la situation économique de son entreprise relativement aux difficultés qu’elle traverse». Pour donner la bonne information au CNRA, le Groupe Wal Fadjri n’est pas en difficulté. Il est à l’image de toutes les entreprises sénégalaises que le marasme économique du pays étrangle. Il s’agit plutôt d’une injustice qu’il subit et qu’il dénonce. Même l’animal qu’on tente d’immoler, se débat. Ensuite, s’il nous est interdit de parler d’«affaires objet de procédures judiciaires en cours», pourquoi le CNRA n’a eu aucune réaction quand le procureur de la République a, par voie de presse, violé le secret de l’instruction à propos de ces mêmes «affaires» et la présomption d’innocence. A-t-on entendu, une seule fois, le CNRA mettre en garde les télévisions qui seraient tentées de rediffuser sa conférence de presse ? Parce que, simplement, il s’agissait d’enfoncer des adversaires du régime qui empêchent Macky SALL de dormir du sommeil du «lion qui dort». On nous reproche d’avoir manqué au «pluralisme», de n’avoir pas donné la parole à toutes les parties ou leurs représentants. Le Cnra n’ignore, pourtant, pas qu’au lendemain de l’émission qu’il met en cause, le secrétaire d’Etat à la Communication a, pendant de longs moments, usé des canaux de la RTS pour tenter de déconstruire tout ce qui a été dit la veille. La RTS a-t-elle, à ce sujet, reçu un avis de sa part lui intimant l’ordre de respecter ce même «pluralisme» ?
Le Groupe Walfadjri accepte de ne plus rediffuser l’émission mise en cause. Il renonce à sa rediffusion prévue ce jeudi et ce vendredi à la place de «Diné ak Diamono». Toutefois, il ne s’agit nullement d’acceptation de ces remarques sans fondement qui ne cherchent qu’à faire plaisir au Prince du moment. C’est par respect pour le confrère et ami du Pdg du Groupe Wal Fadjri qui dirige cet organe. L’histoire n’est pas assez lointaine pour susciter l’amnésie. Babacar Touré a réellement senti l’assistance du groupe Wal Fadjri quand, après l’avoir mis aux arrêts, l’Etat s’était résolu à fermer la radio Sud Fm. Un soutien sans faille que le ci-devant patron du Groupe Sud Communication avait fortement magnifié lors de l’inauguration des locaux de Wal Fadjri, attestant que Sidi Lamine Niass est déterminé à combattre toute forme d’injustice. Nous avons donc préféré accéder à la demande d’un ami et d’un confrère plutôt que d’obéir à un gendarme. D’autant que l’émission, qui est d’un accès facile sur internet, a été diffusée et rediffusée.
Le respect de la programmation audiovisuelle ne saurait être cantonné au tressage de lauriers au chef de l’Etat. En plus de la liberté d’expression consacrée par la Constitution, nous sommes Sénégalais et avons, plus qu’un droit, le devoir de parler, surtout quand le Sénégal va très mal. Advienne que pourra.

Fait à Dakar, le 15 Mars 2017
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