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Oumar Diaw, premier adjoint au maire de Ndioum: ‘’Économiquement, culturellement, le pont a changé le visage de Ndioum’’
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Enquête Plus




Le pont qui traverse le fleuve Doué dans la commune de Ndioum est opérationnel depuis 2014. Dans cet entretien accordé à EnQuête, en marge de la visite du chef de l’Etat Macky Sall au Fouta, le premier adjoint au maire de Ndioum, Oumar Diaw, revient avec EnQuête sur l’utilité de cet ouvrage réalisé grâce au MCA. Il évoque les difficiles conditions de traversée d’avant, les changements économiques, les perspectives que l’ouvrage offre pour les populations de Podor.

Depuis quand le pont qui traverse le fleuve Doué est-il opérationnel ?

Il est opérationnel depuis 2014. C’est une très ancienne doléance des populations. La première demande pour la construction d’un pont remonte en 1944. Beaucoup de gouvernements, de générations se sont succédé. A chaque fois, il y a eu des promesses mais Dieu a fait que c’est avec le MCA (Millenium Challenge Account) que l’ouvrage s’est réalisé.

Avant la construction de ce pont, quelles étaient les difficultés rencontrées par les populations ?

Les difficultés étaient énormes et sur tous les plans. Ndioum est traversé par le fleuve Doué. Il y a un quartier de la commune qui se trouve de l’autre côté. Moi-même, j’habite ce quartier. Chaque jour, les gens étaient obligés de traverser, venir faire leurs achats et retourner. Ils utilisaient les pirogues, des fois le bac. Avec les pirogues, c’était l’insécurité ; des noyades chaque année. C’était très compliqué. Il y a également la cuvette de Ndioum dont la population est agricole. Cette cuvette se trouve aussi de l’autre côté du fleuve. Chaque année, c’étaient vraiment des morts, des noyades.

Qu’est-ce que le pont a changé ?

Depuis qu’il y a eu ce pont, du point de vue de la sécurité, il n’y a plus de noyade. La traversée se fait facilement. Aussi, Ndioum étant une zone carrefour, une porte ouverte sur l’Ile à Morphil, le Walo et le Diéry. L’Ile à Morphil étant une zone à vocation agricole, la construction de ce pont permet l’exploitation des aménagements, d’évacuer la production. Des fois, on fait de la tomate, du riz… La tomate, on est obligé de l’amener vers Dagana. Les véhicules étaient obligés de contourner. Tous les transporteurs n’acceptaient pas. C’est une zone où la route n’était pas adaptée. Elle mettait à rude épreuve leurs véhicules. Avec le pont, on n’a plus de problèmes. Les transporteurs ne sont plus réticents à venir récupérer notre production. Je pense que le pont a d’abord relié la ville. Ce qui était un problème. Une partie de la population se sentait vraiment laissée en rade. Sa construction a aussi permis un regain économique, parce que la production est en train d’augmenter.

Donc économiquement, ce pont a changé le visage de Ndioum ?

Oui ! Il a fortement changé le visage de Ndioum. Non seulement Ndioum, mais le visage du département de Podor. Les gens qui venaient la nuit pour rallier l’Ile à Morphil, par exemple, lors des cérémonies religieuses, étaient obligés de passer la nuit ici. Aujourd’hui, il n’y a plus ce problème. Tu peux convoyer ta production à n’importe quelle heure. Tu peux voyager à n’importe quelle heure. Les partenaires n’ont plus de problème à aller dans l’Ile à Morphil. Économiquement, culturellement, le pont a beaucoup changé le visage de Ndioum.

Sur le plan de la maintenance, comment s’y prend la municipalité ?

Cet ouvrage est un investissement très lourd. C’est un investissement de l’Etat du Sénégal. En tant que collectivité, nous sommes chargés de veiller sur tout cela. Surtout qu’il y a quelques installations. Nous veillerons à ce que les gens ne les dégradent pas. Par rapport à l’entretien, il faut des moyens conséquents. C’est l’Etat du Sénégal qui peut le faire. C’est un travail qui a été bien fait et jusque là, on n’a pas vu une seule anomalie.

Le manque d’éclairage sur ce pont ne constitue-t-il pas un risque ?

En effet, la seule anomalie est que le pont n’a pas été électrifié. Le pont est un peu excentré. Il se trouve en dehors de la ville. Il y a un problème d’insécurité, surtout la nuit. Mais le maire (Cheikh Oumar Hann, Dg COUD, Ndlr) a négocié un financement et on est en train de l’électrifier. On a déjà terminé une partie. Tout le matériel est en place et on va électrifier toute la bretelle. Avec les lenteurs des entreprises, il y a eu quelques retards, mais bientôt on va le terminer.
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