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Bande des filaos de Guédiawaye: Face aux appétits, la résistance s’organise
Publié le mardi 14 mars 2017  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Aliou Sall, maire de Guédiawaye




Pour mieux préserver la bande des filaos forte de 120 ha, les populations riveraines ont organisé hier un panel avec des experts, le maire de la ville de Guédiawaye, Aliou sall, et d’autres édiles. A la sortie, les riverains ont exprimé leur intention de s’organiser pour faire face aux menaces.

Un panel a été organisé hier par le Collectif des habitants des Cités 456 et ADK (CHC456-ADK) sur le thème : ‘’la bande des filaos du littoral, quel avenir pour un meilleur cadre de vie de la population’’. L’objectif était d’attirer l’attention sur les assauts subis par le front littoral depuis de longues années. Les riverains, qui veulent faire face à l’agression dont est victime la bande estimée à 120 ha, ont convié à la rencontre la population, des experts et le maire de la ville de Guédiawaye, Aliou Sall, et celui de la commune de Ndiarème Limamoulaye, Baydi Sèye. A la sortie de cette réunion qui a duré plusieurs tours d’horloge, les riverains ont manifesté leur intension de se réunir pour donner la position à prendre face à la problématique. D’emblée, Boubacar A. Ba, le président de CHC456-ADK, a soutenu qu’il est hors de question que des infrastructures soient érigées sur la bande, sans respecter les normes environnementales.

Venu animer la rencontre en tant qu’expert, Me Doudou Ndoye a soutenu que la bande des filaos de Guédiawaye est une forêt classée. Et que, selon la loi, elle doit rester ainsi jusqu’à la fin du monde, sauf s’il y a une catastrophe naturelle ou que l’Etat décide de la déclasser, à condition qu’il y ait des travaux publics au service de la communauté. ‘’A mon avis, si la mairie veut y ériger des travaux d’intérêts généraux, l’Etat peut l’aider à déclasser une partie de la bande. Mais, dans de pareils cas, toutes les règles environnementales comme forestières doivent être respectées’’, souligne-t-il.

Quant aux privés, il soutient qu’ils n’y ont pas accès, quels que soient par ailleurs leurs soutiens. ‘’Même s’ils ont la bénédiction d’un maire, d’un préfet, d’un gouverneur ou même du chef de l’Etat, ils n’ont pas le droit. Les privés sont formellement interdits de brader les terres d’une forêt classée. S’ils le font, ils peuvent être poursuivis et arrêtés’’, a mis en garde l’ancien ministre de la Justice sous Diouf. Conscient du danger qui guette ces espaces verts, il a demandé à la population de s’organiser, de faire bloc pour prendre de bonnes décisions en ce qui concerne la gestion des filaos. ‘’Si les privés veulent prendre la bande, défendez-vous. Le code forestier comme environnemental et la loi vous donnent les prérogatives’’, recommande M. Ndoye.

‘’Si on ne se dépêche pas pour y construire nos projets...’’

Présent à la rencontre, le maire Aliou Sall a soutenu qu’il a certes des projets qu’il voudrait ériger sur la bande mais il va respecter non seulement les normes, mais aussi, il le fera avec l’accord de la population. ‘’Si on ne se dépêche pas pour y construire nos projets, en respectant les normes conventionnelles, d’autres forces du privés vont le faire. Elles ne respecteront aucune norme. Il faut une anticipation très rapide, avec l’adhésion de la population. Je vous signale en passant que nous travaillons pour l’éclairage de cette bande pour bientôt. Toutes les démarches ont été effectuées avec les services concernés’’, a révélé M. Sall. Selon lui, il y a plusieurs intentions de construction autour de la bande et il urge d’agir pour sauver ce poumon vert.
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