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Les pharmaciens sous la menace des faux médicaments et des "intrus" (pharmacien)
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise




La profession pharmaceutique souffre aujourd’hui d’un problème d’employabilité, et surtout, de l’exercice illégal de la vente de médicaments contrefaits et de l’exercice illégal de la pharmacie de façon générale, a révélé mardi le chargé des relations extérieurs de l’Union des jeunes pharmaciens du Sénégal (UJPS), docteur Saliou Badji.

‘’Notre profession est en souffrance et ce sont les maux dont elle souffre qui font que le jeune pharmacien n’arrive pas à se retrouver dans son emploi’’, a-t-il notamment dit dans un entretien accordé à la rédaction de l’APS.

Un entretien en prélude de l’organisation, le 8 avril prochain dans la salle de conférence de l’UCAD II, d’une journée de concertation de l’UJPS dans le cadre de sa recherche de solution aux problèmes de la profession pharmaceutique au Sénégal.

D’après le docteur Badji, la vente de médicaments contrefaits et l’exercice illégal de la pharmacie relèvent juste d’un problème de réglementation et doivent faire l’objet d’une application stricte de la loi.

‘’Parce que si la loi permet seulement au pharmacien d’avoir le monopole du médicament et que ce monopole n’est pas respecté, il y a problème’’, s’est-il offusqué, invitant les autorités à faire appliquer la loi.

Le pharmacien a relevé que ses jeunes collègues ne peuvent qu’appeler les autorités à faire valoir la loi. Il estime que cela est la seule solution pour pouvoir lutter contre les tenanciers de boutiques qui vendent des médicaments contrefaits dans certaines localités du pays.

Selon le docteur Omar Sarr, chargé de la coordination du comité scientifique de la journée, le secteur connaît un réel problème de santé publique, en dehors même du problème de l’employabilité et de la formation dans la mesure où la chaîne de distribution du médicament commence à échapper aux pharmaciens.

‘’Le pharmacien est le professionnel du médicament. Il en a le monopole pour en assurer la garantie, la bonne indication thérapeutique et la bonne dose. Et tout cela requiert une formation solide pour pouvoir le faire’’, a-t-il rappelé pour dénoncer le circuit de vente parallèle du médicament.

Si la vente illicite de médicaments falsifiés ou contrefaits prospère, c’est un réel problème de santé publique qui se pose et cela affecte également l’employabilité du jeune pharmacien. ‘’Et c’est sur ces sujets et bien d’autres que porteront les discussions lors de la journée de concertation de l’UJPS, le 8 avril’’, a-t-il relevé.
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