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Digue de protection, bac, aéroport : Les grands projets du président de la République pour Podor
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Le Soleil
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© Présidence par DR
Tournée économique: Macky Sall à Podor
Podor, le 7 mars 2017 - Le président Macky Sall a été reçu à Podor par la maire de la ville. Le chef de l`État effectue une tournée économique dans les régions nord du Sénégal. Après Louga et Saint-Louis, Makcy Sall est attendu à Matam.




La ville de Podor peut s’attendre à des lendemains meilleurs, avec cette batterie de mesures annoncée, hier, par le chef de l’État pour permettre à cette ville de combler son déficit d’infrastructures.

Podor va bientôt entrer dans une phase de modernisation. C’est en tout cas le souhait du président de la République, Macky Sall, qui a annoncé, hier, une série de réalisations au profit de cette ville où il est arrivé, en début de soirée, dans sa tournée économique dans le Nord. « Chères populations de Podor, je voudrais vous dire que j’ai pris bonne note du message du maire de la ville pour ce qui concerne vos préoccupations », a dit le chef de l’État à Me Aïssata Tall Sall qui s’est faite, l’avocate de sa localité.

A cet effet, le chef de l’État a annoncé pour Podor l’érection d’une digue de protection, un bac pour faciliter les déplacements et même un aéroport pour la ville dans la modernisation des aéroports intérieurs. « Pour l’élargissement de votre assiette, l’assiette de la ville à travers le recul de la digue de Podor, je peux prendre l’engagement de mener les études, parce que lorsqu’on parle d’une digue de protection, c’est qu’il y avait des risques d’inondation et de crue. Il va falloir donc faire l’étude dans l’urgence, pour voir les conditions environnementales qui devront permettre de donner une réponse satisfaisante à votre demande », a indiqué le chef de l’État.

Dans le même temps, le président Sall a jugé « possible » la mise sur pied d’un bac dans le but de faciliter les déplacements entre populations des deux rives. Occasion saisie par le chef de l’État pour rappeler « la cohabitation multiséculaire » qui existent entre le Sénégal et la Mauritanie et qu’il faudra, à tout prix, perpétuer. A Podor, Macky Sall a également indiqué que la ville fera partie des localités du pays qui verront leur aéroport étendu et modernisé.

Pour le chef de l’État qui a profité de l’occasion pour remettre aux femmes de Podor du matériel d’allégement de leurs travaux domestiques, Podor mérite beaucoup de réalisations. Car, Podor reste cette ville historique qui a vu naître de « grands hommes de Dieux » tels qu’El Omar Foutiyou Tall, Elimane Boubacar Kane, Thierno Souleymane Baal, El Hadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Bâ, El Amadou Ba (Ouro Madiou), Mamadou Moussa, etc.

REGIONALISATION DE PODOR : Cette doléance sera mise à l’étude, promet le chef de l’État
Macky PodorDans son intervention, le maire de Podor, Aïssata Tall Sall, a aussi exprimé le souhait des Podorois pour l’extension de leur périmètre communale par le recul de la digue de protection de la ville. « Cela nous permettra, a-t-elle ajouté, d’y ériger le grand Podor, un projet cher aux Podorois ». Aïssata Tall Sall a également fait un plaidoyer pour la modernisation de l’aérodrome de Podor « pour en faire une infrastructure digne de son rang de capital départemental », l’édification et la construction de son université virtuelle de même que la régionalisation du département de Podor « une vieille doléance chère aux populations de Podor ». S’agissant de la doléance liée à la régionalisation de Podor, le président Macky Sall a indiqué qu’ « il va très sérieusement étudiée ce vœu qui ne figure pas dans son schéma et voir dans quelle mesure celle-ci est possible ». « Pour le moment, je ne peux pas donner suite à cette doléance », a dit le chef de l’État qui a promis de la mettre à l’étude.

Le président Macky Sall a également promis de mettre à l’étude la doléance relative à l’extension du périmètre communal de la ville eu égard aux impacts environnementaux que cela pourra occasionner. Il a enfin appelé les Podorois de tout bord politique à l’unité et à travailler ensemble pour relever les défis du développement de leur département.

Un bel accueil en dépit de l’heure tardive
Arrivé, hier dans la soirée à Podor, le chef de l’État a eu droit à un accueil mémorable. Dans une parfaite unanimité et dans la communion, tous les fils de Podor sont venus lui témoigner leur gratitude.

Enfin, il est là ! Il est un peu moins de 21 heures, lorsque le cortège présidentiel arrive à Podor. A tout honneur, tout seigneur, le maire de la commune, Aïssata Tall Sall, a tenu personnellement à accueillir le président de la République et sa délégation. Une poignée franche entre le chef de l’État et le maire de la ville, avant que les autres responsables comme Me Moussa Diop, Mamadou Racine Sy, Astel Sall ne lui souhaitent à leur tour la bienvenue.

En dépit de l’heure tardive, de la fatigue et aussi de la chaleur d’étuve qui règne sur la ville, les Podorois sont venus massivement accueillir le chef de l’État, Macky Sall. Du croisement Tarédji à l’entrée de la ville, en passant par la gare routière, la place publique jouxtant la préfecture ainsi que dans certains quartiers, le chef de l’État a été ovationné et applaudi par la population toute entière. Sifflets, vuvuzelas, klaxons ou encore sono installée dans les pick-up, rien n’est de trop pour manifester la joie ressentie par tout un chacun de recevoir le président de la République dans la localité. « On l’entendait souvent dans les autres localités du pays sans le voir, aujourd’hui, c’est notre tour de l’accueillir », confie cette jeune dame sortie pour souhaiter la bienvenue au chef de l’État.

Pour de nombreux Podorois, cette visite de Macky Sall est historique, en ce sens que c’est la première fois qu’un chef d’État passe deux nuits dans leur ville. Au-delà des populations de la commune, les gens sont venus de partout, des différentes localités, telles que Ndioum, Galoya, Fanaye, Gamadji Saré, Ndiayène Pendao, Aéré Lao ou encore des villages de l’île à Morphil pour témoigner au président leur affection et leur gratitude. Les différents responsables n’ont guère lésiné sur les moyens pour donner un cachet particulier à ce séjour du chef de l’État effectué dans sa tournée économique dans le Nord du pays. Deux jours avant cette arrivée du président de la République, la ville était plongée dans une ambiance carnavalesque.

Sur les grandes artères et voies de passage, des banderoles sont attachées. Sur différents supports (voitures, poteaux électriques, murs, etc.) les affiches des différents leaders du département souhaitent la bienvenue au président Sall. Dans les quartiers comme Lao Demba, Thiofi, Suïma ainsi que dans les lieux de commerce, l’effervescence est à son paroxysme. Les différents états-majors politiques ont tous donné des consignes pour la mobilisation. Cet appel à la mobilisation a été traduit, en actes, par les populations du département. Les gens sont non seulement sortis, mais ils sont restés tard dans la soirée en espérant voir le chef de l’État et lui souhaiter chaleureusement la bienvenue. Malheureusement, pour des raisons de sécurité, la plupart des gens n’a pu voir le président Sall sortir la tête. Comme réconfort, certains ne cachent pas leur joie de voir le président passer deux nuits dans leur localité.

DECORATION : Macky Sall fait « citoyen d’honneur » de Podor
Macky Sall Aissata Tall SallMacky Sall est désormais Podorois. Il a été élevé au rang de « citoyen d’honneur » de la ville de Podor par le maire Aïssata Tall Sall. C’était lors de la cérémonie de remise d’allègement aux femmes de Podor.

Le chef de l’État n’a pas manqué de dire toute sa satisfaction après avoir reçu son attestation des mains du premier magistrat de la ville. « J’en suis très honoré. Je voudrais vous dire en retour un grand merci, mais surtout saluer votre esprit républicain.

C’est le signe des grands hommes avec un grand H. Parce que vous avez fait montre de grandeur et de générosité », a dit Macky Sall à l’endroit du député maire de la ville de Podor. Dans la même lancée, le chanteur Baba Maal, originaire de Podor, a offert un cheval au chef de l’État.

Me AISSATA TALL SALL, MAIRE DE PODOR : « Le désenclavement total de l’Ile à Morphil, c’est Macky Sall »
Maire de Podor, Aïssata Tall Sallest fière de voir le chef de l’État, Macky Sall, passer deux nuits dans sa commune. Pour elle, c’est un fait historique qui mérite d’être souligné.

« Pour autant que je me souvienne, je ne connais pas une situation du genre où le président arrive et reste deux nuits, c’est-à-dire trois jours, dans le souci de comprendre non seulement les difficultés de nos populations, mais une fois qu’il les a comprises, de les solutionner, c’est pourquoi, sur le plan formel, nous sommes honorés que Podor ait été choisi par le magistrat du Sénégal », a relevé le maire socialiste de Podor. C’est pour cela qu’elle s’est jointe à tous les autres fils du département pour réserver un bel accueil au président de la République, arrivé, hier à Podor, en début de soirée. Certes, selon elle, tous les gouvernements qui se sont succédé au Sénégal, ont eu comme souci de désenclaver l’île à Morphil (cette bande de terre entre le fleuve Sénégal et un de ses affluents, le Doué), mais il magnifie « l’investissement colossal » consenti par le chef de l’État pour « le désenclavement total » de l’île. « Senghor avait posé un premier jalon, c’est le pont Seydou Nourou Tall à l’entrée de Podor ; Diouf a posé le pont du Gayo ; le président Wade en a posé deux, le pont de Ngouye et le pont de Madina Ndiatbé, mais tout cela ne constitue pas encore la moitié de ce qui devra être fait pour désenclaver l’île à Morphil. C’est cela le gros morceau du président Macky Sall. Il a décidé qu’il ferait le désenclavement total de l’île à Morphil par l’édification de ce pont là, mais surtout par le tracé d’une route qu’on appelle la dorsale qui va traverser, de façon verticale, toute l’île à Morphil, et qui partira de Diatar, un village juste après Podor, jusqu’à Saldé, presque à la sortie du département », a expliqué Aïssata Tall Sall. Ville qui a rarement reçu de visite de chef d’État, Podor est aujourd’hui en fête.

ASTEL SALL, ANCIEN DEPUTE LIBERAL : « Le président a posé un acte républicain »
L’ancien député libéral, Astel Sall, ne dit pas autre chose. « Si l’on est intéressé par le développement de la ville, si l’on veut aider les populations de Podor et en particulier les femmes de Podor, on ne peut qu’être satisfait des travaux que le chef de l’État va lancer dans le département », a-t-elle indiqué.

Chez elle, au quartier Lao Demba, Astel Sall prépare activement cette arrivée du chef de l’État, en mobilisant tous les membres de son mouvement. Outre la grande mobilisation qu’elle a tenue récemment dans ce sens, elle s’attèle aux derniers réglages.

« On accueille Macky Sall en tant que président de la République. Il a posé un acte républicain, on lui répond par un acte républicain. Mais on est au Pds, on reste au Pds », a précisé Astel Sall. Cette unanimité autour de l’arrivée du chef de l’État fait dire à Me Moussa Diop qu’à l’heure actuelle, tous les responsables vivent la même fréquence. Une fréquence qu’on pourrait appeler : Tous derrière Macky Sall pour le développement de Podor.

DÉPARTEMENT DE PODOR : Les cadres républicains magnifient les nombreuses réalisations du chef de l’Etat
Cadres AprAu cours d’un forum, organisé à Ndioum (commune à 50 km de Podor), les cadres républicains ont magnifié les nombreuses initiatives du chef de l’État dans le département de Podor. Pour Thierno Alassane Sall et ses camarades, les réalisations des dorsales routière et électrique vont constituer des étapes importantes pour le développement économique de la zone.

La Ccr a organisé dimanche, à Ndioum, un forum sur les réalisations du gouvernement, en prélude à la tournée économique du chef de l’État dans la zone. A l’occasion, le président du Conseil d’administration de la Bnde, Mamoudou Dème, par ailleurs, maire de Golléré, et le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés (Arm), Amadou Abdoul Sy, sont revenus sur les potentialités économiques de notre pays, notamment sur celles de la Vallée du fleuve Sénégal.

Selon le coordonnateur de la Ccr, Thierno Alassane Sall, par ailleurs, ministre de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, cette rencontre s’inscrit dans les tournées de sa structure, consistant à aller « au cœur du Sénégal pour s’enquérir des réalités du pays. Nous sommes guidés par la démarche de proximité du chef de l’État vis-à-vis des populations. C’est bien de venir à la rencontre des acteurs et de toucher du doigt leurs problèmes ». Dans le passé, une seule partie de l’île était électrifiée. Avec la dorsale électrique qui va s’étendre sur 100 km, 19 villages seront connectés au réseau électrique. De gros villages comme Walaldé, Démette, Pathé Galo, Dara Halaybé, Guia, Fodé Ass, etc. seront,connectés au réseau électrique. « Ces villages, comme d’autres dans le sud et l’est du pays, vont se sentir beaucoup plus Sénégalais, aujourd’hui, avec ce programme d’électrification rurale », a-t-il indiqué.

Quant à la dorsale routière dont le chef de l’État va lancer les travaux, aujourd’hui, il est convaincu qu’elle va faciliter la mobilité des populations, permettre de meilleurs rendements et une meilleure évacuation de la production. « Pendant longtemps, on nous a fait montrer le pont de Médina Ndiathbé comme une prouesse. En dehors des ponts de Ndioum, Ngouye, d’Alwar, des réalisations importantes vont suivre », a-t-il assuré. Autant de raisons qui font dire au ministre de l’Énergie que la réalisation des dorsales routière et électrique dans l’île à Morphil constitue une étape cruciale pour le décollage économique. A cela, s’ajoutent des aménagements conséquents déjà réalisés dans le Pracas, l’approvisionnement et la mise à disposition des producteurs des équipements et du matériel de production.

Une mine inestimable de richesses
Pour Mamadou Dème, beaucoup d’efforts ont été faits en termes d’infrastructures et d’aménagement. Il indique que pas moins de 200 milliards de FCfa ont été investis par les bailleurs en terme de cuvettes et d’aménagement. « Mais cela ne suffit pas, il faut encore investir beaucoup », a indiqué le maire de Golléré, non sans rappeler les efforts de l’État qui, de 2000 à aujourd’hui, a fait passer les ressources consacrées aux aménagements de 89 milliards de FCfa à 1.250 milliards de FCfa dans le Budget consolidé d’investissement (Bci). Pour sa part, Djibril Bâ de la Ccr a transmis certaines doléances des productions liées à l’électrification de leurs périmètres irrigués, à la disponibilité des intrants à temps. Dans la même veine, Mamadou Dème a insisté sur l’épineux problème de la « maîtrise de l’eau ». Puisque, selon lui, on est encore tributaire de la pluie, ce qui constitue un frein au développement de l’agriculture.

Dans son intervention, Amadou Abdoul Sy, le Dg de l’Arm, a mis l’accent sur les activités post-récoltes. Pour lui, il ne suffit pas seulement de produire, mais il faut aussi agir pour le stockage, la conservation et la transformation et la commercialisation des produits pour réduire le déficit de la balance commerciale du pays qui importe beaucoup du riz, du lait (60 milliards de FCfa/an), des oignons, entre autres. Alors que la production d’oignons couvre, selon lui, notre niveau de consommation. Cette situation est due au fait que notre pays ne dispose pas suffisamment d’infrastructures de stockage pour conserver la production d’oignons le plus longtemps possible. A cela s’ajoutent des pertes post-récoltes estimées à 15 à 30 %. « Si on l’applique sur 300.000 tonnes, c’est près de deux mois de consommation », a souligné M. Sy qui magnifie le nombre d’emplois crées autour des rizeries agrées et des 570 décortiqueuses artisanales recensées.

Le directeur général de l’Arm est convaincu que la transformation constitue une « mine inestimable d’emplois et de création de richesses ». L’agriculture nous permet, selon lui, d’être autonomes et indépendants sur le plan alimentaire et surtout de créer des emplois et d’alléger le déficit de notre balance commerciale ». M. Sy précise que ce sont des activités pareilles qui favorisent l’augmentation du taux de croissance. « Contrairement à ce qu’on croit, dit-il, ce ne sont pas les grandes entreprises qui développent mais plutôt les Pme ».
Matériels d’allègement aux femmes de la région de Saint-Louis
MoulinsDes équipements d’un montant de 366 millions de FCfa remis par le chef de l’Etat

Le président de la République a remis des équipements et matériels d’un coût de 366.290.000 de FCfa aux femmes de la région de Saint-Louis dans le volet équipements du Pudc. Un geste hautement magnifié par les bénéficiaires. A l’occasion, le maire de Podor, Aïssata Tall, a exprimé d’autres doléances de la ville et du département au chef de l’État.

Le stade Alassane Wade a refusé, hier, du monde à l’accueil du président de la République. Jeunes et vieux, hommes et femmes de la ville et du département de Podor ont massivement effectué le déplacement pour réserver un accueil digne et chaleureux au chef de l’État qui effectue une tournée économique dans les régions de Saint-Louis et Matam. La mobilisation était exceptionnelle. Pour la circonstance, les filles et fils de Podor, de tout bord politique, ont tu leurs mésententes, leurs divergences au grand bénéfice du département. Podor, ville pleine de symboles et d’histoires a accueilli le président de la République et sa forte délégation dans l’unité. Toutes les collectivités locales du département ont sonné la grande mobilisation. De Diéyirba à Diaba, tous étaient là. L’attente a été longue. Mais les militants et sympathisants du chef de l’État, président de l’Alliance pour la République (Apr), ont su vaincre la fatigue pour attendre son arrivée. C’est à 21 h 20 mn que le chef de l’État, Macky Sall, a franchi les portes du stade Alassane Wade de Podor. Il était accompagnée d’une forte délégation, constituée, entre autres, de Me Aïssata Tall Sall, maire de Podor, des ministres Abdoulaye Daouda Diallo, Mansour Elimane Kane, Thierno Alassane Sall, Aminata Mbengue Ndiaye, du président du Conseil départemental Mamadou Dia, du préfet Elimane Bâ. A son arrivée, il a fait un tour du stade pour saluer ses militants et sympathisants, venus nombreux lui témoigner toute leur reconnaissance et leur gratitude.

Par la suite, le président Macky Sall a procédé à la remise symbolique des équipements et matériels destinés aux femmes de la région de Saint-Louis d’un coût global de 366 millions de FCfa, du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), dans son volet équipement. 224 équipements sont dédiés à la région de Saint-Louis. Il s’agit de 79 moulins à mil, 40 décortiqueuses à mil, 65 décortiqueuses à riz et 35 batteuses à riz. 15 communes du département de Podor vont bénéficier de ces équipements pour 113 villages. Près de 201.738 personnes seront impactées et 113 emplois directs vont être créés.

A l’occasion, Mme le maire de Podor, Aïssata Tall Sall s’est faite l’avocate des populations vdu département de Podor en exprimant quelques doléances « parmi les plus urgentes ». Celles-ci sont relatives à l’aménagement du Kolongal de Podor. « S’il était réalisé, il fera atteindre à notre pays, et en un temps record, l’autosuffisance alimentaire à laquelle vous êtes en train de travailler et permettra le plein emploi de la jeunesse de Podor », a-t-elle dit, avant de plaider pour la mise à disposition des populations de Podor d’un bac pour la traversée du fleuve entre la Mauritanie et le Sénégal. « Ce bac nous est indispensable pour être d’une haute utilité sociale et d’une grande utilité économique et humaine », a insisté le maire parce que « le fleuve ne saurait nous séparer de la Mauritanie mais bien au contraire, il nous unit, nous rapproche et nous rassemble ». S’agissant du matériel du Pudc remis aux femmes de la région de Saint-Louis, elle a laissé entendre que ces équipements vont davantage soulager les populations du monde rural.

Elle a réaffirmé toute sa gratitude pour l’attention du chef de l’État prêtée aux populations de l’île à Morphil, notamment avec le lancement des travaux de la dorsale routière de Diatar à Saldé, prévue aujourd’hui à Démette. « Cette dorsale va désenclaver le département de Podor », a-t-elle estimé. Mme le maire de Podor a exprimé toute la fierté et l’honneur des Podorois de recevoir et de partager, avec le chef de l’État, deux nuits de Tedougal ». A l’occasion, elle a rappelé que Podor a été érigée en ville mixte dès 1952 avant d’être promue commune en plein exercice le 1er février 1960.

ÎLE A MORPHIL : Le désenclavement en marche
Ile à MorphilDepuis longtemps, l’île à Morphil a été laissée en rade dans les programmes du développement de l’Etat. De Diatar à Saldé en passant par Donaye, Moundouwaye, Ndiaw, Lahel, Halwar, etc. les populations vivent le même calvaire lié à l’enclavement. Elles espèrent que la réalisation de la grande route constituera un tournant décisif au décollage économique de leur zone.

Longue de plus de 100 kilomètres, l’Île à Morphil se caractérise par une vaste étendue de terres, fortement arrosée en cours d’eaux. Elle occupe les deux tiers de la partie nord du département de Podor, et est formée par le marigot le Doué, qui quitte en amont dans le Saldé-Walla, le flanc gauche du fleuve Sénégal à partir de Winding, un village mauritanien qui a donné le même nom à celui d’en face, au Sénégal. En période de décrue, le fleuve se caractérise, à cet endroit, par un tourbillon visible à la séparation des défluents du Sénégal, le Doué, le Bourbodjia, un autre marigot, qui n’est présent que dans l’arrondissement de Saldé avec le fleuve Sénégal. Le Doué, à partir de Winding, va vers le Sud-ouest en traversant les quatre arrondissements du département : Saldé, Cas-Cas, Gamadji Saré, et Thillé-Boubacar pour rejoindre, de nouveau, le fleuve Sénégal aux villages de Doué du même nom et Loboudou-Doué, à 9 kilomètres à l’ouest de Podor. Au cours de sa longue traversée, le Doué croise un autre fleuve, le Gayo, qui traverse les arrondissements de Gamadji et de Cas-Cas. Ces cours d’eau ont donné, à l’Île à Morphil, plusieurs mares et marigots, à l’image du Ndiadiolol à Alwar, la mare d’El Hadji Omar qui conserve son eau jusqu’au prochain hivernage sans tarir. C’est la dispersion de ces nombreux cours d’eau qui se remplissent, dès l’entame de la crue, qui donne à l’Île à Morphil, l’environnement rude et célèbre de son légendaire enclavement. En effet, de l’île, seule la ville de Podor est désenclavée, depuis 1975, avec la bretelle Taredji-Podor, longue de 21 km, et le fameux tronçon Guia-Podor qui, avant sa réalisation, a vu la ville de Ndioum Diéri, située sur la nationale 2, ravir la vedette à Podor, avec l’implantation de l’hôpital. Le Ngallenka est le seul marigot en dehors de l’Île à Morphil. Il rejoint, toutefois, le Doué au village de Diambo. Les ponts de Médina-Ndiathabé, de Ngouye et de Ndioum ne sont que d’une enjambée sur le Doué.

À quelques encablures de Podor, le circuit de l’île à Morphil se présente. On peut, sans grande difficulté, y lire les villages accessibles de cette partie du département de Podor. En arpentant ce tortueux chemin, l’on découvre bien vite le village de Diatar après seulement quatre kilomètres. Puis c’est au tour de l’ancien Donaye de se dévoiler quelques kilomètres plus loin. Des maisons en ruines, des arbres déracinés attirent l’attention.

Ce triste décor est la conséquence des crues de 1999, provoquées par la montée des eaux et qui ont forcé la majeure partie des populations à se réfugier à Tarédji, à quelques 25 kilomètres de là. Seules quelques familles, très attachées à ce site de leurs ancêtres, ont préféré y rester, veillant jalousement sur le cimetière où reposent leurs morts et sur la mosquée qui reste l’un des fleurons de l’architecture omarienne. Au bout d’une dizaine de kilomètres, le village de Mboyo apparait. Sous le poids des secousses, on traverse Guédé Wouro, Korkadié, Moundouwaye, Ndiaw, Lahel, soulevant une nuée de poussière. Après quarante neuf kilomètres, Alwar s’offre enfin à nous. Cette localité a vu, vers 1797, naître le conquérant, El Hadji Omar Foutiyou Tall.

FATOUMATA BINTOU DJIBO du PNUD : « Votre geste permet l’accroissement de la productivité des femmes »
Fatoumata Bintou Djibo, la représentante du Pnud au Sénégal, est convaincue de l’option prise par le chef de l’État, dans le Pudc. « Le Pudc traduit votre vision et votre détermination de transformer la vie des populations du monde rural en leur facilitant l’accès à l’eau, l’accès à l’énergie, l’accès au marché et en allégeant les travaux des femmes », a-t-elle indiqué, hier, à Podor, à l’occasion de la cérémonie de remise d’équipements aux femmes de la ville. Pour elle, à quelques heures de la célébration de la journée mondiale de la femme, le geste du chef de l’État est symbolique. « Le geste que vous posez, aujourd’hui, vient nous renforcer à assister les femmes à accroitre leur productivité, à accroître leur revenus pour prendre soin de leur famille et transformer leur vie, mais également accroître leur bien-être social », a ajouté Mme Djibo lors de cette cérémonie.

De nos Envoyés spéciaux, Maguette NDONG et Souleymane Diam SY (textes)-Mbacké BA (photos)


MODERNISATION DU TRANSPORT A SAINT-LOUIS : Le chef de l’Etat remet 18 nouveaux bus aux acteurs
Bus Saint LouisLe président Macky Sall a mis à profit son séjour dans la capitale du nord pour remettre les clés de 18 nouveaux bus aux transporteurs. Ces minibus neufs sont destinés au renforcement de l’offre de transport urbain de passagers à Saint-Louis.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Mansour Elimane Kane, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et de plusieurs autres membres du gouvernement. Le directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Dr Thierno Birahim Aw, a précisé, que ces nouveaux véhicules assureront les déplacements des populations dans le respect de l’environnement, avec un niveau de confort et de sécurité substantiellement amélioré. Leur mise en circulation s’inscrit dans le programme de modernisation des transports urbains, initié par l’État du Sénégal et mis en œuvre par le Cetud.

Depuis 2015, a-t-il souligné, ce programme est étendu aux capitales régionales et comporte trois composantes, notamment l’organisation des opérateurs en Gie pour les sortir progressivement de l’informel, l’amélioration des conditions d’exploitation avec la définition d’itinéraires de lignes, le renforcement continu des capacités de l’ensemble des acteurs et une sensibilisation permanente sur la sécurité routière.

Pour Saint Louis, a-t-il souligné, qui bénéficie déjà de la circulation de105 minibus, le programme a été déployé progressivement avec une première phase de 50 minibus (avril 2015), une deuxième de 37 (octobre 2016) et cette troisième de 18 véhicules.

Sept lignes d’une longueur totale de 47 km desserviront, en priorité, l’université Gaston Berger, les établissements scolaires, les marchés, les mosquées, les centres de santé et assureront les liaisons avec Bango et Ngallèle.

Dans le programme de modernisation des transports urbains, mis en œuvre par le Cetud, les véhicules sont montés au Sénégal. Ce qui contribue à l’objectif d’industrialisation fixé dans le Plan Sénégal émergent.

Le programme, a-t-il poursuivi, a généré, à ce jour, près de 11.000 emplois directs dont 500 pour la seule ville de Saint-Louis. Plus de 700.000 voyageurs sont transportés quotidiennement à travers différentes localités du pays, dont une moyenne de 73.300 pour la ville de Saint-Louis.

Tenant compte des conditions de viabilité économique et financière (sans compensation tarifaire) du programme de modernisation des transports urbains, deux paramètres principaux justifient la mise en œuvre du programme : la dotation suffisante des territoires en routes praticables et l’existence d’une demande de transport.

Ainsi, grâce à la mise en place du fonds revolving, 1.607 cars rapides et Ndiaga Ndiaye ont été remplacés à Dakar (depuis 2005). Dans les autres régions (depuis 2015), l’opération de modernisation se poursuit avec un financement assuré par des banques sénégalaises et un montage local des minibus. Dans la première phase (achevée), 250 minibus ont été répartis dans les villes de Saint-Louis, Louga, Thiès, Kaolack, Tambacounda et Ziguinchor. Dans la deuxième phase (en cours), 200 minibus sont destinés à Tivaouane (15 bus déjà livrés), Fatick, Diourbel, Mbour, et ils seront mis en circulation d’ici à avril 2017. A en croire Thierno Birahim Aw, les études de faisabilité technique et financière seront lancées dans le premier semestre 2017 pour d’autres villes, parmi lesquelles, Richard-Toll, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Ourossougui et Ndioum.

Par Mbagnick KH. DIAGNE et A. M. NDAW
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