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Sud Quotidien N° 6265 du 17/3/2014

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Evolution de la consommation: Le marché se détend
Publié le lundi 17 mars 2014   |  Sud Quotidien




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Faut dire que le contexte socio-politique est plutôt favorable après des années 2011 et 2012 qui avaient été marquées par des crises socio-politiques majeures dans plusieurs pays de l'Union, notamment la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau et le Mali. Cette situation avait entraîné une forte perturbation de la production alimentaire et des circuits de commercialisation, induisant ainsi des niveaux d'inflation élevés.

La dynamique baissière de l'inflation amorcée en 2012 s'est poursuivie sur l'ensemble de l'année 2013 dans l'UEMOA, avec un taux d'inflation en glissement annuel qui est passé de 2,3% à janvier 2013 à 1,7% à fin juin 2013 pour ressortir quasi nul à fin décembre 2013. Cette évolution reflète l'évolution de la plupart de ses déterminants internes et externes, selon le rapport de la Bceao sur la question.

Amorcée en 2012, l’orientation baissière de l’inflation s’est poursuivie en 2013 avec un taux d’accroissement du niveau général des prix à la consommation dans l’UEMOA qui s'est établi, en moyenne, à 1,5% contre 2,4% en 2012 et 3,9% en 2011. Cette évolution relève de facteurs d’origines interne et externe relatifs à la production céréalière ; au climat socio-politique dans l'Union ; mais aussi l'atténuation des pressions inflationnistes à l'échelle mondiale.

Au niveau interne, la production de céréales dans les pays de l'UEMOA a augmenté de 27,9% au cours de la campagne agricole 2012/2013, par rapport à celle de 2011/2012, en relation avec la bonne pluviométrie enregistrée. La hausse de la production céréalière s'est ainsi traduite par un net recul des prix des céréales locales dans l'UEMOA. En moyenne sur l'ensemble de l'année 2013, les prix des céréales ont contribué à réduire l'inflation en 2013 de 0,2 point pourcentage. Compte tenu du poids de céréales dans le panier de consommation, la contribution des prix des produits alimentaires à la hausse de l'indice général des prix a été sensiblement réduite, passant de 1,2 point de pourcentage à fin décembre 2012 à -0,4 point de pourcentage à fin décembre 2013.

Mesures de lutte contre la « vie chère»

Avec une année 2013 caractérisée par un retour progressif à la normale au Mali et une situation socio-politique relativement apaisée dans les autres pays, les prix de certains produits de première nécessité sont redescendus à leurs niveaux d'avant-crise. A titre d'illustration, au Mali, le taux d'inflation est passé de 5,3% en 2012 à -0,6% en 2013.
En plus des actions visant l'accroissement de l'offre alimentaire, notamment l'appui aux cultures de contre-saison évoqué plus haut, les Pouvoirs publics ont pris des mesures de lutte contre la « vie chère ».

Le rpport de l Bceo de noter que dans certains pays tels que la Côte d'Ivoire et le Sénégal, l'approfondissement des concertations avec les commerçants a permis de contenir les tensions sur les prix de certains produits de première nécessité, notamment le riz.

En outre, les Etats sahéliens ont poursuivi les opérations de vente de céréales locales à prix social et les distributions gratuites de vivres dans les zones déficitaires. Dans le même esprit, des magasins témoins ou de référence (offrant des biens à des prix de référence) ont été mis en place, notamment au Bénin, au Burkina, en Côte d'Ivoire et au Sénégal, dans le cadre plus global de la maîtrise des prix des produits de grande consommation, notamment le riz importé (voir encadré 1).

Par ailleurs, la levée progressive des entraves à la libre circulation ainsi que la réhabilitation des infrastructures routières, notamment en Côte d'Ivoire, ont contribué à améliorer les conditions de ravitaillement des centres de commercialisation.

Toutefois, la plupart des Etats ont réduit la subvention des prix du gaz butane. Ainsi, un renchérissement du gaz a été observé dans tous les pays, à l'exception du Niger et du Sénégal.

A condition…

Les projections indiquent une hausse modérée des prix dans l'UEMOA au cours des prochaines années. Les taux d'inflation en 2014 et 2015 demeureraient dans les limites retenues par le Comité de Politique Monétaire. Ainsi la hausse du niveau général des prix pour l’ensemble de + l’Union devrait se situer autour de 1,8% en 2014 et de 2,3% en 2015, en phase avec l'objectif d'inflation dans la Zone UEMOA. La légère remontée de l'inflation serait imprimée essentiellement par le renchérissement attendu des produits alimentaires, notamment des céréales.

Toutefois, souligne le rapport, les risques d'accélération sensible de l'inflation pourraient persister, en raison de la forte volatilité du niveau de la production vivrière qui reste largement dépendante des conditions.

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