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Braquage de l’agence de Yeumbeul: Le vigile atteint de 3 balles succombe à ses blessures
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
À Yoff, un espagnol a tué sa femme avant de se donner la mort




Khass Diakhaté, l’un des vigiles touché par les balles, lors du braquage de l’agence ECOBANK de Yeumbeul, a rendu l’âme hier. Son corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital de Fann pour les besoins de l’autopsie.

Ils ne font pas partie de la moisson de la police, mais ils se rappellent à nos mauvais souvenirs. Les braqueurs de l’agence ECOBANK à Yeumbeul, ayant emporté la rondelette somme de 11 millions F CFA, ont finalement fait une victime, en la personne de Khass Diakhaté. Ce dernier avait été touché par 3 balles, lors des échanges de tirs entre les bandits et les policiers. Il a rendu l’âme hier chez lui, à Yeumbeul. Il était sorti de l’hôpital, il y a 15 jours. Son frère Pape Diakhaté renseigne que la victime était âgée de 52 ans et avait 7 enfants. ‘’Il est décédé à la maison, hier nuit (avant-hier nuit). Les balles n’ont pas été extirpées de son corps. Il me disait qu’il parvenait à les toucher. Dimanche, il disait à un ami qu’il n’allait pas respecter son rendez-vous à l’hôpital, car il était persuadé de mourir.’’

Le frère d’ajouter : ‘’Lorsqu’il m’a aperçu, il s’est tu. Car il ne voulait pas qu’on sache qu’il souffrait. Il disait à son ami qu’il avait très mal au cœur. Qu’il avait l’impression que toutes ses douleurs s’étaient donné rendez-vous à ce niveau’’. Pape Diakhaté de laisser entendre avec tristesse : ‘’Les médecins lui avaient fixé un rendez-vous pour ce 03 mars. Ils savaient qu’il allait mourir avant cette date.’’ Il souligne que son frère n’a pas reçu les soins idoines. ‘’Notre frère a reçu 3 balles. Les soins n’ont pas été à la hauteur. Il n’a pas été opéré. Il n’aurait jamais dû sortir de l’hôpital. On savait qu’il souffrait. Il prenait des médicaments pour dormir. Il était pieux. C’était quelqu’un qui se tuait à la tâche. Il était irréprochable’’, témoigne Pape Diakhaté.

Pape raconte que le jour du braquage, son frère est arrivé sur les lieux au moment des échanges de coups de feu. ‘’Les bandits l’ont sommé de vider les lieux, en l’abreuvant d’injures. Il a riposté. Ils ont ouvert le feu sur lui. Il a été touché à la colonne vertébrale, à la mâchoire et au cou’’. Ce n’est qu’à la fuite des braqueurs qu’il a été secouru. ‘’Les policiers sont revenus le voir. Il leur a demandé de prendre son téléphone portable et d’appeler son patron qui gère une dibiterie à SERAS’’. En effet, confie-t-il, son frangin était boucher. Ce n’est qu’à temps partiel qu’il était vigile au niveau de cette banque. Il regrette surtout que les sapeurs-pompiers aient tardé à venir. Ensuite, il a été acheminé à l’hôpital général de Grand-Yoff, puis transféré à Fann. ‘’Il y est sorti, il y a de cela une quinzaine de jours. Durant son hospitalisation, des flics ont été envoyés pour veiller sur lui, puisque les présumés braqueurs savaient qu’il y avait un témoin blessé et hospitalisé à Fann. Il a expliqué à la police comment la scène s’est déroulée. Aucun médecin ne voulait le toucher sans l’aval des policiers’’, poursuit-il.

‘’…on ne peut pas l’enterrer sans autopsie’’

La famille, qui voulait enterrer leur proche hier, a été sommée de ne pas le faire. ‘’Nous voulions l’enterrer aujourd’hui (hier), mais le médecin qui avait en charge son dossier nous a demandé de ne pas toucher son corps. Car il doit faire l’objet d’une autopsie pour avoir une idée des raisons de sa mort. Lorsqu’il a rendu l’âme, nous sommes allés informer la police. Les limiers nous ont demandé d’aller à l’hôpital’’, renseigne le jeune frère. Qui ajoute qu’ils se sont rendus au commissariat central de Dakar pour avoir une autorisation d’inhumer. Là-bas, on leur a demandé de retourner au commissariat de Yeumbeul. ‘’Les policiers nous ont dit qu’on ne peut pas l’enterrer sans autopsie. Le corps est parti à l’hôpital, vers les coups de 14h, avec des médecins et quelques parents’’. La famille envisage de porter plainte.
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