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Accusations de fraude à chaque veille d’élections au Sénégal: Quand l’opposition sert du réchauffé !
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  Sud Quotidien
Rencontre
© Présidence par DR
Rencontre entre Mankoo Wattu Sénégal et le président de la République
Dakar, le 1er décembre 2016 - Le président de la République Macky Sall a rencontré une délégation des leaders de l`opposition réunie dans le Front "Mankoo Wattu Sénégaal". Les échanges ont essentiellement porté sur les questions autour du processus électoral.




En prélude aux élections législatives du 30 juillet prochain, des voix se lèvent du côté de l’opposition regroupée autour de Mankoo Wattu Senegaal pour émettre des suspicions sur le processus électoral. Des accusations qui semblent sonner comme un refrain toujours entamé par les opposants à l’approche de chaque joute électorale au Sénégal.

La plateforme de l’opposition regroupée autour du front Mankoo Wattu Senegaal relève un certain nombre de craintes sur le processus électoral. Ces suspicions ont pour noms : enrôlement particulièrement supérieur à la moyenne nationale dans certaines zones comme Podor, Matam, gestion solitaire et partisane du processus de mise en place des Commissions administratives chargées de la révision exceptionnelle des listes électorales par certaines autorités. Entre autres craintes évoquées, on note le caractère partisan du ministre en charge des élections, non moins ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, qu’elle récuse d’ailleurs.

Cependant, force est de constater que l’opposition sénégalaise semble faire du réchauffé, dans ses nombreuses récriminations à l’approche des élections au Sénégal. En effet, ces arguments de fraude ont tout le temps été brandis par les adversaires politiques des divers régimes en place. Cela a été le cas en avril 2010, avec le Parti socialiste (Ps) qui dénonçait des éléments «graves et concordants» sur le fichier électoral. Le Secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng et compagnie avaient indiqué alors que le fichier avait été piégé, brandissant à l’appui l’exagération invraisemblable du nombre des inscrits rapporté à l’électorat potentiel pour une population de la taille et de la structuration démographique du pays. De l’avis des Socialistes, il y avait risque d’une probable infestation du fichier électoral à cause des inscriptions doubles ou multiples et la délivrance massive de documents nationaux à des ressortissants des pays frontaliers.

La question d’un «Monsieur élection» neutre a toujours été évoquée par les opposants d’Abdou Diouf, tout comme ceux d’Abdoulaye Wade. En effet, en 1998, la question d’une personnalité indépendante au ministère de l’Intérieur avait vivement été agitée par l’opposition. C’est ce qui avait poussé le président Diouf à mettre à la tête du ministère de l’Intérieur chargé de l’organisation des élections, le Général Lamine Cissé, ancien chef d’état-major général de l’armée sénégalaise. Il en a été de même pour le président Wade qui avait décidé, en 2012, de créer un ministère chargé des élections à la tête duquel il nommait l’inspecteur d’État, Cheikh Guèye, par ailleurs ancien directeur des élections. Cela faisait suite aux craintes soulevées par l’opposition d’alors, notamment leur doute sur l’impartialité du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, par ailleurs responsable du Pds, à organiser un scrutin transparent et honnête.

Pour rappel, de manière générale, à l’exception de la présidentielle de 2000, des législatives de 2002 et de la présidentielle de 2012, toutes les élections organisées au Sénégal, de 1963 à nos jours, ont été pilotées par des ministres de l’Intérieur d’obédience politique, en somme membres du parti au pouvoir.
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