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Accusé de viol et harcèlement sexuel sur la domestique: Le prévenu prétend que la victime est sa copine
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Le Parquet a requis hier un an ferme contre un ressortissant ivoirien, responsable d’une poissonnerie, accusé de viol et de harcèlement sexuel sur son employée.

‘’Je lui ai fait une avance qu'elle a acceptée. Elle était en même temps ma bonne et ma copine et elle a couché avec moi, deux fois par consentement’’. Ce sont en ces termes que Th. B. Doh s’est défendu hier, devant le Tribunal de grande instance de Dakar, statuant en matière de flagrant délit, des accusations de viol et de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui. Malgré ses dénégations, le ressortissant ivoirien, responsable d’une poissonnerie à Dakar, risque un an ferme. Car sa domestique, S. Th. S, a confié à la barre que son patron a bel et bien abusé d’elle.

Agée de 25 ans, la jeune fille a raconté que les faits remontent au mois d’octobre 2015. Alors qu’elle travaillait à l’usine du prévenu, un jour, celui-ci lui a proposé d’être sa domestique personnelle. Pendant tout un mois, elle s’occupait du ménage de son appartement aux HLM. Mais un soir, son patron lui a demandé de l’attendre puisqu’il ne rentrerait qu’aux environs de 22 heures car il avait des invités. ‘’A son retour, Il m’a trouvée presque nue car je sortais des toilettes. Ainsi, il m’a dit qu'il voulait que je devienne sa fiancée’’, a raconté la partie civile. Sauf que cette déclaration d’amour s’est terminée par une dispute… puis une relation sexuelle.

‘’M. Doh m’a fait savoir qu’il fallait qu’on ait des rapports sexuels avant qu’il ne m’épouse. On s'est bagarré et comme il était plus fort que moi, je me suis évanouie. C’est ainsi qu’il a abusé de moi’’, a narré S. Th. S. Selon ses dires, après avoir satisfait sa libido, son présumé violeur l’a réveillée en fixant deux ventilateurs sur elle. La suite, ‘’il a nettoyé le drap avec de l'eau de javel. Puis, il a promis d’aller raconter à mes parents que c’est lui qui m'a déflorée’’. Poursuivant son récit, la présumée victime a laissé entendre que son patron n’a pas respecté sa promesse mais il a plutôt récidivé. Toutefois, cette fois-ci, elle était consentante. ‘’Nous l’avons fait parce qu’il m’a promis le mariage’’, a-t-elle confié. Mais d’après le prévenu, il n’a jamais contraint sa domestique car elle est sa copine.

‘’Elle faisait même des scènes de jalousie quand elle me voyait avec ma fiancée. Elle me guettait partout, elle restait chez moi jusqu'à 2h du matin et m'apportait même à manger. Elle me pressait d'aller parler à ses parents mais je lui rétorquais qu'il nous fallait encore du temps car nous ne nous connaissions pas assez’’, s’est défendu le prévenu âgé de 30 ans. Qui a aussi déclaré que lors du premier rapport, il n’a pas vu de trace de sang. Pour mieux attester de sa bonne foi, il a allégué l’existence d’un amour entre sa victime et lui. ‘’En ce moment où je vous parle, nous sommes amoureux l’un de l’autre. C'est avant qu'elle vienne chez moi que je lui ai déclarée ma flamme. C'est elle qui m'a attiré et je ne pouvais plus résister. Ce jour-là, elle était en serviette’’, a soutenu le sieur Doh.

Pour le Parquet, les faits sont avérés. Ainsi, en guise de réparation, la partie civile a réclamé 50 millions de F CFA de dommages et intérêts. ‘’Il n’y a rien dans le dossier qui permet d’asseoir la culpabilité du prévenu’’, a répliqué le conseil de la défense avant de demander la relaxe pure et simple de son client. Le Tribunal rendra son délibéré aujourd’hui.
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