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Art et Culture

La femme africaine à l’honneur pour le film d’ouverture du Fespaco
Publié le dimanche 26 fevrier 2017  |  AFP
FESPACO
© aDakar.com par A.O
FESPACO 2017: c`est parti pour la fête du cinéma africain
Samedi 25 février 2017. Ouagadougou(Burkina Faso). Le président du Faso, Roch Kaboré, a donné le clap officiel d`ouverture de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), riche en couleurs.




Ouagadougou, 26 fév 2017 (AFP) - "Frontières", un sujet sur les femmes africaines par une femme africaine a reçu un accueil chaleureux des spectateurs lors de la projection inaugurale des 20 longs métrages en compétition au 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Réalisé par Appolline Traoré, auteure notamment de "Moi Zaphira" (meilleure interprétation féminine en 2013), le film est un road movie où quatre femmes aux destins différents s’unissent en traversant le Sénégal, le Mali, le Burkina et le Bénin pour rallier le Nigéria.
Racket des douaniers, inconfort, vol, viol braquage, assassinat: rien n’est épargné aux quatre héroïnes (la célèbre Ivoirienne Naki Sy Savané, la Sénégalaise Amélie Mbaye, la benjamine Ivoiro-Burkinabè Adizetou Sidi et la Nigériane Unwana Udobang).
Le film parle "du courage de ces femmes qui bravent ces presque interdits pour nourrir leurs familles. On a tendance à faire des femmes, et notamment des femmes africaines, des femmes au foyer, des femmes douces. Il était important de montrer une autre facette. Même dans leur douceur, elles se battent", a affirmé à l’AFP la réalisatrice.
Appolline Traoré en profite aussi pour dénoncer le manque d’intégration dans la sous-région où "officiellement, il y a une libre circulation des biens et des individus".
"On parle beaucoup dans le cinéma et dans le monde des voyages de l’Afrique vers l’Europe, mais la circulation dans la sous-région est un gros problème dont personne ne parle", dit-elle.
La réalisatrice a filmé aux postes de frontière et a bénéficié de la collaboration des autorités de tous les pays pour dénoncer les turpitudes (racket et même un viol) de ses fonctionnaires, a-t-elle souligné. "Si je l’ai fait, c’est pour que cela change", a-t-elle conclu.
Financé par des fonds publics mais aussi par Orange, le film devrait être distribué à travers toute l’Afrique francophone et en Europe, a assuré la réalisatrice.
Quelque 164 films de tous formats sont en compétition, dont 20 longs métrages, pour la récompense suprême, l’Etalon d’or de Yennenga. Une cinquantaine de films sont aussi présentés hors compétition.
roh-pgf/abk
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