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Abdou Aziz Tall, ministre en charge du suivi du PSE: "Les performances accumulées sont impressionnantes, mais ..."
Publié le samedi 25 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
Rencontre
© aDakar.com par DF
Rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF)
Dakar, le 14 Janvier 2016 - Une rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF) du Sénégal s`est ouverte ce matin à Dakar. Elle a été présidée par le ministre de l`économie et des finances. Photo: Abdoul Aziz Tall, ministre auprès du président de la République, chargé du suivi du PSE




24 février 2014-24 février 2017 ! Voilà trois (3) ans que le gouvernement de Macky Sall se présentait devant les partenaires techniques et financiers, à la recherche de ressources financières pour la mise en oeuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le Sénégal était alors à la recherche de 2964 milliards de francs Cfa. Finalement, Macky Sall et son gouvernement ont fini par obtenir des engagements de financement évalués à 3729 milliards de francs. Trois ans après le lancement du Pse, Sud Quotidien tente de vous faire un bilan des réalisations en donnant la parole aux différentes parties prenantes.

24 février 2014-24 février 2017, trois ans après la réunion du Groupe consultatif de Paris, quel bilan pouvez-vous dresser du Plan Sénégal Emergent ?

Il pourrait apparaître prématuré de tirer un bilan définitif du PSE, pour des raisons que vous comprendrez aisément. Après une phase de conception et d’élaboration, le PSE est enfin sorti de terre, comme un référentiel essentiel de la mise en œuvre de nos politiques publiques pensées par le Président MackySall. Sa double cohérence horizontale et verticale résume parfaitement sa démarche synchronique. C'est-à-dire sa capacité à créer des interactions positives entre 27 projets structurants, tous secteurs confondus, dans une expression achevée du Partenariat Public Privé (PPP). En trois ans, les performances accumulées sont impressionnantes, mais nous n’en sommes qu’à la deuxième phase de la mise en œuvre.

Le mieux est à venir. Avec un taux de croissance de 6,6 %, notre pays est sorti du tunnel de la stagnation économique, voire de la décroissance, pour prendre l’orbite de la croissance inclusive. Pour y arriver, le Président de la République a déployé un effort exceptionnel d’opiniâtreté et de vision, pour renverser les tabous, lever les suspicions et autres inhibitions. En partant du terreau de l’expertise nationale, il a su mettre à profit la compétence avérée d’experts internationaux, pour faire surgir cette chaîne de valeurs qu’est le PSE. Maintenant que toutes les étapes des validations ont été franchies, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique restent de fait, les constituants de cette diagonale de l’émergence à l’horizon de 2035.

En 2019,la poursuite de la restauration de nos capacités macroéconomiques justifiera plus amplement encore les légitimes espoirs d’aujourd’hui que les ménages, les foyers sociaux démunis, les jeunes, les femmes, les chefs d’entreprise, les acteurs sociaux, les retraités, les handicapés, placent dans la réélection du Président MackySall. Pour l’heure, à la faveur du PSE, nous accumulons les performances et leurs probantes retombées socioéconomiques sur l’étendue du territoire.
Quand viendra le temps de la capitalisation, on mesurera mieux l’amplitude du chemin parcouru. On comprendra alors, mieux encore, pourquoi, le Président MackySall est une chance pour le Sénégal.

Aujourd’hui, nous pouvons affirmer avec certitude que notre diplomatie économique et notre partenariat technique et financier ont bien fonctionné. Le Sénégal a crédibilisé sa signature auprès des bailleurs nous recouvrons une place de leader économique de la sous-région avec une croissance supérieure à 6.6%.
Notre pays a gagné en attractivité de ses investissements grâce à un climat des affaires assaini et en continuelle amélioration. Les organismes de notation ont attesté un environnement de plus en plus aguichant.

Mais quel effet aurait ce bond de croissance, sans un impact social journellement ressenti, notamment chez les ménages les plus démunis ?

Par son ancrage social marqué, le PSE a permis de mettre en œuvre une politique sociale cohérente et ambitieuse au bénéfice de tous nos compatriotes, notamment les couches les plus vulnérables. La réalité quotidienne de la couverture maladie universelle, la bourse de sécurité familiale et l’ambitieux programme d’urgence de développement communautaire les illustrent parfaitement, à l’image de l’engouement populaire que suscite la mise en œuvre de ces politiques.
Dans sa troisième année de réalisation, le PSE atteint un surprenant essor. L’ensemble des projets et réformes phares connaissent une avancée satisfaisante sur son aptitude à transformer en profondeur le visage de notre pays et d’offrir un futur radieux aux Sénégalais.

Ainsi, l’agriculture a bénéficié d’un volume d’investissements de 143 milliards en 2015, qui a pour ambition, notamment, l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017 avec le PNAR (Programme national d’autosuffisance en riz). L’urgence de renforcer l’offre éducative de notre jeunesse et de désengorger l’université de Dakar, a trouvé une réponse adéquate et appropriée avec la construction des universités Amadou Mahtar Mbow et Cheikh Ibrahima Niass, la modernisation et l’extension des centres universitaires de Thiès et de Ziguinchor. Mais le PSE, c’est aussi le renforcement de l’offre de formation technique, avec les ISEP et les ENO.

Les projets d’infrastructures redessinent un nouveau visage pour notre pays avec l’autoroute Ila Touba, les prolongements de la VDN, la RN6 Ziguinchor –Tanaf, le désenclavement de l’ile à Morphil, la mise en service prochaine du nouvel Aéroport AIBD, le TER (Train Express Régional), la cité de l’émergence, la relance de l’habitat social dans les nouveaux pôles urbains.
La crise énergétique qui a durablement plombé notre croissance, trouve enfin une heureuse issue, avec le mix énergétique, qui éloigne chaque jour les ménages et les acteurs professionnels de cet angoissant stress des ruptures de services répétés. L’augmentation et la diversité de l’offre en énergie, nous ont permis d’avoir à disposition de l’énergie à moindre coût, de qualité adéquate et en quantité de plus en plus suffisante. Le défi de l’avenir sera relevé grâce aux énergies renouvelables.
Deux centrales solaires ont été inaugurées en 2016, à Bokhol et Malicounda. Trois autres d’une capacité cumulée de 70 MW sont prévues pour être livrées en 2017, sans compter la centrale éolienne de Taïba, d’une capacité de 150 MW.
Désormais, tous les segments de la nation vibrent au rythme du PSE avec notamment la jeunesse, le monde rural, le secteur privé, les acteurs sociaux, la société civile pour la réussite de notre stratégie d’émergence.

Combien de projets ont été définitivement réalisés et sont en cours de réalisation ?

Le PSE ne se mesure pas seulement à l’aune de l’achèvement de ses projets. Pour mieux apprécier son impact, il faut l’analyser à travers toute une dynamique de changements que le Chef de l’Etat nous instruit de créer les conditions de l’atteinte de l’émergence en 2035. Cette dynamique est en action et se manifeste par une forte synergie, synonyme d’efficience dans les politiques publiques. Le PSE, je vous l’ai dit, est une admirable chaîne de valeurs, dans un état de droit.

Le PSE, c’est donc un enchevêtrement réfléchi et ordonné de projets et réformes lancés et en cours d’exécution avec un rythme très satisfaisant. Nous en sommes aujourd’hui à la deuxième Phase du PSE et déjà la culture de l’émergence tel un leitmotiv galvanisant, s’installe dans les mœurs sociales et économiques.

En plus des projets d’infrastructures, de productions d’énergie, d’agriculture, d’éducation, de formation que je viens de citer tantôt, d’autres sont en cours. Il s’agit par exemple, dans le secteur minier, des deux sites d’exploitations aurifères qui sont en cours de constructions et de l’exploitation du zircon. Je pense aussi au secteur de l’hydraulique et l’assainissement, qui égrène de remarquables performances, dans l’alimentation des populations et l’accès à des services de base dignes. Le Sénégal a déjà atteint les OMD en matière d’eau dans les centres urbains et ruraux et est bien parti pour les ODD. Il en est ainsi de la santé, autre secteur de référence et que le PSE s’emploiera à booster de manière décisive. La relance de la production industrielle grâce à d’importants investissements consentis aux ICS et un meilleur cadre institutionnel marqué par la promotion de nouveaux droits offrent de réels motifs d’espoirs. Dans l’habitat social, notons les 16.000 unités d’habitations livrées depuis la mise en œuvre du PSE. L’atteinte de l’objectif de 15.000 unités d’habitations par an sera effective en 2017-2018.
A cela s’ajoutent les études en cours concernant l’exploitation dans les meilleurs délais du pétrole et du gaz qui vont générer des ressources exceptionnelles pour notre pays.

Le privé sénégalais regrette souvent sa non implication dans la mise en œuvre du PSE. Qu’en pensez-vous ?

Il est vrai qu’on entend quelques fois des récriminations de ce genre, mais le Gouvernement travaille en bonne intelligence avec le secteur privé local qui a un rôle déterminant à jouer dans la réussite du PSE. Sans une implication des privés nationaux, tout succès du PSE serait illusoire. Et au regard de mes échanges réguliers avec les chefs d’entreprise, je n’ai pas vu de réticences ou de critiques particulières de leur part sur l’orientation des politiques publiques. Cela dit, il peut y avoir des diversités voire des approches différentes dans les processus d’implication, mais globalement le secteur privé participe et est impliqué dans la mise en œuvre du PSE. Les préoccupations de nos chefs d’entreprise sont prises en compte pour renforcer leur participation au processus d’émergence de notre pays qui passe par une politique d’emploi concertée, la simplification des procédureset l’amélioration continue du climat des affaires. C’est dans ce sens que les textes sur la commande publique ont été publiés, des concertations régulières tenues avec les représentants du secteur privé. La mise en place du Haut Conseil du Dialogue Social est un pas significatif pour améliorer les relations entre l’Etat et les acteurs sociaux afin de prévenir et résoudre les crises et conflits. C’est dans la systématisation du partenariat public-privé notamment dans des projets à haute valeur ajoutée que réside le succès de notre Plan Sénégal Emergent.

Quel est l’impact du PSE sur la vie quotidienne des Sénégalais ?

Avec le PSE, le chef de l’Etat n’a qu’une ambition : la satisfaction des préoccupations des Sénégalais dans la diversité de leurs composantes. Aujourd’hui, tout le gouvernement est mobilisé sur cette voix avec des résultats tangibles. Les réalisations sont nombreuses, mais je vais seulement en citer quelques unes significatives. Grâce aux bourses de sécurité familiale des milliers de nos compatriotes sont sorties ou sont en voie de sortir de la pauvreté. J’ajoute aussi que, beaucoup plus de Sénégalais se soignent dorénavant de façon décente avec le relèvement du plateau médical et la couverture maladie universelle.
Nos compatriotes du monde rural également, avec des niveaux de récolte jamais atteints, profitent de la politique agricole du PSE qui est résolument tournée vers la satisfaction des agriculteurs.

Pourtant les sénégalais disent que les milliards encaissés par le gouvernement pour la réalisation du PSE ne se reflètent toujours pas dans leur vie quotidienne. Comment pouvez-vous expliquer cette situation ?

Avant sa mise en œuvre effective, le PSE a reçu la validation des acteurs à tous les niveaux. L’émergence et son référentiel le PSE font désormais partie du décorum social et économique. Le PSE est un corpus de solutions concrètes aux attentes des Sénégalais qui l’apprécient à sa juste valeur, comme du reste, ils avaient apporté leur caution au programme du candidat Macky Sall, Yoonu Yokuté, dont le PSE est la suite logique. Le PSE porte et apporte des transformations radicales dans toutes les couches et ne se soucie pas d’élucubrations de ceux-là que l’on peut appeler des «spécialistes en tout et au bout du compte, en rien.»

L’histoire est en train de lui donner raison et mieux et plus encore avec le temps. Wait and see !

Cette amélioration du quotidien des Sénégalais est matérialisée par la maîtrise de l’inflation qui avait atteint avant 2012 des pics inquiétants. Aujourd’hui, la baisse des prix des denrées de première nécessité, la promotion des filières locales de production de riz, et autres céréales, de lait et de viande, le démontre aisément. Soulagées des lourdes dépenses en santé, en eau, énergie, les familles ressentent quotidiennement les effets de cette politique audacieuse.

La gratuité des soins de santé des enfants de 0 à 5 ans, la diversité de l’offre en transport urbain et inter-urbain et le désenclavement des zones les plus reculées du pays, la mécanisation agricole et l’atteinte de niveau record dans l’agriculture font partie de la panoplie de bonnes nouvelles que les Sénégalais ressentent de plus en plus dans leur vécu quotidien. Il reste encore beaucoup à faire, certes. Mais, le décor de l’émergence est déjà solidement planté.
La bonne gouvernance et le culte du travail sont désormais notre passage obligé pour accéder à l’émergence, étape ultime vers le développement durable inclusif.

Telle est invariablement, la voie tracée et entretenue par le Président Macky Sall. Notre meilleure manière de lui en savoir grâce, est de nous y conformer et de lui apporter le soutien et les suffrages nécessaires pour renforcer les acquis du gouvernement dirigé de main de maître par le Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne.

L’organisation et la tenue des élections législatives en juillet s’annoncent sous les meilleurs auspices. Il est impérieux que les Sénégalais renouvellent massivement leur pacte de confiance avec le Président de la République en donnant à sa coalition une majorité confortable, pour poursuivre sans entrave, la belle envolée du PSE.
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