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Eau potable : Après les villes, l’accès universel à portée de main en milieu rural
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Le Soleil
Réception
© aDakar.com par DF
Réception du forage de Hodioldé
Barkédji, le 17 mars 2016 - Le forage de Hodioldé, localité se trouvant dans l`arrondissement de Barkédji, a été réceptionné. Cette infrastructure va permettre un accès meilleur des populations à l`eau.




Le Sénégal détient le taux d’accès à l’eau potable le plus élevé en Afrique de l’Ouest en milieu urbain. Dans le monde rural, la couverture universelle est à portée de main avec la poursuite de la délégation de service public de l’eau et le démarrage d’un projet de 251 forages. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui animait, hier, une conférence de presse mesure aussi cette performance sous l’angle de la mobilisation des financements. Les secteurs de l’hydraulique et de l’assainissement ont mobilisé près de 1.000 milliards de FCfa entre 2013 et 2016.

La performance d’un département ou d’un secteur se mesure à travers les indicateurs. Ils sont au vert pour la disponibilité de la ressource. Cette performance peut aussi se lire à travers le niveau de mobilisation des financements, une marque de confiance des bailleurs. Pour le sous-secteur de l’hydraulique urbaine, le gouvernement a mobilisé presque 427 milliards de FCfa contre 266 milliards de FCfa entre 1995 et 2000. « Si nous agrégeons 427 milliards et 508 milliards de l’assainissement, plus les 60 milliards de FCfa du projet chinois, nous sommes presque à 1.000 milliards de FCfa. Le bilan est largement positif », a soutenu le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, en présence du secrétaire d’Etat en charge de l’Hydraulique rurale, Diène Faye.

Sur le terrain, la libération de la Taouey de la colonisation des plantes envahissantes a fait passer la disponibilité de l’eau du lac de Guiers de 1,2 à 2,34 milliards de m3. La réhabilitation de 13,11 km de digue le long de la dépression lacustre et l’ouverture d’autres points de passage ont augmenté la capacité de stockage. Aujourd’hui, les techniciens peuvent penser à approvisionner le Bas-Ferlo après avoir restauré le principe d’équité et de justice sociale avec le raccordement de 113 localités des communes de Mbane, Ngnith, Syer et Keur Momar Sarr, pour environ 50.000 habitants. Les populations de Ranérou seront alimentées à partir de cette importante réserve d’eau douce. C’est l’un des plus grands projets de transfert d’eau du président de la République, Macky Sall. « Nous n’avons pas de problème de ressource en eau », a informé Amadou Diallo, ancien coordonnateur de l’ex-Pepam. L’Olag a ouvert, à nouveau, l’accès au plan d’eau à une population estimée à 36.500 habitants. La pêche sort à peine de la léthargie. Les captures sont passées de 2.000 à 2.410 tonnes.

10 ouvrages
La préservation de la ressource n’est pas un luxe. L’Agence de promotion du Réseau hydrographique national a construit des ouvrages collinaires et des barrages qui ont eu des effets d’entrainement sur l’abreuvage du cheptel, le regain du maraichage, la restauration des terres et des écosystèmes. Le volume minimal est de 3 millions de m3 pour les 10 ouvrages. « La recharge de la nappe est importante aussi bien pour la disponibilité de la ressource que pour l’arrêt de l’intrusion saline. L’Agence nationale du réseau hydrographique a un projet de 4 milliards de FCfa pour réaliser des ouvrages de protection de la brèche à Saint-Louis », a rapporté Amadou Diallo. L’accès à l’eau potable en ville est versé dans les comptes des bons points de ce département. Le Sénégal a réalisé les cibles des Objectifs du millénaire pour le développement. « Le Sénégal affiche le taux d’accès à l’eau potable le plus élevé en Afrique de l’Ouest », a attesté M. Diallo. Ces données ne sont pas des acquis définitifs. L’évolution démographique impose la poursuite de la mobilisation des fonds et la construction de nouveaux ouvrages. Le Programme d’urgence d’approvisionnement de Dakar en eau entre dans cette optique, au-delà de la résolution des déficits et des baisses de pression dans plusieurs zones de Dakar. Une dizaine de forages sont construits et ont tiré des quartiers d’une psychose hydrique. « Nous avons l’eau 24 heures sur 24 à Ouest foire et dans d’autres quartiers. Maintenant s’il y a des poches où il n’y a pas d’eau, nous pouvons effectuer des visites pour identifier le problème », a concédé le directeur de la Sde, Abdoul Baal, qui a confirmé les propos du directeur général de la Sones, Charles Fall. Ce dernier a annoncé, hier, le démarrage des travaux des forages des Hlm Grand Yoff. Mais, ces problèmes seront résorbés par la construction de la troisième usine de traitement de Keur Momar Sarr (Kms3) et l’unité de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles.

En milieu rural
En milieu rural, la délégation de service public de l’eau, sous la direction de l’Ofor, a permis d’assurer une disponibilité des services dans plusieurs périmètres confiés aux fermiers. L’horizon se dégage sur le chemin qui doit conduire à l’accès universel en milieu rural. Depuis 2014, avec la mise en œuvre de l’Ofor, le taux d’accès a bondi. « Au chapitre de l’hydraulique rurale, entre 2012 et 2016, nous avons réceptionné, à travers les différents projets, incluant les deux premières phases du Pudc, au moins 400 systèmes d’adduction d’eau. D’ici à 2021, nous projetons de réaliser et de renforcer au moins 800 systèmes d’adduction d’eau en milieu rural », a dévoilé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Mansour Faye a ajouté : « Notre défi principal, c’est d’atteindre l’universalité comme nous y invite d’ailleurs le nouvel agenda pour les Objectifs de développement durable ».
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