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Ousmane Tanor Dieng, président du Haut conseil des collectivités territoriales: "Le déficit de transparence dans la gestion des affaires publiques décrédibilise l’État"
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Ps




«Le déficit de transparence dans la gestion des affaires publiques est un facteur qui conduit à une perte de crédibilité de l’Etat au détriment de l’exercice de ses fonctions primordiales». Ces propos sont contenus dans le discours que le président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), Ousmane Tanor Dieng a prononcé devant le Parlement du Maroc le 16 février dernier lors d’un Colloque sur la coopération et les enjeux de sécurité et du développement.

«Le déficit de transparence dans la gestion des affaires publiques est un facteur qui conduit à une perte de crédibilité de l’Etat au détriment de l’exercice de ses fonctions primordiales ». C’est la conviction du Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct), Ousmane Tanor Dieng qui s’exprimait ainsi devant le Parlement du Maroc le 16 février dernier lors d’un Colloque sur la coopération et les enjeux de sécurité et du développement.

Selon lui, «la bonne gouvernance doit être guidée par un ensemble de principes tels que la primauté du droit, la bonne gestion des affaires publiques, l’allocation effective et efficiente des ressources, la lutte contre la corruption, la promotion d’un développement participatif qui associe et implique les populations dans la gestion des affaires publiques». Le même raisonnement vaut, selon lui pour la gouvernance démocratique qu’il considère comme «un enjeu capital pour la paix et la stabilité de nos pays». Il a fait part des nombreuses crises qui résultent de l’absence de définition d’un processus électoral transparent, maîtrisé, consensuel et donc accepté par les acteurs politiques».

Tous ces facteurs, souligne-t-il constitue un risque sérieux d’instabilité politique et d’implosion sociale. «L’exercice de la gouvernance démocratique dépend dans une large mesure de la performance des institutions et de la capacité des acteurs politiques à les mettre en connexion avec leur finalité véritable comme instrument de régulation sociale, de stabilité et de paix», a-t-il encore déclaré.

S’adressant toujours aux parlementaires marocains, Ousmane Tanor Dieng a invité les Etats de l’Afrique à renoncer à leurs «vues souverainistes étriquées pour construire une unité politique africaine capable de faire face aux défis actuels et à venir».

En cela a-t-il dit, «il y a un enjeu d’intégration qui doit nous engager à renforcer les instruments et mécanismes d’intégration inscrits dans les textes de l’UA. Au vu de la situation globale du continent et des ensembles sous régionaux, il y a lieu de penser qu’un développement économique ne se fera pas dans nos micro-Etats». Et d’ajouter : « Nous sommes toujours victimes des aspirations souverainistes de nos Etats dont les conséquences immédiates et persistantes se traduisent par des menaces qui pèsent sur la sécurité et la défense de nos frontières, favorisent, entre autres, la percée des groupes extrémistes et terroristes et fragilisent notre économie».

Selon Ousmane Tanor Dieng, «cette approche multilatérale fondée sur l’inclusion et la solidarité est nécessaire pour combattre un péril comme le terrorisme car, il faut le souligner, aucun pays ne pourra venir à bout d’un ennemi si puissant. La lutte contre le terrorisme exige que nous fassions front commun. En effet, il ne suffit pas, pour lutter contre le terrorisme, de sécuriser l’intérieur de nos frontières, il faut développer une stratégie sous régionale, voire régionale et mondiale, qui implique les pays du Nord à travers un système d’échanges d’informations et de coordination des actions».

Il a invité les Etats d’Afrique à «réfléchir et agir sur les vraies causes de ces crises, et non plus sur leurs effets et manifestation». Selon le Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales, «la vraie politique de coopération, c’est celle qui ordonne les multiples rapports qui traversent notre continent et le monde et propose des solutions globales, inclusives, solidaires et durables en leur assignant une finalité conforme au bien de l’humanité ».
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