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"Indepenance day", retour sur les festivités marquant l’An 1 de la "New Gambia"
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall à la fête nationale d`indépendance de la Gambie
Banjul, le 19 février 2017 - Le président de la République Macky Sall a participé à la célébration de la 52e fête d`indépendance de la Gambie. Le chef de l`État était l`invité d`honneur de la fête nationale qui a vu aussi le nouveau président prêter serment.




La Gambie a célébré samedi le 52e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale avec une ferveur rare, un enthousiasme de tous les instants dans une communion jusque-là peu commune de mémoire de Gambiens, a constaté l’un des envoyés spéciaux de l’APS.

Le visiteur en était à se demander si les jeunes Gambiens nés avant 1994, date de l’accession au pouvoir de l’ancien président Yaya Jammeh, avaient une fois goûté à un tel sentiment de légèreté, au regard dont ils ont fait montre pour cet évènement que beaucoup considèrent comme le point de départ d’une nouvelle ère pour leur pays.

Le pays avait déjà fini sa toilette à 24 heures de la cérémonie. Les couleurs nationales et les grandes affiches étaient partout visibles de tous les coins de rue.

De Sinthiou Aladji à Banjul en passant par Sere Kunda, Laty Kunda, West Field, Bambo, Mounjie, le décor était pratiquement le même : des avenues soigneusement nettoyées, des poteaux de lampe drapés des couleurs nationales, des tableaux d’affichage neufs tout au long des routes.

Dans la soirée de vendredi, vers les coups de 23 heures, le stade de Bakau, lieu de la cérémonie à l’ouest de la capitale, était pris d’assaut par des garçons et des filles, habillés aux couleurs de leur pays ou portant des tee-shirts à l’effigie d’Adama Barrow.

’’A cinq heures du matin, le stade était déjà plein’’

Drapelets à la main, ils avaient fini de prendre leurs quartiers au stade de Bakaw, communément appelé ’’Independance Stadium’’, pour y passer la nuit et s’assurer des places sur les gradins le lendemain pour ces festivités devant coïncider avec l’investiture du nouveau président.

"A cinq heures du matin, le stade était déjà plein. Depuis, j’essaie d’accéder dans le périmètre du stade, mais je n’y arrive pas", confiait un journaliste étranger qui s’était résolu à rester dans son véhicule après plusieurs tentatives pour accéder à la pelouse du stade de Bakau.

Même les forces de l’ordre semblaient dépassées, malgré un nombre important d’éléments de la CEDEAO et des forces armées gambiennes. Des portes étaient défoncées, des murs escaladés, tous les moyens étaient bons pour accéder dans l’enceinte du stade de Bakau.

Les secouristes gambiens et la Croix-Rouge peinaient à évacuer des filles et garçons qui tombaient après les nombreuses et répétées bousculades aux différentes portes d’entrée.

Les ministres gambiens, les diplomates et délégations officielles également avaient du mal à se frayer un chemin pour le stade qui avait à ce stade enregistré plus que ce qu’il pouvait contenir.

Prévue pour 9 heures, la cérémonie officielle n’a finalement pu démarrer que vers les coups de 14 heures.

A l’entrée des présidents Macky Sall puis Adama Barrow, le public, comme mu par des ressorts invisibles, sautillaient sur les gradins, esquissant des pas de danse ou redoublant de cris nourris pour accueillir le nouveau président et son invité d’honneur.

Les autorités judiciaires avaient pourtant tout fait pour respecter le chronogramme arrêté et coller à la dimension solennelle d’une cérémonie d’investiture et d’une prestation de serment.

Les brouhahas qui venaient des travées du stade et des environs redoublaient de plus belle, le public ne se faisant pas prier pour crier sa joie après chaque mot prononcé par leur président.

La musique des forces armées qui a accompagné les défilés militaire et civil, l’exécution répétée de l’hymne national et surtout les 21 coups de canon tirés pour respecter la tradition militaire dans ces circonstances, avaient encore rendu plus festif le déroulé de l’évènement.

L’appel au travail du président Barrow .

Une atmosphère peu commune qui n’a pourtant pas empêché le président Adama Barrow d’appeler ses compatriotes "au travail pour relever les défis communs liés au développement économique et social, à la paix, à la stabilité et à l’unité pour réussir cette mission de bâtir une nouvelle Gambie".

"Je ne me rappelle pas d’une telle ambiance. C’est extraordinaire. Fêter l’indépendance de notre pays sans contrainte, ce n’est pas croyable. Oui, la Gambie est indépendante", s’écrie Ibrahima Sanneh, chauffeur de taxi de son état.

Trouvé dans un garage aux environs du très animé marché de Sere Kunda, il s’est dit impressionné par l’’engouement que suscite cette célébration.

Pour Moussa Baldé, agent d’une imprimerie gambienne, le peuple gambien "s’est mobilisé comme jamais’" pour fêter la démocratie.

"La Gambie a changé, témoigne Salihou Demba. Tendre un micro à un Gambien lambda en plein milieu de Banjul sans se faire inquiéter, c’était inimaginable il y a trois mois. Nous sommes libres. Nous sommes des démocrates. Et personne ne nous fera revenir en arrière".

Manneh, qui a passé sa jeunesse à Yoff, un quartier de Dakar, la capitale sénégalaise assure qu’il peine à se rappeler un tel engouement suscité par un quelconque évènement dans son pays.

’’Le 18 février n’était pas un symbole important pour Jammeh’’

"J’ai entendu dire qu’au temps de (Daouda Kairaba) Diawara’’, le premier président gambien, "la fête de l’indépendance drainait du monde. Mais c‘est la première fois que j’assiste à un tel regain d’intérêt pour notre pays", confie-t-il.

Son compatriote Saliu Cissey observe avec un certain détachement qu’en réalité, la date du 18 février ne représentait pas un symbole important pour Yaya Jammeh qui a régné plus de 23 ans sur la Gambie à partir de 1994.

"Il préférait plutôt ce qu’il avait appelait l’anniversaire de la révolution. Il s’agit de la date où il avait renversé le pouvoir de Diawara. En plus cela se passait à Kanilaye, loin du grand peuple", rappelle Cissey.
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