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Sénégal: un député, dissident de la majorité, condamné pour "coups et blessures"
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  AFP
Référendum
© aDakar.com par MC
Référendum - Le maire de Mermoz Sacré-Coeur a voté
Dakar, le 20 mars 2016 - Les opérations de vote suivent leur cours dans le centre de vote de l`école Mass Massaër Niane 1 des Baobabs. Le maire de Mermoz Sacré-Coeur, Barthélémy Dias y a accompli son devoir civique. Photo: Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré-Coeur




Dakar, 16 fév 2017 (AFP) - Un député sénégalais dissident de la majorité présidentielle, Barthélémy Dias, a été condamné jeudi à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour "coups et blessures volontaires" lors de violences politiques meurtrières en 2011 à Dakar.
Barthélémy Dias, du Parti socialiste (PS), formation membre de la coalition au pouvoir, est reparti libre du tribunal correctionnel de Dakar, puisque les six mois ferme sont couverts par la durée de sa détention préventive après les faits, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.
Le parquet avait requis dix ans de prison à son encontre. Les conseils de M. Dias vont se concerter en vue d'un éventuel appel, a déclaré à la presse l'un d'eux, Me Cheikh Touré.
M. Dias, qui est également maire d'une commune de Dakar, était accusé d'être impliqué dans des violences politiques survenues le 22 décembre 2011 à Dakar entre des opposants et partisans du président de l'époque, Abdoulaye Wade, qui se sont soldées par un mort par balle et des blessés selon la police.
Il avait été filmé faisant usage d'une arme à feu le jour des violences, et avait alors invoqué la "légitime défense".
Le jugement, mis en délibéré le 27 janvier, a été rendu jeudi en présence du prévenu qui n'a pas fait de déclaration. M. Dias a quitté le tribunal après s'être entretenu pendant quelques minutes avec le maire de Dakar, Khalifa Sall, un de ses soutiens et membre de la direction du PS.
L'immunité parlementaire de M. Dias avait été levée le 11 novembre 2016, et son procès s'était ouvert le 1er décembre.
Barthélémy Dias a lié son procès à ses positions en faveur notamment d'un candidat du PS pour l'élection présidentielle de 2019 et sa proximité avec Khalifa Sall, probable candidat face au chef de l'Etat Macky Sall.
Le tribunal ne s'est pas prononcé sur une éventuelle privation des droits civiques qui interdirait au député de se présenter aux élections législatives, fixées au 30 juillet 2017.
mrb/sst/lp
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