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Le Soleil N° 13047 du 21/11/2013

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Industries extractives sénégalaises : Aminata Touré « l’exploitation minière doit être mieux encadrée »
Publié le vendredi 22 novembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Mme Aminata Touré, Premier ministre


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transparente des ressources minières.«L’exploitation minière à grande échelle est un phénomène nouveau pour le Sénégal, elle mérite d’être bien encadrée. Un effort d’apprentissage de tous les acteurs impliqués dans son suivi comme l’administration publique, le secteur privé et la société civile est nécessaire », a déclaré, hier, le Premier ministre Aminata Touré, à l’ouverture d’une concertation avec les professionnels et les acteurs des industries extractives du Sénégal. Selon le chef du gouvernement, l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) s’inscrit dans l’ordre normal des choses. Mme Aminata Touré a rappelé que le Sénégal est l’un des tous premiers pays à adhérer à l’Itie sous l’emprise de la nouvelle norme. « Au-delà de ce consensus indispensable entre acteurs, il est important de nous préparer, d’ores et déjà, dans un élan unitaire, à conjurer la malédiction des ressources naturelles », a soutenu Mme Touré. Si le Principe 11 de l’Initiative s’engage à respecter le haut niveau de transparence, comme l’a expliqué le secrétaire permanent de l’Itie Sénégal, Ibrahima Touré, le Premier ministre a souligné que cette Initiative est devenue une exigence croissante de la société civile et des populations des pays dotés en ressources naturelles. En effet, le Chef du gouvernement a indiqué que les directives de la Cedeao et la politique minière commune de l’Uemoa reconnaissent le potentiel bien réel du secteur minier et pétrolier à stimuler la croissance. « Mais en plus, elles postulent la nécessaire coordination, avec d’autres secteurs de l’économie, tels que les industries, l’énergie, les infrastructures et les Pme. Mieux, elles reconnaissent aussi, la nécessité d’une gestion responsable et concertée en amont comme en aval, pour asseoir un développement durable, qui produit et génère effectivement des bénéfices sur les plans social, économique et environnemental », a-t-elle expliqué.

Mme Aminata Touré a cité l’adoption, par le Sénégal, du Code de la transparence de l’Uemoa et sa transposition dans le droit sénégalais. Car pour elle, cette volonté politique nous permet de disposer de contrats signés entre l’administration publique et des compagnies privées, notamment en charge de l’exploitation des ressources naturelles. « Une plus grande transparence dans la gestion de nos industries extractives contribue à l’amélioration des décisions économiques. Elle permet aux parlements et aux citoyens d’exiger des comptes sur l’utilisation des fonds publics », a dit le Premier ministre.

Par ailleurs, Aminata Touré a fait comprendre que l’Itie peut participer valablement au ciblage des réformes pertinentes pour améliorer les indicateurs du « Doing business ». Cet outil qui est devenu un référentiel pour les investisseurs et les Etats. En ce sens, elle dira que des études empiriques ont mis en évidence les corrélations positives entre la transparence, les résultats budgétaires et la perception de la solvabilité de l’Etat.

Fiabilité des données et assurance-qualité

Mme Aminata Touré a exhorté les membres du Comité national à faire en sorte que notre pays soit le premier pays à atteindre la validation à l’épreuve des nouvelles exigences.

De son côté, le président du Comité national de l’Itie Ismaïla Madior Fall a qualifié cette mission d’exaltante sous-tendue par une décision historique. Le Pr. Fall estime que l’Itie est un outil puissant qu’il faut même étendre jusqu’au secteur de la pêche. Conseiller par ailleurs du Chef de l’Etat, M. Fall a salué le climat de dialogue que va favoriser l’Itie entre l’Etat, le secteur privé et la société civile.

De son côté, la directrice des opérations de la Banque mondiale, Vera Songwe, a souligné que le Sénégal vient de franchir un pas pour la gestion transparente de ses ressources minières. «Le défi principal est dans les collectes et le partage équitable des revenus », a dit Mme Songwe, non sans plaider pour une forte implication des femmes. Toutefois, elle prévient que notre pays devra présenter son premier Rapport avant le 17 octobre 2015.

Quant au représentant des Organisations de la société civile (Osc) Ibrahima Sory Diallo, il s’est appesanti sur l’intérêt à doter l’Itie de siège fonctionnel, conformément aux directives de la nouvelle norme qui, à ses yeux, comporte des avantages. M. Diallo confirme que des réunions vont être organisées dans les régions à fort potentialité minière comme Kédougou, Tambacounda, Ziguinchor etc. Mais aussi, il a promis d’outiller les journalistes en les organisant en Réseau.

Serigne Mansour Sy CISSE

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