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Échos du tribunal: La Chambre criminelle a vidé les affaires du 17 janvier
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  Enquête Plus
Palais
© Autre presse par DR
Palais de justice de Dakar




Après son audience du 17 janvier dernier, la Chambre criminelle de Dakar a distribué des peines allant de 5 ans aux travaux forcés à perpétuité, mardi dernier. Les sept affaires jugées ont concerné le trafic intérieur et international de drogue, l’association de malfaiteurs, vol en réunion avec violences et usage d’armes.

15 ans de travaux forcés pour El Hadji Sarr

Agé de 55 ans, le vendeur de moutons El Hadji Sarr a été condamné mardi, à 15 ans travaux forcés. La Chambre criminelle de Dakar a disqualifié les faits de trafic international de drogue pour lesquels il était jugé, lors de la précédente session, en trafic intérieur de drogue. En plus, ce résident à l’unité 22 des Parcelles Assainies de Dakar va verser au Trésor public la somme de 5 millions de F Cfa. La confiscation et la destruction de la drogue saisie ont été aussi prononcées par le président de la Chambre Seck Diouf. S’y ajoute la contrainte par corps au maximum. La défense avait sollicité l’acquittement. El Hadji Sarr a comparu, le 17 janvier dernier, devant ladite juridiction pour des faits qui remontent au 7 février 2013.

Les éléments de la police de Grand-Yoff l’ont arrêté en même temps que le nommé Saliou Ndao avec trois sacs contenant de la drogue dans la malle d’un taxi. Le sieur Sarr avait avoué qu’il venait d’acheter ce produit prohibé à 1,200 million de F Cfa. Au total, 57 plaquettes de drogue d’un poids de 100 kg avaient été saisies par les limiers. A la barre, l’accusé a reconnu l’entière responsabilité pénale des faits. ‘’Les personnes arrêtées avec moi ne sont pas impliquées dans le trafic. C’est dans le cadre de mes activités de vente de moutons que j’ai connu mon fournisseur Madou. Il m’a conseillé d’entrer dans un business beaucoup plus rentable. Depuis, nous avons collaboré. Cependant, je ne peux pas confirmer que la drogue provenait du Mali. Je la récupérais toujours aux Hlm Grand-Yoff chez lui’’, avait-il déclaré. Sur ce, Saliou Ndao a été acquitté. La Chambre criminelle a suivi à la lettre le réquisitoire du Parquet.

Sounkarou et Omar s’offrent 5 ans ferme

Malgré leurs dénégations systématiques devant la Chambre criminelle de Dakar, le 17 janvier dernier, Sounkarou Kane et Oumar Ba n’ont pas échappé à la sanction de Dame justice. Ce, même si le crime de trafic de drogue retenu contre eux devant le juge d’instruction a été finalement disqualifié en délit de détention ou offre et cession en vue d’une consommation personnelle. Ce faisant, ils ont pris chacun 5 ans d’emprisonnement, ainsi que le paiement d’une amende de 500 000 F Cfa. Là où le Parquet avait requis la somme d’un million de F Cfa. Sounkarou Kane et Oumar Ba ont été appréhendés avec 3 kilogrammes de drogue à Bargny Guéth, le 7 janvier 2013. Interrogé par les policiers, le sieur Kane a soutenu que le sac lui a été confié par Oumar Ba habitant à Diamalaye.

Lors de leur procès, ils ont réfuté catégoriquement les faits en clamant leur innocence dans cette affaire. ‘’Ce jour-là la police a organisé une rafle et les jeunes se sont réfugiés chez moi. Lorsque je suis sorti de ma chambre pour m’enquérir de ce qui se passait, les limiers m’ont accusé d’être le dépositaire du sac. Je connais Oumar Ba à peine. On m’a juste demandé de signer le Pv pour trafic de drogue. Je n’ai jamais dit à la police que je me livrais à cette activité illicite’’, a tenté de convaincre le sieur Kane. Son co-accusé a déclaré : ‘’J’ai ramassé le sac incriminé sur les rails au passage du train sans pour autant connaître son contenu.

Je l’ai pris pour y ranger mes outils de travail. Après, je l’ai fouillé, mais je n’ai rien trouvé. Lors de mon interpellation, je venais pour récupérer la sacoche. Je n’ai jamais fumé encore moins vendu ce produit. De plus, je ne connais pas mon coïnculpé. Je suis plutôt ami avec son grand frère. C’est à la police qu’on m’a montré les trois sachets contenant de la drogue. Les policiers m’ont dit qu’ils étaient dans le sac que j’ai ramassé’’. Les avocats de la défense avaient plaidé l’acquittement, en vain.

Le Nigérian ne rentrera qu’en 2028

Charles Eboni a pris, ce 7 février, 15 ans de travaux forcés. Le ressortissant nigérian a été reconnu coupable de trafic international de drogue par la Chambre criminelle de Dakar. En sus d’une amende de 1,6 million de F Cfa. En détention préventive, depuis 4 ans, le sieur Eboni va humer l’air de la liberté dans 11 ans. Le juge a été clément à son encontre, dans la mesure où l’avocat général avait requis 20 ans de travaux forcés. Il ressort des faits que les éléments de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris) ont reçu une information selon laquelle un ressortissant nigérian devait venir à Dakar avec de la drogue, dans la nuit du 17 au 18 février 2013 à partir d’un vol en provenance de Sao Paolo via la capitale tunisienne.

Face aux enquêteurs, Charles Eboni a déclaré qu’au cours de son premier séjour de trois semaines à Sao Paolo (Brésil), il a rencontré un compatriote. ‘’Il m’a dit que la vente de la drogue était plus lucrative. Je n’ai pas hésité, parce que je m’apprêtais à organiser les funérailles de ma mère et il a proposé de m’aider. Ainsi, nous sommes tombés d’accord sur un marché de 5 500 dollars dans lequel je devais gagner, après-vente, la somme de 28 000 dollars. Par la suite, un individu s’est présenté à mon hôtel pour me remettre 72 boulettes de cocaïne que j’ai avalées avant de prendre le vol comme convenu’’, a-t-il reconnu. Avant que son conseil ne demande une application bienveillante de la loi et la requalification des faits en transport, compte tenu du statut de délinquant primaire de son client.

Thomas Faye prend un repos de 5 ans

La Chambre criminelle de Dakar a disqualifié, ce mardi, les faits de trafic de drogue initialement retenus contre Thomas Faye en offre ou cession en vue d’une consommation personnelle. Finalement, l’accusé, qui a nié les accusations, a écopé d’une peine de 5 ans ferme. ‘’Je ne suis pas un dealer’’, avait-il laissé entendre devant la barre. Avant de changer de fusil d’épaule en reconnaissant les faits. ‘’Je suis propriétaire d’un poulailler. Et comme je n’avais pas d’argent pour vacciner les poussins, je m’en suis ouvert à mon ami Mamadou Guissé qui a accepté de me donner 90 000 F Cfa.

En contrepartie, il m’a remis un sac avec 2,5 kilogrammes de drogue que je devais remettre à son destinataire. Je reconnais que j’ai joué le rôle d’intermédiaire’’, avait confié Thomas Faye qui a purgé une peine de 2 mois de prison pour un joint. ‘’Mais je n’ai jamais vendu de chanvre indien’’, avait-il ajouté. Alors que devant le magistrat instructeur, il avait dit qu’il vendait en gros car il pouvait confectionner des cornets. ‘’J’étais un tapissier ; mes mains ne peuvent plus rien faire’’, a révélé ce marié et père de deux enfants. Le Parquet général avait requis dix ans de travaux forcés contre lui et une amende de 3 millions de F Cfa. Thomas Faye a été interpellé le 7 mars 2013 à Keur Massar par les éléments de l’Ocrtis. Ses avocats, Me Aboubacry Barro et Ndèye Coumba Diop avaient sollicité une application magnanime de la loi, en disqualifiant les faits en offre et cession.

La perpétuité

Les accusés des 3 autres affaires qui ont été inscrites au rôle du 17 janvier dernier ont écopé des peines allant de 5 ans de prison à 15 ans de travaux forcés pour des faits de drogue. Seule la bande à Pape Mbaye alias ‘’Long’’ a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violences et usage d’armes et trafic de drogue.
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