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Casamance: Une méthode innovante de culture rizicole en phase d’expérimentation
Publié le samedi 11 fevrier 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise




Une nouvelle méthode de culture du riz impliquant des cheptels de canards qui mangent les herbes envahissantes et laissent leurs défécations comme engrais, est en train d’être expérimentée en Casamance (sud) grâce à l’intervention d’un agriculteur français, a appris l’APS.

"Il s’agit de cultiver du riz en Casamance, mais à la place de l’homme qui s’époumonait pour enlever les herbes, ce sont des canards qui seront introduits dans le champ pour manger toutes les herbes envahissantes", a expliqué Malick Djiba, directeur exécutif de l’ONG Agir autrement pour le développement en Afrique (AGADA), partenaire de l’initiateur français.

Il s’exprimait jeudi lors d’une rencontre de présentation de ce projet "novateur" qui vise à booster les rendements rizicoles, à éliminer la pénibilité du travail des femmes, sans intrants chimiques.

L’initiateur de ce projet Bernard Poujol, un agriculteur français qui a déjà expérimenté cette méthode innovante dans son pays et Mamina Camara, président du Conseil départemental de Bignona ont pris part à cette rencontre de présentation du projet à Ziguinchor en présence de quelques journalistes.

"Je viens au Sénégal avec une proposition de développement dans les rizières de la Casamance avec l’utilisation des canards qui vont accompagner les agriculteurs qui se chargeront de débarrasser les rizières de mauvaises herbes" a expliqué Bernard Poujol.

Prenant exemple sur sa ferme rizicole en France appelée "Canards de rizière", M. Poujol, plusieurs fois primé dans son pays pour sa méthode innovante, a surtout insisté sur le fait que la culture rizicole avec les canards "s’affranchisse du diktat des firmes phytosanitaires".

"C’est une agriculture qui n’a pas besoin de chimie. Les défécations des canards à longueur de journée dans le champ suffisent pour fertiliser le sol. Cette agriculture nous permet d’entrer dans la modernité sans tomber dans la servitude de la chimie" a souligné Bernard Poujol.

Il a fait part de son intention avec ses partenaires locaux de faire de la Casamance "la vitrine de cette nouvelle méthode qui est l’agriculture du 21ème siècle".

"Avec la riziculture par les canards, nous avons la possibilité de développer en même temps l’élevage. Cette méthode nécessite 80 à 100 canards par hectare. Il y a une technique de dressage des canards qu’il faudra adopter. Chaque saison de récolte, je vends 1200 canards", a fait valoir Bernard Poujol.

Son partenariat avec l’ONG AGADA et les Conseils départementaux d’Oussouye, de Bignona et de Ziguinchor s’étale sur quatre années avec un financement de plus de 93 millions de francs CFA, soit plus de 30 millions par année.

"Nos sœurs et mamans sont plus que fatiguées dans les rizières de la Casamance. Le spectacle est désolant avec des moyens rudimentaires et des profondeurs de puits de 40 mètres pour arroser. Avec cette nouvelle méthode impliquant des canards, la pénibilité des femmes est complètement éliminée" s’est félicité Mamina Camara.

Le président du Conseil départemental de Bignona, accompagné de Malick Djiba de l’ONG AGADA, s’était rendu en France pour constater de visu "cette technique impressionnante".
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