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Hausse des prix de denrées alimentaires: Alioune Sarr rassure les consommateurs
Publié le mercredi 8 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
Séminaire
© aDakar.com par DF
Séminaire de l`Amicale des administrateurs civils du Sénégal
Dakar, le 05 Septembre 2015 - L’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS) a tenu un séminaire, ce samedi, pour formuler une contribution sur l’élaboration et la mise en œuvre de la phase II de l’Acte III de la décentralisation. Photo: Alioune Sarr, ministre du commerce




Depuis le début de l’année 2017, le marché sénégalais est caractérisé par une forte pénurie de denrées alimentaire notamment le riz, l’huile et le sucre. Face à la presse hier, lundi 6 février, le ministre du Commerce Alioune Sarr explique ces perturbations par la faiblesse de l’offre, l’augmentation de certains cours mondiaux, l’appréciation du dollar et des problèmes de livraisons. Il annonce ainsi que plus de 180 mille tonnes de riz brisé sont attendues en fin février 2017.

«Les prévisions de 2017 indiquent une abondance de l’offre exportable en Inde. D’ores et déjà, plus de 180 mille tonnes de riz brisé sont attendues en fin février 2017 dont plus de 120 mille tonnes d’origine indienne, en plus de l’offre de riz local issue de la récolte d’hivernage. Ce qui marquera un retour à la stabilité du marché du riz en termes d’offre et de prix». Ces assurances sont du ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme. Alioune Sarr faisait face à la presse hier, lundi 6 février, pour faire le point sur la situation du marché sénégalais qui est confronté, depuis quelques temps, à une pénurie de riz, d’huile et de sucre.

«Le marché sénégalais du riz estimé à plus d’un million de tonnes par an, est caractérisé par une offre importée, principalement dominée par le riz brisé non parfumé d’origine indienne, qui occupe prés de 70% du marché. Cependant, durant le dernier trimestre de l’année 2016, le rétrécissement de l’offre indienne et le renchérissement du dollar ont impacté sur le niveau des approvisionnements et les prix au Sénégal, aggravé par la restriction des importations de riz au mois d’octobre 2016», explique-t-il.

Selon le ministre du Commerce, toutes les dispositions sont prises par les services de la Direction du Commerce intérieur pour un suivi quotidien des stocks présents dans les circuits de distribution et un contrôle strict du respect du prix du riz administré, sachant que les disponibilités enregistrées chez les importateurs restent suffisantes pour couvrir les besoins du marché jusqu’à la fin du mois de février.

Concernant le marché de l’huile, Alioune Sarr signale qu’il est marqué par une distorsion de l’offre d’huile de palme en format 20 litres qui occupe plus de 75% de la demande estimée à plus de 150 mille tonnes par an ainsi que par un renchérissement du prix de l’huile de soja raffinée localement ou importée qui représente autour de 15% du marché en raison de son niveau de qualité et de prix qui est largement supérieur à celui de l’huile de palme.

«Cette conjoncture mondiale très défavorable a fini d’impacter le marché intérieur sur lequel il est relevé des baisses de stocks et une tensions sur les prix allant de 10 à 20% sur tous les formats à l’exception de la dosette d’huile de soja soumis à l’homologation des prix, même si les risques sont réels si aucune mesure n’est prise dans les plus brefs délais», laisse-t-il entendre.

«IL N’Y A AUCUNE AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE CRISTALLISE»

Contrairement au riz et à l’huile, le ministre du Commerce relève, par ailleurs, que l’offre de sucre ne souffre pas d’un problème de disponibilité depuis le démarrage de la production de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) en fin novembre 2016. «Malgré une forte demande en sucre due à l’arrêt des importations frauduleuses en provenance des pays frontaliers, avec la hausse du cours mondial, Css continue de produire entre 700 et 800 tonnes par jour pour des besoins de 600 tonnes par jour, en constituant un stock évolutif de 13000 mille tonnes en début janvier 2017», fait-il savoir.

Alioune Sarr précise que les perturbations notées sont essentiellement liées à des lenteurs dans la facturation et la livraison du sucre à partir de Richard Toll. A cet égards, à la suite d’une réunion tenue le 7 janvier 2017, il renseigne que des diligences ont été prises dans le traitement de la facturation et de la mobilisation des équipes pour assurer les livraisons 24 heures sur 24. Selon lui, les distributeurs ont pris l’engagement d’accroitre les volumes des commandes et de déployer toute la logistique nécessaire pour un meilleur fonctionnement des livraisons.

«Donc je doit signaler qu’il n’y a aucune augmentation de prix du sucre cristallisé et toute pratique de prix illicite concernant le sucre cristallisé doit être signalée aux services du Commerce intérieur pour des mesures coercitives, conformément aux lois et règlements en vigueur», rassure-t-il.
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