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Des acteurs sénégalais plaident pour l’implication des hommes dans la lutte contre le mariage des enfants
Publié le vendredi 14 mars 2014   |  Agence de Presse Africaine




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Des membres d'ONG, de la société civile et des autorités gouvernementales du Sénégal ont insisté, vendredi à Dakar, sur l'importance et la nécessité d'engager les hommes pour lutter efficacement contre le mariage des enfants.


« Nous sommes convaincus qu'en matière de lutte contre le mariage des enfants, mettre à l'écart les hommes serait une erreur monumentale. C'est pourquoi nous nous devons de travailler pour que les hommes et les femmes se mettent ensemble pour la lutte contre le mariage des enfants. D'où la nécessité d'avoir un réseau fort », a dit Marie Chantale Nabeth, vice-présidente de Yellitaare.

Elle prenait part à un forum de haut niveau sur le thème : ‘'Combattre les mariages des enfants : Les hommes s'engagent'', organisé par l'ONG "Yellitaare", World Vision et l'Unicef.

Selon l'Unfpa, le Sénégal possède l'un des taux les plus élevés de prévalence du mariage des enfants dans le monde. En moyenne, près d'une fille sur trois sera mariée avant son 18eme anniversaire. En 2011, environ 33% des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l'âge de 18 ans. Alors que le mariage des enfants est très répandu au Sénégal, la prévalence est plus élevée à Kolda avec 68%, suivie de Tambacounda (57%), Matam (56%), Louga (47%)...

« Force est de constater que les filles étant les principales victimes des mariages précoces, les intervenants estiment très souvent que c'est sur les féminités qu'il faut agir pour les éradiquer. Or, dans une société foncièrement patriarcale, où le pouvoir est principalement détenu par les hommes, il est fondamental d'agir aussi sur les masculinités si on veut impulser une dynamique de transformation sociale positive », a indiqué Esther Lehmann Sow, directrice bureau ouest africain de World Vision.

Ce faisant, elle a estimé qu'il est donc important d'initier un processus visant à contribuer à l'émergence et au développement d'un vaste mouvement pour l'abandon des mariages forcés et précoces impliquant tous les segments de la société tout en mettant un accent particulier sur les garçons et les hommes.

« Si on veut éradiquer ce fléau c'est avec et à travers les hommes qu'il faut agir », a soutenu pour sa part la directrice du bureau régional de l'Unesco, Ann Thérèse Ndong Jatta.

« C'est une belle initiative que de débattre de l'engagement des hommes dans l'éradication des mariages des enfants. Cela montre la formation d'une idée de solidarité. Nous sommes fiers de savoir que les hommes s'engagent. Mais nous souhaitons que cet engagement soit effectif car, la question est grave et le problème sérieux avec le taux de prévalence très élevé », a dit le professeur Amsatou Sow Sidibé, ministre conseiller du président de la République, chargé des droits humains.

Selon elle, les mariages des enfants constituent un fléau dans la monde d'aujourd'hui. « Or, a-t-elle indiqué, nous sommes dans une ère de civilisation où certaines pratiques n'ont plus leurs raisons d'être. La place des enfants n'est pas dans les foyers. La place des enfants est à l'école. C'est un fléau contraire au développement physique, psychique et intellectuel de l'enfant.

Il casse les bases de la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, une convention élaborée de commun accord avec les pays signataires dont nos Etats. L'enfant doit être protégé car c'est un incapable. L'enfant ne peut pas émettre une volonté qui puisse lui permettre de se marier. Que ce soit le mariage forcé ou précoce, c'est une violence sur les enfants », a conclu Amsatou Sow Sidibé.

TE/od/APA

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