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Art et Culture

Le sculpteur et peintre Djibril Ndiaye fut "un pédagogue et un humaniste", selon Mbagnick Ndiaye
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par DF
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L`Ambassade de la République Populaire de Chine au Sénégal a célébré l`accession à l`indépendance de la Chine, le 1er Octobre 1949. Photo: Mbagnick Ndiaye, ministre de la culture




Le sculpteur, peintre et céramiste sénégalais, Djibril Ndiaye, décédé dimanche fut "[un] pédagogue émérite, [un] humaniste", salue le ministre de la Culture et de la Communication.

"Pédagogue émérite, humaniste, sculpteur hors pair doublé de peintre, [il] a marqué son époque par son talent et son riche parcours professionnel couronné de succès tant au plan national qu’international", écrit Mbagnick Ndiaye dans un communiqué reçu à l’APS.

Il a ajouté que le gouvernement "salue l’engagement de ce compatriote de valeur et lui rend un vibrant hommage".

Le sculpteur, peintre et céramiste sénégalais Djibril Ndiaye, lauréat du Grand Prix du président de la République pour les Arts en 1991, est décédé dimanche à Dakar, à l’âge de 71 ans, a annoncé à l’APS le responsable de la Galerie du Village des Arts, une structure dont le défunt était pensionnaire.

Né à Dakar le 25 février 1945, Djibril Ndiaye a effectué ses études primaires et secondaires dans la capitale sénégalaise avant d’entrer, en 1964, à l’Ecole nationale des arts de Dakar (ENBA), en section sculpture (anatomie/histoire de l’art/perspective). Il y obtient un diplôme de sculpteur en 1970.

Entre 1972 et 1996, Ndiaye a été successivement professeur de dessin à l’école Maurice-Guèye, à Dakar, formateur en sculpture à l’Ecole nationale des Beaux-Arts et à l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique (ENSEA) de Dakar, chef du département art de l’ENBA, tout en développant son travail personnel et en effectuant des voyages d’études en Afrique et dans le monde.

Il s’est attaché, dans sa démarche, à compléter sa formation académique en s’intéressant aux techniques de l’artisanat local.

"Sculpteur et peintre, Djibril Ndiaye réalise des installations et se démarque très vite de ses contemporains en créant des œuvres composées de matériaux à première vue incompatibles", souligne une note biographique.

"Sa démarche s’inscrit dans le courant de la +sculpeinture+, qui fait cohabiter dans l’harmonie ou dans la confrontation et au sein d’une même création plusieurs supports : fil, corde, bois, pagne tissé… Pour l’artiste, la sculpture ne se résume pas à la ronde bosse, à la taille, elle est assemblage de matériaux par un système de ligatures, d’attaches et de collage", ajoute le texte.

Le parcours de Djibril est riche de nombreuses participations à des salons, expositions et d’autres manifestations culturelles. Exposition d’art à Montréal, au Canada (1966), contribution à l’exposition culturelle des Jeux Olympiques (JO) de Mexico (1967), etc.

Ndiaye a contribué à la Semaine de l’école et de la culture, au Centre culturel français de Dakar (1968), à la Semaine de l’Ecole nationale des arts, au Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar et au premier Festival panafricain d’Alger (1969).

Il a aussi participé à l’exposition "Dix ans d’art sénégalais", à Stockholm (1970), à la Biennale des jeunes, à Paris (1971), au deuxième Salon des artistes sénégalais, à Dakar (1972), à l’Exposition universelle de Séville, en Espagne (1992), et au cinquième Salon des artistes sénégalais, à Dakar (1992).

Depuis 1992, chacune des éditions de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) a accueilli ses œuvres. Ces dernières années (2010-2015), Djibril Ndiaye a essentiellement exposé à la Galerie Léopold-Sédar-Senghor du Village des arts de Dakar, dans le cadre du "Off" du Dak’Art.

Il a reçu des commandes de décors pour le Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar, pour la mise en scène de "Tête d’Or" de Paul Claudel, des "Bouts-de-bois-de-Dieu" d’Ousmane Sembène, et la partie sculpture des décors du film "Les caprices d’un fleuve" de Bernard Giraudeau.

Lauréat du Grand Prix du président de la République pour les arts, en 1991, Djibril Ndiaye était aussi Chevalier de l’Ordre national du Lion depuis 1999.
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