Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Piratage du secteur audiovisuel: Les éditeurs ne gagnent que moins de 30% du marché
Publié le jeudi 2 fevrier 2017  |  Enquête Plus




Le groupe Canalplus renseigne dans une note d’alerte que le piratage subi par les éditeurs de programmes audiovisuels au Sénégal est estimé à ‘’plus de 70% du marché’’.

Les cablo distributeurs (distribution par câble) sont considérés comme les principaux pirates des chaînes de Canal +, de beIN SPORT, entre autres éditeurs. Ces faits délictuels créent un véritable manque à gagner à ces groupes de télévision. Sur un échantillon de 500 000 abonnés à 3000 F CFA (cablo distributeurs), la perte est évaluée à ‘’plus de 18 milliards de F CFA’’. Et les ‘’conséquences fâcheuses’’ deviennent ainsi plus larges. Allant même au-delà de ces éditeurs audiovisuels.

En plus de ‘’tuer le secteur audiovisuel sénégalais’’, ce genre de piratage concerne un ensemble d’acteurs : les artistes, les auteurs et les producteurs, relève Canalplus. A titre d’exemple, ‘’l’acquisition de la CAN coûte cher et ne peut être rentabilisée par les acteurs nationaux légaux comme la RTS, via la publicité, car ces chaînes sont cannibalisées par la diffusion massive de beIN Sports ou d’autres chaînes chez les cablo distributeurs’’, explique Canalplus.

L’Etat aussi perd une fiscalité importante dans cette reproduction audiovisuelle illégale, note le groupe audiovisuel. Les emplois, déjà créés également, se retrouvent ainsi menacés. D’ailleurs ‘’au Maghreb, le piratage de Canal+ a détruit 3000 emplois’’, rappelle le groupe français.

Toutefois, Canalplus reconnaît l’intervention des ‘’instances judiciaires du Sénégal et les forces de police ou de gendarmerie locales’’ pour lutter contre ces frauduleuses ‘’actions’’. Et en plus d’exiger les cablo distributeurs à cesser le piratage de leurs chaînes, il propose parallèlement des alternatives pour ces derniers. Entre autres pistes de réinsertion : proposer à ces acteurs de travailler au profit d’une activité légale et formelle (bouquets Canal+ et/ou de la TNT), création de points de vente, embauche de vendeurs, formation de techniciens, vente d’abonnement, fourniture de prestations techniques.

Canalplus appelle aussi l’Etat, s’il ‘’souhaite maintenir la télédistribution par câble’’, d’envisager ‘’une offre de chaînes pour lesquelles le cryptage n’est pas exigé et qui pourraient être diffusées dans ces réseaux dès lors que les règles de droits sont respectées’’. C’est-à-dire : ‘’Assurer les conditions de sécurisation technique et l’arrêt total du piratage.’’
Commentaires