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Union Africaine: Abdoulaye Bathily perd la présidence de la Commission
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Bathily expose les grandes lignes de sa candidature à la Commission de l`UA
Dakar, le 7 novembre 2016 - Abdoulaye Bathily a rencontré la presse pour exposer les grands axes de sa candidature à la présidence de la Commission de l`Union Africaine.




Le professeur Abdoulaye Bathily, candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (Ua), a été vaincu par le ministre des Affaires étrangères tchadien. Moussa Faki Mouhamed, a été choisi parmi les cinq candidats en lice. Il remplace donc, la sud-africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. L’élection du président de la Commission de l’Ua s’est déroulée hier, lundi 30 janvier, lors du 28e sommet des Chefs d’Etat de l’Union africaine qui se tient à Adis Abeba en Ethiopie.

Le Président sénégalais, Macky Sall et ses homologues de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avaient misé sur le professeur Abdoulaye Bathily, mais les chefs d’Etat-électeurs de l’Union africaine (Ua) en ont décidé autrement. Les atouts de l’historien, professeur des universités, notamment le programme alléchant, la connaissance approfondie de l’Afrique et des conditions dans lesquelles les textes des organisations continentales ont été élaborés, pour avoir participé à leur élaboration, et la campagne soutenue avec des missions envoyées dans 42 pays, etc. n’y pèseront pour rien. Les chefs d’Etat de l’Ua ont préféré Moussa Faki Mahamat, le candidat du Tchad, aux autres candidats dont le Sénégalais Abdoulaye Bathily, pour la présidence de la Commission de l’Ua.

Moussa Faki Mouhamed, Ministre des Affaires étrangères de son pays depuis 2008 et proche du président Idriss Deby Itno, âgé de 56 ans, remplace ainsi la sud africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Le vote s’est déroulé hier, lundi 30 janvier, à Addis-Abeba en Ethiopie, lors du 28e sommet de l’organisation continentale. Le candidat tchadien a été soutenu par l’Algérie.

Le professeur Abdoulaye Bathily perd ainsi la manche, malgré le soutien de la Communauté économique des états de l’afrique de l’Ouest (Cedeao) et du président Macky Sall qui avait dépêché de nombreux émissaires auprès de ses pairs chefs d’Etat en vue d’un appui à la candidature de l’universitaire sénégalais.

Pour cette course à la présidence de la Commission de l’Ua, cinq (5) candidats étaient en lice. En plus du Sénégalais, Abdoulaye Bathily, il y avait la ministre kenyane des Affaires étrangères, Mme Amina Mohamed Jibril, le ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Equatoriale, Agapito Mba Mokuy, le président nouvellement élu de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, et la chef de la diplomatie botswanaise, Pelonomi Venson Moitoi.

ALPHA CONDE REMPLACE IDRISS DEBY ITNO

Lors du 28e sommet des chefs d'État de l'Union africaine, ouvert hier, lundi 30 janvier à Addis-Abeba, le président guinéen Alpha Condé a été désigné par ses pairs pour succéder à son homologue tchadien Idriss Deby Itno à la présidence tournante de l'organisation continentale. L’élection du président guinéen a eu lieu pendant une réunion à huis clos, avant la cérémonie d’ouverture du sommet des chefs d’État. Les questions d’actualité se sont aussi invitées à cette rencontre au sommet des dirigeants du continent.

En effet, la présidente sortante, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, a évoqué la fermeture des frontières américaines aux ressortissants de sept pays, dont trois africains. Elle a ainsi déploré que «le pays où nous étions jadis envoyés en esclavage refuse aujourd’hui d’accueillir des réfugiés». Le maintien des forces de la Cedeao en Gambie (Ecomig) a été aussi abordé par les chefs d’Etat lors du sommet de l’Union africaine. Le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine prend fin ce jour, mardi 31 janvier 2017.

ABDOULAYE BATHILY, CANDIDAT MALHEUREUX A LA PRESIDENCE DE LA CUA : «Mon engagement panafricain reste totalement inébranlable»
«Aujourd'hui les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine ont élu le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine ( Cua). Je voudrais, avant tout, féliciter M. Faki pour son élection et lui souhaiter plein succès. La campagne que nous avons menée pour la Direction de la Commission était basée sur des valeurs et des principes concernant notre continent et l'avenir qu'il mérite et doit avoir. Ces valeurs et principes demeurent inébranlables et continueront à guider toute ma vie. En remerciant tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont apporté leur soutien pour cette campagne, je veux leur donner l'assurance que mon engagement panafricain reste totalement inébranlable. L'heure de l'Afrique a sonné; la lutte qu'il faut gagner pour la dignité de nos peuples et pour la postérité doit continuer. Je continuerai à prendre part à cette lutte», a dit le Professeur Abdoulaye Bathily dans une Déclaration reprise par l’Aps.

MACKY SALL SUR L'ÉCHEC DE LA CANDIDATURE DU PROFESSEUR BATHILY : «C'est dommage… mais nous devons respecter la règle de la majorité»
«Aujourd'hui les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine ont élu le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine ( Cua). Je voudrais, avant tout, féliciter M. Faki pour son élection et lui souhaiter plein succès. La campagne que nous avons menée pour la Direction de la Commission était basée sur des valeurs et des principes concernant notre continent et l'avenir qu'il mérite et doit avoir. Ces valeurs et principes demeurent inébranlables et continueront à guider toute ma vie. En remerciant tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont apporté leur soutien pour cette campagne, je veux leur donner l'assurance que mon engagement panafricain reste totalement inébranlable. L'heure de l'Afrique a sonné; la lutte qu'il faut gagner pour la dignité de nos peuples et pour la postérité doit continuer. Je continuerai à prendre part à cette lutte», a dit le Professeur Abdoulaye Bathily dans une Déclaration reprise par l’Aps.

PRESIDENCE DE LA COMMISSION DE L’UA : Le déroulement du vote

Le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki Mahamat, 56 ans, a été élu à la tête de la Commission de l'Union africaine au premier jour du 28e sommet de l’organisation panafricaine qui se tient pendant deux jours (du 30 au 31 janvier) à Addis-Abeba (Ethiopie). Il a fallu sept (7) tours pour connaître le vainqueur.

Au premier tour, selon Rfi, la surprise est venue de la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed Jibril, qui a viré en tête avec une toute petite avance sur le ministre tchadien Moussa Faki Mahamat. Au bout de trois tours, les trois autres candidats ont dû se retirer, ce qui évidemment a représenté une vraie déconvenue pour le professeur Abdoulaye Bathily, le candidat du Sénégal qui, visiblement, n’a pas réussi à faire le plein des voix au sein de la Cedeao, la sous-région Afrique de l’Ouest qui pourtant avait endossé sa candidature.

A partir du 4e tour de scrutin, on a donc assisté à un duel Kenya-Tchad et c’est là que le Tchadien Moussa Faki a pris l’avantage. Il a bénéficié du soutien de plusieurs pays sahéliens, de tous les pays d’Afrique du Nord et de plusieurs pays d’Afrique australe, notamment l’Angola et le Mozambique. Il succède à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Moussa Faki Mahamat a été élu au septième et dernier tour de scrutin avec plus de deux tiers des voix, en battant la Kényane Amina Mohamed Jibril.

M. FAKI MAHAMAT SATISFAIT

Moussa Faki Mahamat n’a pas caché sa joie. «C’est la satisfaction, mais également, je mesure le poids de la charge et de la responsabilité qui est désormais la mienne», a-t-il à Rfi. La vice-présidence de la Commission a été attribuée au candidat du Ghana.
Cette élection constitue une victoire pour Idriss Déby qui a fait une campagne discrète, mais méthodique en faveur de son protégé. C’est une victoire pour la diplomatie tchadienne, mais plus encore pour l’armée tchadienne qui depuis 5 ans a payé le prix du sang en Afrique pour défendre le Mali, le Niger, le Nigeria, le Cameroun contre les terroristes d’Al-Qaïda et de Boko Haram. C’est enfin une victoire pour la francophonie puisque la présidente sortante, madame Dlamini-Zuma, ne parlait pas un mot de français. D’aucuns trouvent que les chances du candidat sénégalais étaient devenues minimes dès lors que la présidence tournante de l'organisation continentale a été confiée au Président Guinéen Alpha Condé. Donc, il était «inadmissible» que la présidence de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement et celle de la Commission soient toutes assurées par une même sous-région, l’Afrique de l’Ouest.

28E SOMMET DES CHEFS D'ETAT ET DE GOUVERNEMENT DES PAYS AFRICAINS : L'UA réintègre le Maroc

Le Maroc réintègre l'Union africaine (Ua). Les chefs d’Etat et de gouvernement et ministres des Affaires étrangères représentant leur pays en ont décidé lors de la 28e rencontre au sommet de l’Ua qui se tient à Addis-Abeba en Ethiopie du 30 au 31 janvier. Au moins 39 des 54 chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Ua se sont prononcés pour le retour du royaume chérifien au sein de l'organisation, 33 ans après avoir quitté l’organisation continentale (Ua).

Les dirigeants des pays membres de l'Union africaine (Ua) réunis à Addis-Abeba en Ethiopie dans le cadre du 28e sommet de l’instance continentale, ont décidé hier, lundi 30 janvier, de réintégrer le Maroc au sein de l'organisation panafricaine. Ils ont été au moins 39 sur 54 chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Ua à se déterminer en faveur du retour du royaume chérifien au sein de l'organisation continentale, selon le président sénégalais Macky Sall, qui a pris part à l'examen du dossier marocain, lundi, à Addis-Abeba. Cette intégration a été décidée à l’issue de la première journée du sommet des chefs d’Etat. La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a confirmé à la BBC que «la majorité des Etats membres avait accepté la demande du Maroc de réintégrer l'Union africaine».

Le Maroc avait quitté, le 12 novembre 1984, lors du 20e sommet tenu à Addis-Abeba, l'ex-Organisation de l'unité africaine (Oua), devenue Union africaine (Ua) au début des années 2000, pour protester contre la reconnaissance du Sahara occidental comme Etat souverain. En effet, l'ex-Oua avait alors admis en son sein la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, avec le soutien de l'Algérie. Un territoire que Rabat considère comme étant une partie du sien. Et, 33 ans après son départ de l’ex Oua, le Maroc a manifesté sa volonté de revenir au sein de l’Ua en juillet dernier.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, et son gouvernement ont mené une intense campagne diplomatique pour obtenir ce retour du royaume au sein de l'Ua. Le roi Mohammed VI, présent lundi à Addis Abeba, a multiplié ces derniers mois les visites officielles dans plusieurs capitales africaines, pour obtenir leur soutien. Et, à dix jours du sommet biannuel de l'organisation panafricaine à Addis-Abeba, le Maroc avait ratifié, le 20 janvier dernier, l'acte constitutif de l'Union africaine.

Aussi a-t-il été soutenu, dans cette campagne par des chefs d’Etat dont Macky Sall du Sénégal. Déjà la veille (dimanche 29 janvier) de l’ouverture du sommet, le Président Sall déclarait: «Le retour du Maroc à l'Union africaine ne doit pas faire l’objet de débat. Le Maroc devrait être le cinquante cinquième pays membre de l'union africaine». Donc, avec cette réintégration, le Maroc devient le 55 Etat membre de l’organisation panafricaine réunie en sommet, le 28e du genre qui sera clôturé ce jour, mardi 31 janvier 2017.
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