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Ultimatum de la CEDEAO à Jammeh ce vendredi à midi: "Quitter avec Alpha Condé, ou ..."
Publié le samedi 21 janvier 2017  |  Sud Quotidien
Yaya
© Autre presse par DR
Yaya Jammeh, président sortant de la Gambie




Dernier ultimatum, le président Yahya Jammeh a jusqu’à aujourd’hui à midi pour céder le pouvoir. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est formelle. Elle entend par là donner une dernière chance à la diplomatie, avec les présidents de la Guinée et de la Mauritanie qui s’y activent (en plus de la Cedeao). D’ailleurs elle a arrêté la progression de ses troupes vers Banjul, la capitale gambienne pour permettre à Jammeh de revenir à de meilleurs sentiments.

Début de la fin de résistance pour le président Yahya Jammeh ? Alors que le nouveau président élu Adama Barrow a officielle pris fonction avec sa prestation de serment à l’Ambassade de la Gambie à Dakar, les Forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont franchi les frontières gambienne hier, jeudi 19 janvier 2017. «Les militaires sénégalais sont entrés en territoire gambien» a annoncé le directeur des relations publiques des Armées (DIRPA), colonel Abdoul Ndiaye, hier jeudi dans l’après-midi à l’APS.

Auparavant, selon le porte-parole des Armées sénégalaises qui assurent le commandement des Forces de la Cedeao déployées en Gambie, à travers le général François Ndiaye, chef d’Etat-major de l’Armée de terre, les militaires ont procédé à des opérations de reconnaissance aérienne depuis mercredi. Et, fort du mandat de Conseil de sécurité des Nations Unies qui a adopté à l’unanimité la Résolution présentée la veille par le Sénégal à cet effet, les troupes font désormais mouvement vers Banjul, la capitale gambienne, pour déloger Yahya Jammeh de la State House.

Cependant, ils seront freinées dans cette progression vers la capitale gambienne par la Cedeao qui tient toujours à la solution diplomatique de la crise post-électorale en Gambie en donnant une dernière chance à la médiation de la Guinée et de la Mautanie dont les président continuent encore de s’y activer en plus de la Cedeao. «Le président Yahya Jammeh à jusqu’à à midi ce vendredi pour quitter le pouvoir. Il a le choix. Soit il quitte avec le président Condé, soit l’Ecomig (les Forces de la Cedeao pour la Gambie) avance sur Banjul. Nous avons stoppé la progression des Forces de la Cedeao pour laissez une chance à la médiation mauritanienne et guinéenne» au nom de la Cedeao, a martelé Marcel Alain de Souza, président de la Commission de la Cedeao. D’ailleurs le président guinéen en voyage hors de son pays devrait faire cap sur la Mauritanie depuis ce matin à 6h avant de s’envoler avec son homologue Mohamed Ould Abdel Aziz pour Banjul où il sont attendus ce vendredi 20 janvier pour raisonner leur ami Jammeh.

Les chefs d’Etats mauritaniens et guinéen ont mis en branle cette diplomatie depuis mercredi 18 janvier, à quelques heures du mandat du président sortant Jammeh. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz, s’est entretenu mercredi soir à Banjul avec le président Jammeh avant de rencontrer le président Macky Sall et Adama Barrow à Dakar. Mais rien n’avait filtré de ces têtes-à-têtes.

Au même moment, présents à Banjul depuis deux jours, le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et le chef des services de renseignements extérieurs du Maroc tentaient une médiation pour convaincre le président Jammeh de revenir à de meilleurs sentiments. D’ailleurs, en plus du Nigéria, le royaume chérifien lui a même offert l’asile politique. Et la Guinée, elle, a dépêché un émissaire très spécial, Tibou Kamara, conseiller du président Alpha Condé, et qui possède des liens familiaux avec le leader gambien.

Déjà l’avant-veille, mercredi 17 janvier, la DIRPA avait annoncé les couleurs. «Nous sommes prêts et attendons l’échéance à minuit. Si aucune solution politique n’est trouvée, nous entrerons en Gambie», avait dit colonel Abdou Ndiaye. Et pour cette opération, l’Armée de l’air nigériane a dit avoir envoyé 200 hommes et des avions au Sénégal. Ce en plus du déploiement, (par le Nigéria) de son navire de guerre le plus récent dénommé “Unité NNS” mis en branle pour Banjul dans le cadre de cette intervention militaire.

Toutefois, le Chef d’état major de l’Armée gambienne, le général Ousman Badjie a déclaré le mercredi 18 janvier que les l’Armée gambienne n’allait pas se battre contre les troupes de la Cedeao. «Nous n’allons pas nous battre contre des frères africains, c’est une guerre stupide», a-t-il dit. Au même moment, les défections continuent dans les rangs de l’Armée gambienne avec une trentaine d’officiers accueillis à Séléty, à la frontière sud du Sénégal (département de Bignona – Ziguinchor) et se dise prêts à soutenir les Forces de la Cedeao dans leur mission.
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