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Évaluation phase 1 Paquet: Enseignants et parents d’élèves ruent dans les brancards
Publié le vendredi 20 janvier 2017  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Les élèves reprennent le chemin des classes, ce 2 octobre




Absents les plus présents à l’évaluation de la première phase du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse) et l’Union nationale des parents d’élèves et d'étudiants du Sénégal (Unapees) s’indignent. Mamadou Lamine Dianté cherche pas loin pour expliquer les échecs du Paquet après trois ans de mise en œuvre. Il parle de «l’incompétence » des personnes qui pilotent ce programme national. Quant à Abdoulaye Fane, il étale les facteurs exogènes qui portent un frein à l’atteinte des objectifs du Paquet. Dame Seck de la Fédération nationale des parents d’élèves du Sénégal (Fenapes) lui, souffle l’espoir d’un début de mise en œuvre avec des résultats satisfaisants dans l’équipement scolaire.

MAMADOU LAMINE DIANTE, COORDINATEUR DU GCSE : «C’est l’échec dans la mise en œuvre du Paquet»

«Toutes les revues des programmes ont vu la participation des syndicats. Rien ne justifie l’absence des syndicats, alors que les organisations non gouvernementales ont été conviées à cette revue du Paquet. Alors pourquoi les représentants des enseignants sont royalement ignorés. La seule justification valable est l’échec dans la mise en œuvre du Paquet. L’autorité ne veut pas que les syndicats puissent en faire des communications au regard des résultats du programme. C’est un effet à retardement. Nous prendrons connaissance du rapport pour faire une appréciation. Les échecs constatés dans la mise en œuvre ne sont que le résultat d’une mauvaise conception et élaboration du Paquet. Il faut le dire pour le regretter, les gens qui pilotaient le Pdef qui n’est pas une réussite dans sa globalité, continuent de gérer le Paquet. Ce n’est pas étonnant de constater des échecs, car ce sont les mêmes personnes. Tous les indicateurs sont au rouge. Le Paquet n’est pas le bon produit. Cela est d’autant plus vrai que les autorités veulent trouver un link avec les Assises de l’éducation, la Cnaes et l’acte 3 de la décentralisation. Après trois ans, les autorités se cherchent. Les conclusions des Assises peuvent apporter les mutations profondes du système éducatif. Sur le plan purement technique, il y a des solutions de palier cette tendance à la hausse du taux d’abandon et la baisse du taux de rendement. Ne serait-ce sur le plan conjoncturel et structurel en arrêtant la dichotomie entre les sous-secteurs de l’éducation : éducation nationale, formation professionnelle et les daaras. Les assises proposent un système de passerelle. Il faut qu’on s’oriente vers la mise en place d’un continuum de l’éducation pour agir sur sensiblement sur le taux de déperdition scolaire. Qu’on mette en pratique la guidance scolaire au détriment de l’orientation scolaire. L’école sénégalaise est malade de ses paradoxes. Il y a un décalage entre politiques éducatives et la pratique dans nos établissements. »

ABDOULAYE FANE, PRESIDENT UNAPEES : «Des facteurs exogènes comme les grèves sont des freins…. »

«Nous avons eu vent de la rencontre à la presse. Nous aurions souhaité une invitation pour porter la voix des parents d’élèves. C’est regrettable. Nous avons la possibilité de pouvoir démultiplier les informations recueillies auprès des parents d’élèves organisés dans tout le territoire du pays. C’est important que les parents d’élèves sachent les tenants et les aboutissants du Paquet. Nous sentons la mise en œuvre de ce programme. Mais il y a des facteurs exogènes qui portent un frein à l’atteinte des objectifs, notamment les grèves. Ce sont des facteurs externes à l’éducation. On sent une amélioration, notamment au niveau de la qualité les enseignements-apprentissages à l’élémentaire. Le niveau du recrutement a été relevé. Il faut le Bac pour prétendre enseigner. S’agissant de l’environnement scolaire, il y a problème. Beaucoup d’établissements ont une cinquantaine d’année d’ancienneté. D’où l’urgence de les réhabiliter. Il faut préserver l’existant. L’environnement scolaire pose problème.
La direction de la construction scolaire doit mettre les bouchées doubles pour résorber ce gap, notamment les abris provisoires ».

DAME SECK, FENAPES : «Nous avons beaucoup d’espoir…sur la mise en œuvre »

«Nous avons assisté à la revue de la première phase. Nous avons beaucoup d’espoir, notamment sur certaines étapes de la mise en œuvre, notamment dans le domaine de l’équipement scolaire.
Les indicateurs de la première phase ne sont pas si inquiétants. Les chiffres obtenus montrent que d’ici la deuxième phase les objectifs fixés peuvent être atteints.
Avec la mise en place du Groupe local des partenaires de l’éducation (Glpe) du Sénégal installé officiellement avec comme mandat de faciliter la coordination pour le développement du secteur de l’éducation et de la formation, nous espérons donner nos avis sur le fonctionnement du système. Nous sommes beaucoup plus armés pour relever la tendance. Nous sommes sûrs d’avoir des bons indicateurs. Nous sommes en train d’harmoniser en tenant compte des politiques publiques et de l’agenda 2063. C’est le cas des recommandations des assises et de la Cnaes. Ces références seront réintégrées dans la réécriture du Paquet. Nous espérons rassembler leurs différentes orientations pour la deuxième phase du Paquet »
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