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Condamnation à perpétuité d’Hissein Habré: Mbacké Fall maintient les charges et plaide pour des circonstances
Publié le vendredi 13 janvier 2017  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Mbacké Fall, Procureur général des Chambres Africaines Extraordinaires




Après les plaidoiries des avocats d’Hissein Habré qui ont essayé, à leur manière, d’apporter des preuves disculpant leur client, le Procureur général prés les Chambres africaines extraordinaires (Cae), Mbacké Fall, était à la barre hier, mercredi 11 janvier 2017. Il est revenu à la charge pour confirmer les charges retenues contre l’ancien président tchadien et ayant values sa condamnation à perpétuité. Par ailleurs, il a plaidé pour des circonstances atténuantes à cause de l’âge du détenu. Mbacké Fall reste aussi persuadé qu’Hissein Habré est convaincu de sa culpabilité et doit avoir des remords présentement.

Le Procureur général près les Chambres africaines extraordinaires (Cae), Mbacké Fall, ne doute point de l’implication de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, dans les faits et actes crimes contre l’humanité qui ont eu lieu dans son pays pendant son magistère (de 1982 à 1990). A la barre de la Chambre africaine extraordinaire d’assises d’appel hier, mercredi 11 janvier, pour répondre aux arguments brandis par la défense pour demander l’annulation de la sentence prononcée par la Chambre d’assises, il a campé sur sa position, soutenant que l’implication d’Hissein Habré ne peut aucunement être remise en cause.

Pour lui, tous les arguments du Parquet général incriminant Hissein Habré sont fondés sur des recherches et une documentation bien fournie. Convaincu de la culpabilité de l’ancien président tchadien, Mbacké Fall n’a pas manqué tout de même de demander au président de la Chambre d’assises d’appel, Wafi Ougadeye, de faire bénéficier à l’accusé des circonstances atténuantes. A son avis, du fond de sa cellule, Hissein Habré reconnait la véracité des faits qui lui sont reprochés. Et, à cause de son âge avancé, des circonstances atténuantes peuvent lui être accordées.

Pour Mbacké Fall, dans cette phase d’appel, Hissein Habré est de concert avec ses avocats commis d’office qu’il avait déjà récusés. Selon lui, Hissein Habré n’est pas de nature à se laisser faire. Et s’il n’était pas d’accord avec ce recours en annulation introduit par ses avocats, il aurait déjà envoyé un communiqué dans les médias pour le récuser.

S’agissant de l’indemnisation des victimes, Mbacké Fall est en phase avec les avocats de la partie civile. Le Procureur général près les Cae demande l’intégration de toutes les victimes identifiées pendant la phase d’instruction. Il demande, par ailleurs, aux conseils des victimes de définir les modalités et le montant de la réparation suivant le préjudice subi et de les soumettre aux Chambres africaines extraordinaires.

APPEL EN ANNULATION DE LA CONDAMNATION D’HISSEIN HABRE : Le parquet démonte les arguments de la défense

Les magistrats du Parquet général près les Chambres africaines extraordinaires (Cae) n’ont pas été cléments avec la défense de l’ancien président tchadien, Hissein Habré. Tous les arguments apportés par Me Mbaye Séne et Cie pour disculper Hissein Habré ont été battus en brèche par Mbacké Fall et ses collègues. Après Mbacké Fall, qui a estimé que la perpétuité requise contre Hissein Habré est fondée sur des arguments solides, les autres magistrats du parquet ont apporté la réplique aux avocats commis d’office pour Hissein Habré.

Moustapha Ka, a demandé purement et simplement le rejet de la demande de la défense. A son avis, elle n’a apporté aucune preuve tangible pouvant disculper Hissein Habré. Il poursuit son réquisitoire en estimant qu’Hissein Habré lui-même est convaincu de sa culpabilité. C’est la raison pour laquelle, estime-t-il, il s’est muré dans un silence assourdissant tout au long de son procès. L’adjoint de Mbacké Fall trouve, par ailleurs, que même les avocats commis d’office sont très mal à l’aise dans ce dossier. Récusés par leur client, il trouve que ces conseils n’ont pas pu faire mieux que de dénigrer un juge dont l’expérience est reconnue de ses pairs.

A la barre de la Chambre africaine extraordinaire d’assises d’appel, Youssoupha Diallo a relevé, lui aussi, que les juges de la Chambre d’assises qui a statué en première instance se sont basés sur des faits avérés pour retenir la sanction infligée à Hissein Habré. Pour lui, il est mal venu de dégager la responsabilité d’Hissein Habré sur les crimes survenus pendant son magistère. Anta Ndiaye Diop, quant-à elle, a puisé dans les déclarations des victimes dans les procès verbaux des audiences pour prouver les charges retenues contre Hissein Habré.

A signaler que c’est le réquisitoire du Parquet général qui est à l’origine de la suspension de la séance à ce jour, jeudi 12 janvier. En effet, après la prise de parole de l’équipe de Mbacké Fall, le président de la Chambre d’assises d’appel, Wafi Ougadeye, voulait une suspension de quelques minutes avant la reprise des travaux en début d’après-midi. C’est un des avocats de la défense, Me Mbaye Séne, qui est intervenu pour demander le report d’une journée afin que la défense puisse mieux se préparer pour apporter la réplique à ce réquisitoire du Parquet général
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