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Sud Quotidien N° 6263 du 13/3/2014

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Procès en appel Arouna Sy contre Seydi Gassama et Alioune Tine: Le verdict attendu le 2 avril prochain
Publié le jeudi 13 mars 2014   |  Sud Quotidien


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Le procès en Appel opposant Arouna Sy, l’ancien commissaire central de Dakar à Alioune Tine, alors président de la Raddho et Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International, section Sénégal, devrait connaitre son épilogue dans trois semaines. Après comparution des deux parties, en l’absence d’Alioune Tine «pour des raisons professionnelles», le juge a mis l’affaire en délibéré pour le 2 avril prochain.

Le délibéré du procès en Appel opposant Arona Sy, ancien commissaire central de Dakar, à Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal et Alioune Tine, ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), actuellement à la tête du Comité sénégalais des droits de l’homme (Csdl), attendu hier, mercredi 12 mars 2014 et renvoyé au 2 avril prochain. Ces défenseurs des Droits de l’Homme sont poursuivis pour «dénonciation calomnieuse» par l’ancien patron de la police de Dakar, le commissaire Arona Sy qui réclame à Alioune Tine et Cie 12 milliards F Cfa au titre de dommages et intérêts.

Les concernés par la poursuite qui parlent de procédure abusive, réclament à l’ancien patron commissariat central 100 millions de F Cfa pour chacun, soit 200 000 millions de nos francs à verser aux deux hommes.

Selon la Radio futurs médias (RFM), les deux parties ont comparu devant le juge hier matin durant près de 5 tours d’horloge, l’absence d’Aline Tine à la barre «pour des raisons professionnelles» n’entamera en rien la détermination et les échanges entre les cinq avocats de la défense, l’avocat de la partie civile, le juge et le commissaire Arouna Sy. Ce dernier, à sa sortie d’audience, confiera à nos confrères: «ils ont dit que je les harcelle, je les intimide. Ils ont donné le nom du président, son numéro de téléphone et son numéro de fax, le ministre de justice, le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre, presque tout le monde. Mais je dits que ça, ce n’est pas une bonne chose. Ce qui défend les droits de l’homme, c’est d’abord une bonne sécurité, surtout une bonne justice indépendante».

Mais la réplique de l’autre coaccusé, présent à la barre, ne va pas tarder. Seydi Gassama a rappelé que le commissaire «Arouna Sy a commandé les forces de police à Dakar pendant ces événements (préléctorales-ndlr). Et cela, tous les Sénégalais en sont témoins parce les télévisions de la place ainsi que les télévisions internationales l’ont filmé dans tous les coins de Dakar. Il faisait des somations, il tirait et il arrêtait des leaders de l’opposition, y compris des gens qui sont aujourd’hui dans gouvernement de Macky Sall». Mieux, précise le défenseur des droits humains, «la deuxième chose c’est qu’il y a eu des morts. Et ces morts, l’Etat, aujourd’hui a reconnu ses responsabilités et est en train de payer des compensations».

Le Directeur exécutif de la section Sénégalaise d’Amnesty International est allé même plus loin, prévenant que «si Macky Sall demain commet des actes de violation des droits humains extrêmement graves, nous allons, comme nous l’avons fait pour Hissène Habré, pour Charles Taylor, pour d’autres, nous allons mener la même campagne».

L’affaire remonte aux manifestations préélectorales de l’opposition contre la troisième candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de février 2012, réprimées parfois même dans le sang par les forces de l’ordre à Dakar. Par la suite, après la survenue de la seconde alternance au sommet de l’Etat, le commissaire Arouna Sy était pressenti, par les Nations Unies, pour diriger une mission au Darfour.

Seulement, des organisation de défense des droits de l’homme dont Amnesty International Sénégal, la Raddho et la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) avaient dénoncé à l’époque et saisi l’ONU pour signaler l’implication du commissaire Arouna Sy dans ces événements. Ce dernier se sentant blessé dans honneur a porté plainte. L’affaire sera vidée le 2 avril prochain.

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