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Procès en appel de Habré: Décision préliminaire sur l’audition des témoins et les moyens de preuve supplémentaires (CAE)
Publié le vendredi 6 janvier 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




La Chambre africaine extraordinaire d’assises d’appel a rendu publique jeudi la décision préliminaire portant sur l’audition de témoins et l’admission de moyens de preuves dans le cadre du procès en appel de l’ancien président tchadien Hissène Habré, a-t-on appris.

Les audiences du procès en appel de l’ancien président tchadien Hissène Habré vont démarrer lundi à la salle 4 du Palais de justice de Dakar, à partir de 9 heures, annonce un communiqué de la cellule de communication des Chambres africaines extraordinaires (CAE).

L’ancien président tchadien a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie pour crimes contre l’humanité par les CAE.

Les avocats commis d’office pour défendre Hissène Habré ont interjeté appel après cette condamnation. Hissène Habré avait été également condamné fin juillet 2016 à indemniser ses victimes, jusqu’à 20 millions de francs CFA.

La Chambre d’appel sera dirigée par le magistrat malien Wafi Ougadèye. Il sera assisté par deux assesseurs, les juges sénégalais Matar Ndiaye et Bara Guèye ainsi que deux greffiers, maître Aboubacry Ba et maître Abdoul Abbas Sy.

"La Chambre d’assises d’appel estime utile de rendre la décision préliminaire (…) dans la perspective de l’audience du 9 janvier et afin de permettre aux parties de mieux s’organiser pour cette dernière", indique le communiqué

L’ancien président tchadien Hissène Habré a été condamné le 30 mai 2016 à une peine d’emprisonnement à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes autonomes de torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire, entre autres, par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) présidées par le juge Gberdao Gustave Kam.

Selon les CAES, M. Habré avait une "connaissance intime et étendue des crimes" commis durant son règne. Il était "membre de cette entreprise criminelle".

L’accusé a été reconnu coupable d’avoir commis à 4 reprises des crimes de viol. Ce procès, ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, a duré 56 jours, et vu défiler 93 témoins.

Le procès, ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, le tribunal créé au sein des juridictions sénégalaises pour assurer le jugement de l’ancien chef d’Etat, a connu beaucoup de rebondissements.

Jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, M. Habré a comparu de force devant les CAE, en refusant de répondre aux questions des juges et n’hésitant quelquefois pas à commettre des incidents d’audience.

Le tribunal spécial a auditionné des experts, des témoins et une personne citée à titre de témoin par les avocats de la défense. Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990.

Ecarté du pouvoir par une rébellion dirigée par l’actuel président tchadien Idriss Déby Itno, il s’est réfugié au Sénégal. Après une bataille judiciaire menée durant plusieurs années par des plaignants et leurs avocats, l’ancien chef d’Etat est arrêté le 30 juin 2013 à son domicile, à Dakar.

Il est ensuite inculpé le 2 juillet 2013 par les CAE, une juridiction créée au Sénégal sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour la tenue de son procès.
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