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Benno : Macky, un mauvais compagnon
Publié le vendredi 30 decembre 2016  |  Walf Fadjri L’Aurore
Macky
© aDakar.com par DR
Macky Sall réunit sa coalition pour une victoire du "OUI" au référendum
Dakar, le 04 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a réuni la coalition "Benno Bokk Yakaar" pour lancer son offensive en faveur de la victoire du "OUI" au référendum du 20 mars prochain.




Beaucoup de leaders de partis de la mouvance présidentielle se sont battus becs et ongles, certains ont même sacrifié l’unité de leur formation politique pour aider le président Macky SALL à accéder à la tête de la magistrature suprême. De Moustapha NIASSE, à Amath DANSOKHO, en passant par Ousmane Tanor DIENG pour ne citer que ceux-là. Seulement, si ces chefs de partis se sont contentés de strapontins pour se montrer loyaux envers le leader de l’Alliance pour la République (APR) au risque même s’attirer les foudres de leurs camarades de partis, le patron de l’APR ne semble pas leur rendre la monnaie de leur pièce.
Depuis qu’il est à la tête de l’Etat, à chaque élection, ne se gêne pas pour envoyer un concurrent à ses propres alliés et ce, dans leurs propre fief électoral. «Nous avons remarqué à chaque fois que des élections s’approchent, parmi certains des responsables de l’APR, il y en a qui préfèrent faire cavalier seul. Je n’ai pas besoin de citer de nom, je n’ai pas besoin de vous présenter une photo, vous m’avez tous compris», s’offusquait Aminata MBENGUE NDIAYE, lors d’un meeting politique à Louga. Très irritée par les velléités de Moustapha DIOP, responsable apériste dans la localité, la camarade d’Ousmane Tanor DIENG ajoutait : «Ou bien nous avons une Coalition Benno Bokk Yakkar ou bien nous n’avons pas de coalition Benno Bokk Yakkar. Mais ce qui s’est passé pour le référendum, ce qui s’est pour les élections locales et ce qui s’est passé également pour cette même élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales, nous croyons que ça ne se renouvèlera plus». Invité à l’émission «Grand-Jury », sur la RFM, Mbaye DONE, membre du bureau politique de l’Alliance des forces du progrès (AFP) a embouché la même trompette. L’édile progressiste de Ngoundiane n’a pas caché son amertume. Selon lui, leur parti a été trahi par l’APR aux dernières élections, de Yoff à Nioro en passant par Kaolack. Pour lui, à Kaolack, il était convenu que c’est le parti au pouvoir qui allait diriger la mairie et l’AFP, le Conseil départemental. Mais, à l’arrivée, dénonçait-il, le parti présidentiel s’est accaparé des deux postes. Pour lui, c’est un manque de loyauté manifeste de la part des «apéristes». Il ajoutait qu’à Yoff, l’APR les a également trahis, en prenant le poste de maire et des 4 adjoints.
Toutefois, ces responsables ne sont pas au bout de leur peine. Pour cause, à côté à cette stratégie d’accaparement, l’actuel locataire du palais de la République s’est lancé dans une autre tactique politique qui consiste à démanteler petit à petit les partis de ses alliés dans la Coalition Benno Bokk Yakkar. Il n’hésite pas à puiser dans les maigres ressources du contribuable sénégalais pour armer financièrement ses lieutenants qui vont à la chasse des militants de ses «amis» de la mouvance présidentielle. Une attitude qui a fait sortir les responsables de l’Union du Renouveau Démocratique (URD) de Djoloff de leurs gonds, lors d’une mobilisation politique. «L’URD est un allié, membre de la mouvance présidentielle. Donc ça n’a pas de sens de débaucher des militants et responsables. Si les ‘apéristes’ veulent grossir le camp présidentiel, ils doivent débaucher ceux du PDS, du Rewmi, et du Grand parti, bref de l’opposition et non ceux qui sont déjà avec le Président Macky SALL pour qui ils travaillent», peste la présidente départementale des femmes de l’URD, Djira MBENGUE. Enfonçant le clou, Maham KA, membre du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), maire de Thiarni avertit : «Nous sommes des alliés. Nous ne sommes pas vos adversaires. Si vous voulez que l’alliance dure, il faut arrêter de prendre nos militants. Sinon nous allons prendre nos responsabilités».
Le président de l’APR, dont l’agenda politique est méconnu de la plupart de ses alliés, maintient les appareils de ses alliés dans le giron du pouvoir tout en s’employant à les détacher de leur base affective. C’est sa realpolitik.
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