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Situation politique en Gambie, crise diplomatique avec Israël, affaire Yavuz Selim ...: Ces dossiers sur lesquels Mankeur Ndiaye est attendu, à l’Assemblée
Publié le vendredi 30 decembre 2016  |  Sud Quotidien
La
© aDakar.com par DF
La costaricaine, Christiana Figueres, candidate au SG de l`Onu, reçue par le chef de la diplomatie du Sénégal
Dakar, le 18 août 2016 - Christiana Figueres, candidate au poste de Secrétaire général de l`organisation des Nations Unies (Onu) a été reçue par le ministre sénégalais des affaires étrangères. Elle sollicite le soutien du Sénégal. Photo: Mankeur Ndiaye, ministre des affaires étrangères




La situation politique en Gambie, la crise diplomatique avec Israël et le changement de Direction annoncé du groupe scolaire Yavuz Selim, suite à la pression de l’Etat turc, sont des questions sur lesquelles les députés ne manqueront pas d’interpeller Mankeur Ndiaye lors de son passage à l’Assemblée nationale aujourd’hui, jeudi 29 décembre. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, fera face aux députés ce soir, à 17h30, pour le vote de plusieurs projets de loi concernant son département.

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, fera face aux députés, ce jeudi 29 décembre à 17h30, pour défendre plusieurs projets de loi impliquant son département. Le patron de la diplomatie sénégalaise rencontre les parlementaires à un moment où plusieurs questions sont agitées, y compris parfois des brouilles dans les relations diplomatiques entre le Sénégal et des pays qui occupent les devants de l’actualité.

Mankeur Ndiaye va devoir s’expliquer sur la situation en Gambie, ce pays frère logé à l’intérieur du Sénégal fait face à une crise politique née du refus du président défait Yahya Jammeh de céder le pouvoir à son «potentiel» successeur, Adama Barrow, déclaré vainqueur de la présidentielle du 1er décembre dernier, ce après avoir pourtant reconnu sa défaite dans un premier temps. Cette volte-face a suscité l’indignation de la communauté internationale, notamment les Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont été saisies par la diplomatie sénégalaise et qui n’excluent pas une intervention militaire pour déloger l’homme fort de Kanilai, pardon de Banjul (capitale gambienne) de la State House.

Un recours à la force qui pourrait être dirigé par les troupes de la CEDEAO, sous le commandement des Forces armées sénégalaises, avait dit le président de la Commission de la dite organisation, Marcel Alain de Souza en visite à Bamako la semaine dernière. Mieux, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en visite d’Etat dans la capitale française (Paris), avait approuvé ce délogement forcé du président gambien, Yahya Jammeh, au cas où ce dernier refuserait à respecter le verdict des urnes. Les parlementaires ne manqueront donc pas de revenir sur cette question pour permettre à la population d’y voir plus clair.

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur est aussi très attendue sur la brouille dans la coopération entre le Sénégal et Israël, née du vote de la Résolution 2334 de l’ONU qui exhorte l’Etat hébreu à «cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est». En effet, le Sénégal, avec la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et le Venezuela, a validé et appuyé l’introduction de ce texte sur la table du Conseil de sécurité des Nations unies pour son adoption, le vendredi 23 décembre dernier, après le recul de l’Egypte la veille. Un vote au Conseil de sécurité qui a provoqué la colère du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, au point de suspendre tous les programmes de coopération avec le Sénégal, en plus du rappel de l’ambassadeur israélien accrédité à Dakar. Les mêmes mesures de représailles ont été appliquées aux 10 pays membres non permanents du Conseil de sécurité, parmi les 14 qui ont voté la résolution.

L’autre sujet brulant qui sera remis au goût du jour lors du passage de Mankeur Ndiaye à l’hémicycle, c’est le changement de direction du groupe scolaire Yavuz Selim. Même si, sur cette question agitée, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a affirmé que le gouvernement a décidé de ne pas fermer les écoles de ce groupe mais plutôt de changer la gestion, d’autres trouvent que le fait de confier cette gestion des établissements de ce groupe à une fondation de l’Etat Turc, Maarif, novice dans ce domaine, ne rassure pas. L’autorisation accordée à l’association turque Beschkent internationale, initiatrice du groupe scolaire, ayant été résiliée, les parents d’élèves émettent des réserves quant au maintien de la qualité des enseignements apprentissages dans ces écoles d’excellence. Aussi des Sénégalais craignent-ils que le refus du Sénégal de répondre favorablement à la requête du président Edrogan de fermer ces écoles Yavuz Selim n’entache les relations diplomatiques entre Dakar et Ankara.

A signaler que plusieurs projets de loi seront défendus aujourd’hui par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye. Il s’agit, entre autres, du projet de loi n°29/2016 autorisant le président de la République à ratifier l’Accord de Bangui révisé, signé à Bamako, le 14 décembre 2015 et du projet de loi n°35/2016 autorisant le président de la République à ratifier l’Accord révisé de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens adopté à Ndjamena, le 16 février 2013.
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