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Des Gambiens fuient les zones urbaines de peur de violences post-électorales
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  Agence de Presse Africaine
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Bon nombre de Gambiens résidant dans la région de Grand Banjul et des autres zones du pays, sont en train de rejoindre le Sénégal par crainte de violences consécutives à une probable intervention militaire des forces de la CEDEAO, après le refus du président Yahya Jammeh de reconnaitre les résultats du scrutin du 1er décembre.

Interrogé dimanche par APA, Binta Ceesay, un résident de la région de la côte ouest de la ville de Brikama, à environ 40 kilomètres de Banjul, la capitale, a qualifié la situation d’"alarmante", ajoutant que c’est la raison pour laquelle beaucoup de personnes sont en train de se déplacer.

“Tout le monde est inquiet, en particulier les chefs de ménage », a-t-elle ajouté.

Un autre résident de la même ville, Lamin Sanneh, a également exprimé sa préoccupation face à la situation actuelle du pays.

« Bien qu’il n’y ait pas de problème actuellement, personne ne sait ce qui va se passer dans quelques jours », a-t-il déclaré à APA.

A la gare routière principale de Brikama, des dizaines de voyageurs, des femmes et des enfants notamment, ont choisi de quitter le pays pour rallier la Casamance, région sénégalaise frontalière de la Gambie.

« Le trafic est vraiment bon ici ces derniers jours car beaucoup de gens partent pour Serekunda et Kombos, indique un conducteur préférant garder l’anonymat.

La tendance devrait se poursuivre surtout pendant le week-end et la fin de l’année puisque les écoles ont officiellement pris les vacances de Noël.

« La situation politique n’est pas seulement inquiétante, elle ralentit les activités commerciales dans tout le pays », regrette un homme répondant au nom de Choo, habitant le village de Farato, près de Brikama.

L’impasse politique que vit le pays est le sujet principal des discussions dans tous les lieux publics, beaucoup de Gambiens en colère menaçant de protester publiquement contre Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994 suite à un coup d’Etat, s’il ne quitte pas la présidence le 19 janvier pour laisser la place au vainqueur Adama Barrow.

Battu dans les urnes et ayant reconnu sa défaite et félicité son adversaire, Jammeh s’est rétracté une semaine plus tard réclamant la tenue d’une nouvelle élection.
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