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« Une vie de boy »
Publié le vendredi 23 decembre 2016  |  Walf Fadjri L’Aurore
Le
© Présidence par DR
Le chef de l`État reçu à l`Élysée
Paris, le 21 décembre 2016 - Le président de la République Macky Sall a été reçu à l`Élysée par le président de la République française. Cet entretien intervient dans le cadre de la visite d`État du président Sall en France.




Ces écrivains post-coloniaux qui ont inspiré de si nombreux Africains s’insurgeaient contre le spectacle ö combien dégradant auquel ils assistaient et dont les principaux acteurs n’étaient autre que les dirigeants du continent. Seulement, ces leaders africains, que Ferdinand Oyono et autres Ahmadou Kourouma décriaient, étaient, le fusil sur la tempe, contraints de se plier aux ordres du maître. La solidité de leur fauteuil présidentiel, assujettie à l’appui de (l’ex) colonisateur, ils ouvrèrent largement leur territoire, demeurant sous le joug du colon qui continuait à se servir.
En publiant une « Une vie de boy » en 1956, Ferdinand Oyono s’imaginait-il que, 60 ans après, ce sont les dirigeants africains eux-mêmes qui se bousculeraient pour aller déposer, sous les pieds du maître, toutes les économies de leur pays ? Pour ce qui concerne le Sénégal, c’est ce que le chef de l’Etat est en train de faire. Confortablement élu, aucune pression, ni menace ne pesant sur lui, Macky SALL est allé, de son propre chef, se dépouiller en France et s’ériger comme le défenseur de ses intérêts.
Président d’un pays du tiers monde, Macky Sall s’en est allé sauver des emplois en France, cinquième puissance du monde. «Le président du Sénégal Macky Sall ne se contente pas de commander 15 TER à l’usine Alstom de Reichshoffen, il se déplace en personne pour venir signer le contrat et visiter les locaux. La commande devrait assurer du travail aux 850 salariés alsaciens d’Alstom jusqu’en 2019. Alors qu’il y a quelques mois le site d’Alstom de Reichshoffen était inquiet, voilà la machine relancée grâce à un contrat signé avec le Sénégal : son président achète une quinzaine de trains». Pourtant, cette observation d’un journal français est loin de rendre compte fidèlement des efforts que le Sénégal a consenti pour sauver ces salariés français. Le Sénégal emprunte de l’argent à la France, 200 millions d’euros dégagés notamment par l’Agence française de développement, pour passer la commande chez une entreprise française, Alstom, et traîner une dette à solder avec des intérêts en sus. «La France n’est pas moins généreuse, elle a même augmenté son aide publique au développement dans le budget de 2017. Elle est plus ingénieuse», a indiqué le président François Hollande lors du point de presse conjoint que les deux chefs d’Etat ont tenu.
Ingénieux ils le sont. Mais comment alors qualifier ceux avec qui ils ont passé le marché ? Alors que les uns et les autres, commentant profusément cette ineptie sénégalaise, s’interrogent sur les motivations du président qui, comme il ferait avec un gâteau, a découpé le Train express régional, pour le partager entre entreprises françaises, Macky Sall s’est encore illustré. Pendant que le débat sur l’abandon des pays africains du F CFA bat son plein, le président a jugé utile de s’ériger comme l’avocat de cette monnaie difficilement compatible avec le développement et visibles stigmates de la colonisation. «Je dis que le franc CFA est une bonne monnaie à garder», a-t-il affirmé.
La ritournelle de la réciprocité n’a été entonnée que le temps d’une rose. A quand la fin de cette vie de boy ?
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