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Rencontre entre Manko et le ministre de l’intérieur: Désaccord sur le format
Publié le jeudi 22 decembre 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SB
Le front "Wattu Sénégal" confirme sa marche du 14 octobre
Dakar, le 05 octobre 2016 - Le Front "Wattu Sénégal" a tenu une réunion pour s`exprimer sur les points saillants de l`actualité nationale. Les partis de l`opposition ont par ailleurs confirmé la tenue de leur marche du 14 octobre.




La mise au point sur l’état d’avancement sur les accords entre le chef de l’Etat, Macky Sall et l’opposition regroupée autour de Mankoo Wattu Sénégal ne s’est finalement pas déroulée comme prévu. Le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a préféré lever la séance devant le refus catégorique des représentants de la majorité présidentielle et des non alignés de participer à une réunion sans les représentants de Mankoo, qui ont préféré faire juste le point sur les accords, conformément au mandat qu’ils ont reçu.

Le format arrêté pour la rencontre entre le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo et la classe politique pour faire le point sur les accords retenus entre une partie de l’opposition regroupée autour de la plateforme Mankoo Wattu Sénégal et le chef de l’Etat, Macky Sall fait a fait échouer la réunion. En effet, Abdoulaye Daouda Diallo a dû suspendre la concertation prévue hier, mardi 20 décembre, entre les pôles de l’opposition, des non-alignés, de la majorité, ainsi que des acteurs de la société civile, sans oublier la Cena. Pour cause, le pole de la majorité présidentielle a refusé tout bonnement de participer à une réunion en l’absence des représentants de Mankoo.

Auparavant, le ministre de l’intérieur a fait comprendre à l’assistance que les représentants de Mankoo Wattu Sénégal, avant d’entrer dans la salle, ont fait comprendre qu’ils n’avaient pas mandat de tenir une rencontre regroupant tous les acteurs politiques. A son avis, Déthié Fall, Vice-président de Rewmi et compagnie estiment qu’ils sont venus faire le point sur un certain nombre de décisions qui avaient été retenues lors de l’audience avec le président de la République. Selon lui, ses explications sur les raisons de la rencontre élargie, à savoir que la réunion vise à partager sur les diligences des décisions retenues et non pas sur une discussion sur les accords, n’ont pas permis de faire revenir à la raison ses interlocuteurs, qui lui ont opposé un niet catégorique. C’est sur cette base, indique-t-il, que «je leur ai fait le point en leur disant que nous sommes dans un processus électoral qui a besoin d’informer tous nos partenaires de la classe politique et de la société civile». Pour lui, l’idée de la rencontre du jour était premièrement de rendre compte à cette coalition sur ce qui a été faite sur ce qui avait été arrêté avec le président de la République. La deuxième chose, selon lui, c’était de regrouper toutes les parties prenantes pour donner les informations.

LA MAJORITE REFUSE D’ETRE MISE A L’ECART

Des explications qui n’ont vraisemblablement pas permis de calmer la mouvance présidentielle qui ne voulait pas poursuivre la rencontre sans l’opposition. En effet, Benoit Sambou, porte-parole dudit pole, a fustigé l’attitude de leurs adversaires politiques. A son avis, «le format prévoit une rencontre entre les différents pôles constituant la classe politique». Cependant, se désole-t-il, «nous avons été surpris de voir que l’opposition refuse de s’assoir à la même table que nous. Elle préfère avoir un échange bilatéral avec l’administration et votre personne (ministre de l’intérieur, Ndlr)». Ce qui, à son avis, remet en cause totalement l’esprit de concertation et de dialogue qui avait été instauré par le président de la République. Partant de ce fait, il a fait comprendre que la position de la mouvance présidentielle est de convoquer une rencontre avec la majorité pour échanger directement avec le ministre de l’intérieur. «Si non, il y aura une rupture d’égalité entre les différents groupes ou partis politiques», pense-t-il. Pis, il estime que dorénavant l’opposition peut refuser «définitivement de discuter avec nous. Elle considèrera que nous ne sommes plus leur alter égo». Pour lui, force est de constater que «l’opposition a pris le parti de casser le consensus fort qui est né dans la classe politique depuis des décennies».

Revenant à la charge, le ministre conseiller, Zarah Iyane Thiam a tenu à attirer l’attention du ministre de l’intérieur sur la neutralité du ministère, réclamée par l’opposition. A son avis, Abdoulaye Daouda Diallo ne doit pas se pencher vers le pole de la majorité, mais qu’il devait être neutre par rapport à tous les acteurs. Elle a pour sa part déploré l’attitude de l’opposition. Pour elle, «nous ne pouvons pas comprendre qu’une réunion de cette nature soit convoquée et que l’opposition ne veuille pas se mettre à la même table que nous».

LES NON-ALIGNES RECLAMENT LA POURSUITE DE LA REUNION

La décision du pole de la majorité de renvoyer la rencontre à une date ultérieure n’a pas été du goût du pole des Non alignés. En effet, Bruno D’Erneville, patron du Parti pour l’action et la citoyenneté (Pac-opposition) plénipotentiaire des Non alignés pense qu’il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des couacs, compte tenu de la visite d’Etat du chef et du voyage d’une partie de l’opposition vers Paris. Il a toutefois tenu à préciser, à l’endroit de Benoit Sambou, que l’opposition ne se résume pas seulement à Mankoo Wattu Sénégal. Pour lui, il faut noter qu’une partie de l’opposition est bien présente à la rencontre. Cependant, il pense «qu’il n’est pas compréhensible pour une rencontre de ce genre qu’une frange des partis politiques, fut-elle, celle au pouvoir, vous impose votre agenda».

Par conséquent, il a demandé au ministre de l’intérieur d’exposer à l’assistance ce pour quoi ils ont été invités, par égard pour ceux qui ont effectué le déplacement. Ce qu’Abdoulaye Daouda Diallo a fait à ceux qui voulaient prendre part à la réunion. Même si, c’est une simple mise au point de l’avancée sur les accords qui a été faite par le ministre.
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