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Me El Hadj Diouf: "Yaya Jammeh est un grand président qui travaille et qui gère son peuple"

Publié le vendredi 16 decembre 2016 | aDakar.com

© aDakar.com par DF
Me El Hadj Diouf, avocat, député et président du Parti des travailleurs et du peuple

Me El Hadj Diouf prend la défense de Yaya Jammeh. C’est un son de cloche différent de ce qu’on avait l’habitude d’entendre depuis le début de la crise gambienne. Selon l’avocat, le Sénégal n’a pas à se mêler dans une affaire gambienne qui concerne d’abord et en premier chef les Gambiens.

"Ma position diffère de celle jusque la développée dans ce pays, on ne cesse de tirer sur le chef d’état d’un pays souverain. Respectons la souveraineté de ce pays. On qualifie Yaya Jammeh de tous les noms d’oiseaux. Il mérite respect et considération parce qu’il dirige un peuple", a dit l’avocat, hier, au cours d’une conférence de presse.

Pour Me El Hadj Diouf qui est aussi député à l’Assemblée nationale, Yaya Jammeh est un grand président qui dirige son pays. Et il a aussi tiré sur la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait envoyé une mission en Gambie pour convaincre Yaya Jammh de quitter le pouvoir.

"La Gambie est un État indépendant. Yaya Jammeh est un grand président qui travaille et qui gère son peuple. Le Sénégal et la Gambie sont deux pays, mais un seul peuple. Les deux présidents doivent se mettre autour de la table. Je demande au président Macky Sall d’inviter le président Jammeh. Je suis disposé à prendre mon bâton de pèlerin pour faire les démarches nécessaires. Qu’on arrête de semer le mal.
Il y a Alpha Condé qui tue et qui est un criminel. D’ailleurs, des centaines de manifestants ont été tués récemment en Guinée, puis enterrés dans des fosses communes. On n’en parle pas. Personne ne dit rien. On ne manifeste pas contre Alpha Condé, mais on manifeste contre Yaya Jammeh, cela est injuste", a pesté l’auto-proclamé avocat du peuple.

Yaya Jammeh s’est mis à dos la communauté internationale. Le dictateur gambien avait reconnu sa défaite à la présidentielle en Gambie avant finalement de rejeter les résultats sortis des urnes.