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La pression de la communauté internationale s’accentue sur Jammeh
Publié le mardi 13 decembre 2016  |  Agence de Presse Africaine
Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie




Les heures qui suivent vont être décisives pour le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh, qui en attendant de recevoir ce mardi une délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO dont le maître-mot sera de le convaincre de lâcher le pouvoir, a été sommé par le Conseil de sécurité de l’ONU de céder son fauteuil ‘’sans délai et sans condition’’.

Réunis lundi à New York, les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé sans ambages la nécessité pour Jammeh de quitter le pouvoir, soulignant qu’ils appuient en cela les initiatives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et ‘’les efforts du Représentant spécial du secrétaire général", Mohammed Ibn Chambas, allant dans le sens d’assurer ‘’une transition pacifique et ordonnée’’ du pouvoir en Gambie.

Dans l’immédiat, soulignent les membres du Conseil de sécurité, Jammeh doit ‘’rencontrer et coopérer avec la délégation de haut niveau de l’ONU, de l’Union africaine et de la CEDEAO’’ qui est attendue à Banjul ce mardi.

Dirigée par la présidente en exercice de l’instance sous régionale, Elen Johnson Sirleaf du Liberia, cette délégation comprendra les chefs d’Etat du Nigéria (Muhamadu Buhari), de la Sierra Leona (Ernest Bai Koroma) (Sierra Leone) et du Ghana (John Dramani Mahama).

Ce dernier qui vient d’être battu à la présidentielle de son pays et qui a reconnu sa défaite sera un argument de poids aux quatre chefs d’Etat dans leur plaidoyer à faire lâcher prise Yahya Jammeh.

Ce dernier avait pourtant reconnu sa défaite au lendemain de la présidentielle du 1er décembre dernier face à Adama Barrow vainqueur du scrutin avec 222.708 voix (43,34% des suffrages exprimés). Jammeh s’étant retrouvé avec 208.487 des voix (39,6% des suffrages exprimés) avait même appelé Barrow pour le féliciter et lui donner rendez-vous en janvier prochain pour la passation du pouvoir.

Puis, repris par ses vieux démons, l’homme qui a dirigé d’une main de fer la Gambie 22 ans durant, est revenu sur ses déclarations en rejetant en bloc les résultats du scrutin avant de réclamer un nouveau vote. Devant le concert des condamnations avec en première ligne le Sénégal, le seul voisin de la Gambie --un pays qu’il englobe--le parti de Jammeh est entré en ligne pour signifier que son leader allait désormais introduire un recours auprès de la Cour suprême.

Apparemment ces voltefaces ont le don d’agacer la communauté internationale qui comme un seul homme ne fait plus dans le compromis et somme Jammeh de céder son fauteuil.

La menace la plus directe étant celle du président de la Commission de la CEDAO, Marcel da Saouza qui, dans un entretien à RFI mardi a déclaré qu’en cas de refus aux injonctions de la mission des chefs d’Etat de l’organisation sous régionale, l’instance supérieure des chefs d’Etat allait se réunir à Abuja samedi prochain pour décider des pressions à exercer sur Banjul.

Ces pressions, a-t-il laissé entendre, peuvent aller jusqu’à l’usage de la force.
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