Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Chômage des jeunes, émigration clandestine: Ces questions qui exaspèrent les députés
Publié le vendredi 9 decembre 2016  |  Enquête Plus
Ouverture
© aDakar.com par Mb. BA
Ouverture d`un atelier ouest-africain sur le renforcement des services publics de l`emploi
Dakar, le 08 Février 2016 - Un atelier ouest-africain sur le renforcement des services publics de l`emploi s`est ouvert, lundi à Dakar, en présence du ministre de la Jeunesse et de l`emploi. Cette rencontre est organisée à l`initiative du Bureau national du Bit, en partenariat avec la Commission de la CEDEAO et l`agence nationale pour la promotion de l`emploi des jeunes du Sénégal (ANPEJ). Photo: Mame Mbaye Niang, ministre de la Jeunesse et de l`emploi




Les parlementaires ont invité hier le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, à trouver une meilleure articulation des politiques de croissance et d’emplois en vue de réduire le taux de chômage.

Le chômage et l’émigration clandestine ont été les principaux thèmes soulevés par les députés hier, lors du passage de ministre en charge de la Jeunesse pour l’examen de son budget 2017. La quasi-totalité des orateurs inscrits ont demandé au ministre de parvenir à une formule pour résoudre ‘’définitivement’’ ces problématiques. Pour y arriver, ils ont demandé au ministre de la Jeunesse de miser sur les Domaines agricoles communautaires (DAC). Selon Abdoulaye Baldé, le DAC est un programme ‘’très important’’ qui peut contribuer à la réduction du taux de chômage. En revanche, il demande au ministre en charge de la Jeunesse de ne pas l’articuler uniquement à l’agriculture et l’élevage. Il lui recommande de travailler en synergie avec son collègue de l’Industrie afin d’élaborer une ‘’meilleure politique’’ en termes d’emplois.

Même son de cloche avec son collègue Ibrahima Sané qui veut que ce programme soit appuyé pour permettre aux jeunes ‘’d’avoir un espoir nouveau’’. ‘’Le DAC est un programme essentiel. Il faut qu’on arrive à révolutionner les mentalités. Il est temps d’organiser des débats importants dans les quartiers afin d’amener les jeunes à comprendre les enjeux liés à ce programme. Le DAC peut participer à la réduction du taux d’émigration clandestine’’, a-t-il affirmé. Abordant cette dernière question, l’honorable député Ndèye Awa Mbodji a indiqué qu’il est de la responsabilité de l’Etat en général et du ministère de la Jeunesse, en particulier, de former les jeunes. ‘’La jeunesse de ce pays continue de pratiquer l’émigration clandestine parce qu’elle n’est pas bien formée. Il faut que cette jeunesse soit formée et consciente. Tous les jeunes ne peuvent pas devenir des fonctionnaires. Donc, je les invite à aller se former.’’ La parlementaire d’inviter le ministère de la Jeunesse à trouver une solution pour les 60% de jeunes sans qualification.

Répondant aux interpellations des 47 orateurs, Mame Mbaye Niang a déclaré que l’Etat fera ‘’tout son possible’’ pour accompagner les jeunes. Pour régler la question de l’employabilité des jeunes, le ministre pense à une vision sur le long terme. ‘’Il y a un déphasage entre la formation et le marché de l’emploi. Il faut comprendre que tous les jeunes ne peuvent arriver à l’Université. Aujourd’hui, 150 000 jeunes ont tout simplement le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM). Ils sont sans qualification. Et donc, ils ne peuvent pas bénéficier d’un emploi décent’’, souligne Mame Mbaye Niang, tout en précisant que 234 960 emplois ont déjà été créés par le ministère. L’auto-emploi, ajoute-t-il, doit être cultivé au Sénégal et il faut une ‘’réorientation de la formation professionnelle’’ au Sénégal.

Bientôt un DAC à Sangalkam

En outre, l’État du Sénégal a prévu la création de dix Domaines agricoles communautaires (DAC). Celui de Sangalkam, renseigne le ministre, aura une superficie de 800 hectares, pour un financement de 6.5 milliards de F CFA et prendra en compte toute la région de Dakar. Selon Mame Mbaye Niang, il ne reste que la délivrance des autorisations d’occupation des terres pour le démarrage effectif des travaux. Un DAC, poursuit-il, peut employer jusqu’à 10 000 jeunes. C’est pourquoi il invite les jeunes de Kolda à postuler pour celui de Fafakourou, situé dans le département de Médina Yoro Foula.

Pour l’exercice 2017, le budget du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne est arrêté à la somme de 17 051 888 000 F CFA contre 11 209 239 660 F CFA en 2016, soit une hausse de 5 842 648 340 F CFA en valeur absolue et 52.12% en valeur relative.
Commentaires