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Affaire des masseuses de Yoff: Les prévenues risquent 6 mois d’emprisonnement
Publié le vendredi 9 decembre 2016  |  Enquête Plus
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Les trois masseuses arrêtées à Yoff risquent six mois d’emprisonnement. Jugées hier, elles sont accusées de s’être cachées derrière leurs activités de massage pour se prostituer.

A la place de leur tenue sensuelle et sexy, les trois masseuses arrêtées le 24 novembre dernier à Yoff ont comparu hier, à la barre du Tribunal de grande instance de Dakar, statuant en matière de flagrants délits, habillées comme des saintes, puisqu’elles étaient toutes voilées. Avec une voix à peine audible, D. Gning, B. Ndoye et A. Diallo se sont montrées très pudiques. Pourtant, elles sont poursuivies pour les délits d’incitation à la débauche, de diffusion d’images à caractère pornographique, de proxénétisme et de non-inscription au fichier sanitaire pour la dame Diallo. En attendant que la décision soit rendue demain, les masseuses risquent des vacances forcées de 6 mois à la prison. Le parquet estime que le trio est coupable et mérite un an dont 6 mois ferme de prion.

Les prévenues qui se déclarent masseuses sont accusées de pratiquer plutôt de la prostitution, car les séances de massage étaient agrémentées de relations sexuelles. Les éléments de la Brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar ont mis fin à leurs activités, le 24 novembre dernier. L’arrestation des prévenues résulte de l’exploitation d’images à caractère pornographique publiées dans un site dénommé ‘’nexna.com’’ qui appartient à A. Diallo et "thiaga Cissé". Selon les éléments de la procédure, des numéros de filles faisaient des propositions salaces à leurs éventuels clients. Pour ferrer les suspectées, un policier s’est fait passer pour un client en appelant sur les numéros. Au bout du fil, la masseuse lui a décrit les types de massages : le Doux, le Tonifiant, le Relaxant, le Sensuel et le Body-Body. Munis de ces informations, les policiers ont fait une descente sur les lieux surtout que les dames ne disposaient pas de carnets sanitaires.

Mais hier, à la barre, les prévenues ont nié avoir entretenu des rapports sexuels avec leurs clients. Sauf A. Diallo qui a reconnu être une prostituée. C’est en vue d’augmenter sa clientèle qu’elle a, dit-elle, publié son numéro sur le site avec les images pornographiques.

Le massage Body-body proposé aux clients

Entendues, B. Ndoye et D. Gningue ont soutenu que leur faute, c’est de s’être déshabillées lors des séances de massage. Pour les images à caractère pornographique publiées via internet, B. Ndoye a indiqué avoir payé l'administrateur du site, pour qu'il lui fasse des annonces qui boostent sa clientèle. Toutefois, elle a précisé qu’elle ignorait le contenu réel, puisqu’elle n’est pas instruite. ‘’C’est sur conseil d’un ami que j’ai remis de l’argent au nommé Assane pour une campagne de publicité à travers son site neexna.com. Mais, comme je ne suis pas instruite, je ne pouvais pas savoir ce qui se disait sur le site’’, s’est-elle défendue. Poursuivant, elle ajoute que quelques jours après la mise en ligne de la publicité, un policier en civil s’est présenté à elle sous le prétexte qu’il voulait se faire masser. ‘’On s’est mis d’accord et j’ai commencé à le masser. Brusquement, il s’est levé pour me demander de lui présenter mon carnet de santé. J’ai lui ai dit que je n’étais pas une prostituée, mais il n’a rien voulu entendre. C’est ainsi qu’il m’a embarquée avec mon amie D. Gning qui m’aidait dans le travail’’, a encore déclaré B. Ndoye.

Mais selon le représentant du parquet, la réalité des faits est qu’après le massage, les prévenues ont proposé au policier une partie de plaisir à condition qu’il accepte de majorer le prix initial. Ce qui fait que le maître des poursuites ne s’est pas privé de les sermonner. ’’Vous devez savoir qu’au Sénégal, libre est à celle qui le veut de se prostituer. Mais il faut le faire dans les règles de l’art en allant chercher un carnet de santé afin d’éviter de contaminer les gens en cas de maladie… Il est devenu quasi impossible de trouver un appartement à Dakar. Elles ont pris tout ce qu’il y a comme logement pour se prostituer dans la clandestinité’’, a-t-il pesté. A sa suite, Me Aboubacry Barro de la défense a sollicité l’indulgence du tribunal en pointant du doigt la défaillance dans l’éducation de ses clientes. ‘’Ce sont des personnes qui manquent d’éducation, qui sont dans le besoin et elles sont déjà punies’’, a-t-il soutenu.
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