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Développement de l’élevage: Le vol de bétail exaspère les députés
Publié le samedi 3 decembre 2016  |  Le Quotidien
Les
© Autre presse
Les éleveurs font face à une recrudescence du vol de bétail dans le monde rural




Les parlementaires ont invité hier le ministre de l’Élevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, à collaborer avec son collègue de la Justice afin de parvenir à l’application totale de la loi prohibant le vol de bétail.

Le phénomène du vol de bétail est le cauchemar des éleveurs qui peuvent compter sur les parlementaires pour éradiquer ce fléau. Hier, lors du passage du ministre en charge de l’Elevage à l’Hémicycle pour les besoins de l’examen de son budget 2017, ils n’ont eu de cesse de l’interpeller sur cette question ‘’cruciale’’. Tous les 49 orateurs inscrits lui ont demandé, tour à tour, de travailler avec le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba pour l’application effective de la loi réprimant les voleurs de bétail.

C’est le cas du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, qui a plaidé pour le mandat de dépôt ‘’obligatoire’’ pour tous les contrevenants. ‘‘Il faut sanctionner sévèrement ces voleurs en leur imposant des travaux forcés à perpétuité. D’ailleurs, je pense qu’il est temps d’alourdir les peines de 10 à 25 ans’’, a estimé le patron de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. Qui ne veut plus que la liberté provisoire soit accordée aux personnes poursuivies pour ce délit. ‘’Ils ne doivent plus bénéficier d’une amnistie ou d’une quelconque faveur.’’


Tout comme Moustapha Diakhaté, le député Mamadou Moustapha Ndiaye a affirmé que, depuis que la loi a été votée (en 2014), le Parquet ‘’ne fait pas correctement’’ son travail. On ne peut pas comprendre, soutient-il, qu’un voleur de bétail condamné soit relaxé sept mois après son inculpation. Il recommande l’application ‘’pure et simple’’ de la loi qui, selon lui, pourrait soulager les éleveurs. ‘‘On a une fois attrapé un voleur à Kaolack avec plus de 200 bœufs. Après l’enquête, il a été condamné, puis relâché. Et dans cette affaire, le grand perdant, c’est bien l’éleveur qui a investi tant de ressources pour le développement de son cheptel. Je salue le travail des forces de défense et de sécurité. Par contre, la justice dans son ensemble doit convenablement faire son travail’’, a invité le parlementaire.

‘’Si on attrape un voleur, il faut couper sa main’’

Son collègue Oumar Sy de renchérir qu’il faut appliquer à tous les fautifs, la recommandation divine : ‘‘Si on attrape un voleur, il faut tout simplement couper sa main et passer à autre chose. Ça ne sert à rien de l’amener au tribunal, puisqu’on sait qu’il pourra bénéficier d’une liberté provisoire ou d’une grâce présidentielle’’, a-t-il martelé. D’après M. Sy, si on appliquait cette recommandation à un ou deux voleurs, il y aurait de moins en moins de personnes s’adonnant à cette pratique.

Pour sa part, la ministre de l’Elevage et des Productions animales a demandé aux députés de continuer à être les premiers ‘’initiateurs’’ de la lutte contre le vol de bétail. Elle a tout de même précisé qu’une ‘’relecture et une évaluation approfondie’’ de la loi est prévue dans les mois à venir, afin de trouver des solutions définitives au phénomène du vol de bétail qui sévit dans les différentes régions du pays.


Par ailleurs, Aminata Mbengue Ndiaye révèle que le budget de son département adopté hier par les députés, et qui connaît une hausse de 7 379 982 000 F CFA, permettra de mieux en prendre en charge cette ‘’vieille doléance’’ des éleveurs sénégalais. Pour l’exercice 2017, il est arrêté à la somme de 22 304 570 000 F CFA contre 14 924 588 000 F CFA en 2016.
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