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Le groupe refondation nationale pour "une gestion efficiente" des ressources naturelles et environnementales
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




Un atelier de deux jours initié par le groupe de réflexion Refondation nationale, s’est achevé mercredi par des recommandations, dont la principale porte sur la nécessité d’une "gestion efficiente" des ressources naturelles et environnementales, pour en faire "le pilier du développement et du bien-être".

"C’est par le débat que nous trouverons des consensus forts dans notre société’’, a déclaré, en introduction, le secrétaire exécutif d’Enda Tiers-Monde, à l’ouverture des travaux au cours desquels a été débattu le rôle de l’Etat et des divers autres acteurs (multinationales, collectivités locales, citoyens…) dans la gestion des ressources, la responsabilité sociale des entreprises, entre autres.

"Le rôle de l’Etat est passé d’actionnaire majoritaire à celui de simple régulateur" dans la gestion des ressources naturelles, a estimé l’économiste Chérif Salif Sy, relevant que "la responsabilité sociale et environnementale des entreprises n’est pas la panacée".

"La gouvernance démocratique est un préalable indispensable, a-t-il ajouté. Nos Etats ont l’expertise nationale à leur disposition. Ils peuvent l’utiliser, mais ils ne le font pas. Le problème, c’est que le leadership politique a sa propre rationalité. Nos pays ignorent la réflexion stratégique."

L’urbaniste Mamadou Dieng a présenté une étude de cas de gestion des ressources naturelles en milieu urbain portant sur la bande de filaos de la ville de Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise.

Il a identifié des problèmes (dépotoir sauvage d’ordures, extraction frauduleuse du sable marin, coupe abusive des filaos...), dégagé des perspectives "pas heureuses" (projet de construction de cimetières musulman et chrétien, projet de construction d’une université islamique...) et formulé des recommandations (encourager l’élaboration d’un plan d’aménagement concerté, stopper toute velléité à édifier dans les limites de la bande verte en refusant d’accorder toute autorisation de construire...).

Dans une communication via Skype, Moussa Sarr, du laboratoire "SN Lab vivant Soi & Climat", a insisté sur le fait que "la nouvelle compétitivité est basée de plus en plus sur la maîtrise des savoirs et leur richesse, et de moins en moins sur le contrôle des ressources".

Selon M. Sarr, "la vraie émergence ne se fera qu’à partir du principe suivant : une gestion de nos ressources naturelles fondée sur la participation de tout le monde et le principe de l’intelligence collective au service de la transformation".

Le juriste Aldiouma Sow, lui, s’est penché sur "les enjeux d’une refondation du droit au foncier sénégalais", soulignant que "l’approche la plus fiable pour refonder le droit du foncier est celle qui part des territoires en prenant en compte les intérêts des populations".

Pour lui, la "résurgence des problèmes" s’explique par la persistance d’une "philosophie civilisatrice" du colon qui a "continué à gouverner les reformes du droit foncier au Sénégal".

"Il faut, à notre sens, fonder le droit foncier sur une philosophie qui mette les populations au cœur des préoccupations et enjeux de développement", a-t-il dit.

Au sujet de la terre, la pédologue Rokhaya Daba Fall, estime que celle-ci "peut être une opportunité", mettant toutefois en garde contre une administration par des règles de gestion "pas bonnes" et qui peuvent en faire une menace.

Elle a dit : "Il faut une territorialisation qui part de la connaissance des terres. Assumons nos spécificités et développons nos villes rurales. Il faut renforcer le pouvoir des collectivités et des territoires. En somme, il faut gouverner notre propre développement".

Selon Mme Fall, "l’urbanisation est une chance". "Il faut qu’on en profite. Tout montre qu’il faut avoir la nourriture produite le plus près possible des lieux où on habite, a-t-elle soutenu. La dégradation des terres est partout. 33% des ressources de sols sont dégradées dans le monde."

"Au Sénégal, a-t-elle signalé, au moins 63% de nos terres peuvent servir à l’exploitation agricole. Nous ne sommes donc pas dépourvus. Qu’est-ce qui fait que nous n’arrivons pas à en tirer profit pour nous nourrir convenablement ?"

Le directeur Afrique du cabinet Access Partnership, Abdou Khadre Lô, dans une communication intitulée "Les multinationales et nos États dans les industries extractives. Une différence d’approche", a déploré "la logique de court-terme de la plupart des Etats africains" et l’absence d’une vision stratégique de gestion des ressources naturelles.

"Les multinationales connaissent parfaitement le terrain sur lequel elles interviennent ainsi que les acteurs. Je ne suis pas sûr que de l’autre côté, celui de nos Etats, on ait cette maîtrise des acteurs", a affirmé M. Lô.

Pour lui, "il s’agit d’un jeu d’acteurs (multinationales et Etat) et de gros intérêts, un jeu auquel la société civile essaie de prendre part pour influer sur les impacts".

L’environnementaliste Adama Seck a présenté les résultats d’une étude intitulée "Activités minières et gestion des ressources naturelles" rendant compte des "dommages" causés par l’exploitation des minerais dans les régions de Tambacounda et Kédougou.

En 2009, a-t-il dit, "Sabodala a perdu 387 hectares de terres agricoles", relevant à ce sujet : "La responsabilité sociale d’entreprise se limite bien souvent à la recherche de permis social d’exercer, délaissant les questions écologiques ou de gestion prudente des ressources naturelles".

Pour Omar Bâ, ingénieur géologue, ancien président de la Société minière de Sabodala, le Sénégal est "potentiellement un pays riche", dont les populations ont "la chance d’avoir des minerais ne sont pas encore vendus".

"Il nous appartient de les exploiter à notre avantage. Nous ne voulons pas de royalties, nous voulons en profiter pleinement. Nous avons, au Sénégal Oriental, 700 millions de tonnes de minerais de fer, exploitables à ciel ouvert", a indiqué M. Bâ, plaidant pour la mise en place d’une structure nationale pour la l’exploitation et la valorisation des ressources naturelles.

"C’est la clé si nous voulons vraiment en faire profiter les populations. Jusqu’à présent, nous n’en avons pas", a-t-il conclu.
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