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Inscription pour l’obtention de carte nationale d’identité aux Parcelles Assainies: Se réveiller à 4H pour espérer être parmi les 150 personnes à enrôler
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par SB
Cérémonie officielle de lancement de la carte nationale d’identité biométrique
Dakar, le 04 octobre 2016 - Le président de la République Macky Sall a procédé au lancement officiel de la carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. Les premiers documents ont été réalisés pour le chef de l`État et son épouse.




L’inscription sur la liste pour obtenir la nouvelle carte d’identité de la CEDEAO est un véritable parcours du combattant. Ce ne sont pas les Parcellois qui nous démentiront. En plus des queues interminables, il faut se lever tôt pour espérer faire partie de la liste des 150 personnes à inscrire par jour. Même les personnes du 3e âge ne sont pas épargnées par ce calvaire que dénoncent certains, tout en recommandant, la décentralisation des centres d’inscription.

«Depuis 4 heures du matin, je suis là. 20 personnes m’ont précédé. Mais, je n’arrive toujours pas à m’inscrire». Ces propos en disent long sur la désolation qui se lit sur le visage de Souleymane Niang trouvé au niveau de la commission d’inscription des Parcelles Assainies. Il n’est toutefois pas le seul à dénoncer les lenteurs notées dans les inscriptions sur la liste devant déboucher sur l’obtention de la nouvelle carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO.

La commune des Parcelles Assainies compte deux commissions, une à la sous préfecture et une autre à la mairie. Au niveau de cette commission, les citoyens viennent de partout dans la commune des Parcelles Assainies pour se faire enrôler. Même si l’autorité administrative locale et les membres de la commission n’ont pas voulu se prononcer, des demandeurs ont accepté de répondre à nos questions.

En effet, selon eux, la commission des Parcelles Assainies commence le travail à partir de 8h et arrête à 20h voir 21h chaque jour. 150 personnes sont inscrites tous les jours dont 50 du 3e âge.

Jean Paul trouvé sur place explique: «je viens de la Cité Soprim, je suis ici depuis 4h du matin et mon numéro est le 21. Mais jusqu’à présent mon tour n’est pas encore arrivé. C’est un peu lent. Et actuellement il est 10h. Il faut qu’ils revoient le système des inscriptions parce que ça ne marche pas. Il y a certains parmi nous qui vont travailler, d’autres ont laissé leurs activités pour passer toute une journée ici. C’est ce qui n’est pas normal».

Et notre interlocuteur d’ajouter: «les autres jours, je venais vers 6h et je ne parvenais pas à m’inscrire. Au début, les gens passaient la nuit ici. Donc je ne pouvais pas passer avant eux, vu que je venais à 6h. Je ne me suis pas inscrit jusque-là parce que je ne pouvais pas prendre toute une journée pour cela, à cause de mon travail. Aujourd’hui, je suis permissionnaire et j’espère m’inscrire avant de rentrer».

Toutefois, Jean Paul milite pour une multiplication des commissions pour pouvoir enrôler le maximum de personnes et alléger la souffrance des populations. «Je demande aux autorités de décentraliser les commissions, ce qui facilitera les choses pour tout monde. Parce que ce système là ne va pas arranger les élèves et les étudiants. Alors, la solution, d’après moi, c’est de multiplier les commissions pour permettre aux gens de déposer et de récupérer leurs pièces sans beaucoup de problèmes. Parce que la situation qu’on endure ici est trop pénible, surtout pour les personnes du 3e âge».

La même remarque est faite par Souleymane qui est là depuis 4h15 pour réussir à être permis les 100 jeunes à inscrire hier. «Je suis le numéro 29, ce n’est pas facile. Avec l’insécurité qu’on a constaté ces derniers temps et le froid aussi qui s’annonce peu a peu, imaginez dans quelle condition nous sommes. Il n’y a pas de bancs pour s’assoir, c’est dur pour tout le monde. Regardez ces femmes qui viennent avec leurs enfants, les personnes âgés, c’est dur. La solution c’est qu’il faut que leur travail soit rapide et efficace sans qu’on perde du temps à attendre».

Un autre jeune du nom de Samba Mbow de lui emboiter le pas: «je trouve qu’on doit utiliser les voies publiques ou même les terrains de football, y installer des stands au profit de tous. Parce qu’ici, l’espace est trop petit alors qu’il y a beaucoup de lieux qu’on pouvait utiliser pour rendre les choses plus simple».
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