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Face au terrorisme, les prêcheurs invités à moderniser et à adapter leurs discours aux préoccupations de la jeunesse
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  aDakar.com
Atelier
© aDakar.com par DF
Atelier sur "le rôle des prêcheurs des radios communautaires dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal"
Dakar, le30 novembre 2016 - Un atelier portant sur "le rôle des prêcheurs des radios communautaires dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal" s`est ouvert, ce matin, à la Maison de la presse du Sénégal. Des hommes de médias ainsi que des religieux y prennent part.




Un atelier sur "le rôle des prêcheurs des radios communautaires dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal" s’est tenu à la Maison de la presse. Cette rencontre vise à échanger avec les prêcheurs et autres religieux sur les enjeux sécuritaires actuels face aux nouveaux défis relatifs au terrorisme.

La principale cible des mouvements terroristes dans la sous-région est la jeunesse. Donc, d’après Bakary Samb, les prêcheurs doivent, aujourd’hui, axer leurs propos sur les préoccupations de cette frange de la société.

"Les prêcheurs doivent davantage chercher à affiner leur pédagogie pour mieux parler aux jeunes qui sont les plus exposés face au fléau du terrorisme. Le discours des prêcheurs doit être réactualisé. Également, les prêcheurs doivent se servir aux nouveaux médias. Les réseaux sociaux sont devenus incontournables. Et les jeunes y tirent l’essentiel de leurs valeurs", propose-t-il.

Organisé par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung en collaboration avec la Maison de la presse, cet atelier cherche à aider les prêcheurs religieux officiant dans les médias, notamment les radios communautaires, à prendre en compte les questions liées aux menaces terroristes.

Introduisant le thème, le Dr Bakary Samb de l’Institut Timbuktu invite les prêcheurs et autres hommes de médias à faire attention par rapport à l’usage des termes qui viennent de l’extérieur. Pour Dr Bakay Samb, le terme djihad", communément traduit par "guerre sainte", ne vient pas de l’Islam. "C’est un mot qui date de 1091 et c’est l’Église chrétienne qui l’a utilisé en premier", souligne-t-il.

Pour l’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, les concepts utilisés pour décrire la réalité du terrorisme relaient en même temps une idéologie. "Les concepts "terroristes", "djihadistes" sont des termes qui nous ont été imposés de l’extérieur et, malheureusement, chez nous, nous les reprenons sans prendre en considération l’idéologie qu’ils véhiculent", rappelle Dr Bakary Samb.

C’est pourquoi, il invite les prêcheurs et les acteurs de la presse a davantage faire attention à l’utilisation de certaines notions qui ne reflètent l’état réel des relations entre l’Afrique et le monde musulman.

Rappelant la tradition de l’Islam modéré, ouvert du Sénégal, Dr Bakary Samb estime que c’est un modèle à proposer au monde et à mettre en valeur. Cela est d’autant plus une nécessité que la sous-région ouest-africaine est traversée par une crise et reste menacée par le terrorisme.

Ces messages doivent être portés par les prêcheurs et les radios communautaires ont un rôle important à y jouer dans la mesure où ce sont les principaux relais de l’information et parce qu’elles ont un encrage réel sur tout le territoire national.
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