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Pêche illégale: Le Sénégal perd 150 milliards de F Cfa, chaque année
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le ministre de la pêche visite les stands de la FIDAK
Dakar, le 28 novembre 2016 - Le ministre de la pêche a visité les stands de la Foire Internationale de Dakar (FIDAK). L`évènement se tient au centre international du commerce extérieur du Sénégal (CiCES). Cette 25ème édition de la FIDAK s`est ouverte le 24 novembre. L`Éthiopie en est l`invitée d`honneur.




‘’L’Economie bleue’’ vient à son heure pour sensibiliser les populations et notamment les pêcheurs sur comment utiliser l’océan pour en tirer le maximum de profit sans trop l’agresser, a estimé le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, à l’occasion d’une conférence tenue hier, dans le cadre de la journée de son ministère à la Foire de Dakar.

La contribution de la pêche à l’équilibre de la balance commerciale est importante avec 20,8% en 2015. Plus de 600 000 personnes y travaillent de manière directe et indirecte, a souligné le ministre Oumar Guèye, lors de son allocution hier à la Fidak, à l’occasion de la journée dédiée à son ministère. Ensuite, dit-il, 75% des besoins en protéines animales proviennent aussi des produits halieutiques. Le secteur des transports fluviomaritimes occupe également une place très importante dans l’économie sénégalaise. En effet, 95% des échanges commerciaux transitent par le port de Dakar.

Par contre, le Sénégal perd chaque année 150 milliards de francs Cfa du fait de la pêche illégale. ‘’C’est un dégât très important au plan mondial et nous ne sommes pas épargnés. Nous avons pris des mesures importantes par rapport au nouveau code de la pêche qui réprime de manière très sévère les bateaux qui pratiquent cette pêche illégale qui constitue une menace pour notre économie. Nous devons nous organiser pour qu’ensemble, au niveau mondial, nous puissions régler cette problématique de pêche INN’’, a fait savoir Oumar Guèye.

‘’L’Economie bleue’’, un moyen de sensibiliser sur la gestion de l’océan

Toutefois, l’approche ‘’Économie bleue’’ qui est en réalité considérée comme un moteur du développement est inscrit dans le projet de l’Union africaine ‘’Agenda 2063-Afrique que nous voulons’’, insiste le ministre. A travers ce concept, une lutte est enclenchée contre la pollution marine et la pêche illicite non déclarée et non règlementée (INN). En effet, les Etats africains développent des stratégies d’économie bleue pour entamer la transformation structurelle de leur économie. ‘’L’économie bleue vient à son heure pour qu’il y ait une prise de conscience, pour savoir comment utiliser l’océan et en tirer le maximum de profit sans trop l’agresser. Le Sénégal est en droite ligne sur cette économie bleue qui est intégrée au sein du Plan Sénégal émergent. Ainsi, des investissements lourds sont-il en train d’être faits à ce niveau, avec la construction des quais de pêche, des aires de transformation, de nouveaux ports, la subvention sur les moteurs des pêcheurs, etc.’’, a affirmé le ministre de la Pêche. Il s’agit pour l’Economie bleue de viser, d’après lui, un développement durable dans l’exploitation des ressources marines par une ‘’pêche responsable’’.

Pour sa part, le professeur de Droit maritime à l’Université de Dakar, et ancien Conseiller technique du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Abdoul Khadre Hamide Diop, a indiqué qu’il est utile de renforcer les structures de formation dans le domaine des activités marines et océaniques pour prendre en charge toutes les retombées positives attendues de l’émergence d’une ‘’Economie bleue’’ du pays. ‘’Ce qui ne doit pas occulter la nécessaire préservation du milieu et de l’environnement dans lesquels s’exercent les différentes activités. Les gisements de pétrole et de gaz découverts dans les eaux maritimes sénégalaises constituent la parfaite illustration de la contribution de ces richesses nouvelles à l’émergence de l’Economie bleue’’, a-t-il dit.

L’Etat du Sénégal doit mettre en place, selon Papa Gora Ndiaye, économiste de Pêche et Directeur Exécutif du Réseau des politiques de la pêche en Afrique de l'Ouest (REPAO), une politique résolument tournée vers le développement d'une véritable flottille nationale de pêche industrielle. Pour y arriver, M. Ndiaye estime que l’audit est ‘’nécessaire’’ afin de déterminer l'état de la flottille, les sociétés mixtes, les propriétaires des capitaux, les cosignataires, les types de licence délivrés, les débarquements et les exportations, les entreprises de pêche, la répartition de leurs capitaux, l'état du personnel, leur situation vis-à-vis de la fiscalité et des cotisations sociales, les exonérations fiscales dont bénéficient ces entreprises.
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