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Conseil de sécurité: La question de l’eau débattue pour la première fois à l’Onu
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Enquête Plus
Réception
© aDakar.com par DF
Réception du forage de Hodioldé
Barkédji, le 17 mars 2016 - Le forage de Hodioldé, localité se trouvant dans l`arrondissement de Barkédji, a été réceptionné. Cette infrastructure va permettre un accès meilleur des populations à l`eau.




La problématique mondiale de la gestion des ressources en eau, jusque-là absente de l’agenda de l’Organisation des Nations unies (ONU), a été au cœur des débats, avant-hier à New York, dans le cadre de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité.

L’initiative sénégalaise, consistant à inscrire à l’ordre du jour la question ‘’Eau, paix et sécurité‘’ durant son mois de présidence, a été saluée par les pays membres du Conseil de sécurité, dont le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

De ‘’longues négociations et actions de lobbying’’ ont précédé l’aboutissement de ce projet lancé par le Sénégal il y a de cela 11 mois, en raison de réserves de nombreux pays membres de l’ONU, selon lesquels cette question ne devrait pas être discutée au Conseil mais plutôt à l’Assemblée générale, a-t-on appris de source diplomatique sénégalaise. ‘’Une belle victoire’’ saluée par l’ambassadeur permanent du Sénégal auprès des Nations unies, Fodé Seck. Un ‘’jour historique’’, a pour sa part réagi le président du think tank Strategic Foresight Group (SFG), Sundeep Waslekar, un des briefer de la session. Ce dernier a suggéré la création d’un ‘’fonds bleu’’ mondial, qui ne s’occuperait que de l’intérêt des infrastructures d’eau susceptibles d’être détruites pendant des conflits. De l’avis de nombreux participants, un ’’défi’’ demeure, qui concerne la recherche d’une résolution autour de la problématique de l’eau dont la discussion a amené 70 pays à s’inscrire au débat.

Il reste que des nations ont salué cette initiative sénégalaise et cité en exemple le modèle représenté par le Sénégal dans le domaine de la coopération hydrique, fruit d’une expertise de plus de 40 ans qui a permis une gestion mutuelle des ressources hydriques par plusieurs pays. Cette optique est à l’origine d’une intégration sous-régionale jugée réussie, à travers notamment l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

Cette ‘’hydro-diplomatie’’, selon la formule du président sénégalais Macky Sall, membre du Groupe de Haut niveau sur l’eau, composé de 12 chefs d’Etat, pourrait inspirer 158 cours d’eau mondiaux sur les 263 existants, dans le cadre de la mise sur pied d’un cadre de concertation. L’objectif de ce Groupe de Haut niveau consiste à mobiliser l’action mondiale en vue d’accélérer la mise en œuvre effective du sixième Objectif du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Signe de l’engagement du Sénégal sur ces questions, le ministre sénégalais en charge de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, assure la vice-présidence du panel mondial de Haut niveau sur l’eau et la paix, structure dont la mission est de proposer une architecture mondiale pour faire de l’eau, non pas une source de conflits, mais un instrument de paix et de coopération.

Bien que la surface de la terre soit constituée de 71% d’eau, moins de 3% de cette eau est douce, dont 2,2% contenue dans les glaciers et les nappes phréatiques, a rappelé le ministre des Affaires étrangères et de Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.

’’Il ne reste donc qu’à peine 1% de l’eau sur terre pour les besoins des 7,35 milliards d’êtres humains et ceux des espèces animales et végétales’’, s’est-il désolé. Au-delà de sa rareté, la ressource est en outre inégalement répartie sur la planète.
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